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CHAP I CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

Dans ce chapitre, nous allons donner des précisions terminologiques des concepts de base utilisés couramment dans notre travail.

Ce chapitre se rapporte sur trois concepts fondamentaux à savoir :

La propagande, la politique et le comportement électoral.

Autre ces concepts nous donnerons à la fin la présentation de l’étude du milieu.

1.1       LA PROPAGANDE

              La propagande, pour MULUMBATI NGASHA ([1]), est confondue avec la propagande politique. Il définit la propagande politique comme : une technique utilisée pour influencer les opinions, les attitudes, les habitus, les conduites des individus, en manipulant à des fins déterminées les représentations qu’ils se font d’eux – même et de la société dans laquelle ils vivent.

Ce groupe de mots est défini par Charles DEBBACH qui considère la propagande qui considère la propagande politique comme une durée pendant laquelle les candidats aux élections sont admis à faire valoir leurs arguments aux électeurs, par tous les moyens légaux autorisées. Affichages, journaux, tracts, radio, et surtout la télévision. Sa définition rejoint en quelque sorte celle de Kapanga MUTOMBO en ce qui est de la communication entre candidats et électeurs et celle de pierre pactet, en ce qui est des moyens à utiliser pour convaincre les électeurs.

Pour DEBBACH ([2]), ce sont des moyens légaux et pour pacte ce sont des moyens traditionnels à dimension sociologique, pendant  que le premier se fonde sur la dimension juridique et légale de ces moyens.

D’après, FERDINAND KAPANGA MUTOMBO ([3]), toute entreprise politique de durée déterminée ayant un but de propagande politique. Cette période avant un scrutin permet aux candidats et à leurs partis politiques de communiquer librement avec les électeurs afin de présenter  leurs plates-formes et leurs projets de société.

Le groupe Jérémie ([4]) entend par propagande, une compétition où à la fin, il aura toujours un gagnant et un perdant. Ainsi, la propagande n’est un combat de gladiateurs à la fin du quel le vainqueur marche sur le cadre du vaincu.

Selon pierre de CHARENTENAYE ([5]), la propagande est un moyen qui a pour fin d’alimenter des motifs de choix pour les électeurs. Cet auteur montre que la vraie propagande ne doit pas donner l’impression de ne pas s’arrêter qu’aux discours, aux émission à la radio ou à la télévision, mais qu’elle doit plutôt se matérialiser en touchant les vrais problème sociaux.

La loi N° 06/006 du 9 mars 2006 ([6]), portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciale, urbaines, municipales et locales, limité la durée de la « propagande électorale est ouverte trente jours ou maximum avant la date du scrutin et s’achée vingt – quatre heures avant cette date »

La décision de l’application de cette loi donne des détail sur les modalités du déroulement de la propagande électorale, dans le temps et dans l’espace du territoire congolais.  Selon le lexique de politique, terme autre fois religieux désignant aujourd’hui exclusivement l’action multiforme (discoureurs presse, affiche…) exercée en vue d’amener l’opinion à adopter certaines positions politiques ou sociales à soutenir certaines personnes. La propagande dans les régimes totalitaires est différente des régimes libéraux en ce qu’une part la propagande et information sont confondues et d’autre part, il n’y a pas de contre – propagande. La propagande dont il est question est entendue comme une période bien déterminée et légale pendant laquelle, les acteurs politiques en compétition font preuve de leur maternité politique, avec des moyens diversifies pour convaincre l’électorat.

1.2         POLITIQUE 

   Ce mot vient du grec polis qui signifie la cité. Elle est alors l’organisation de la cité. Le mot « politique » est très particulièrement saturé de sens : il peut être utilisé comme Adjectif ou substantif.

Plusieurs dualités insèrent traditionnellement son usage tant comme substantif antif tant comme adjectif, en voici les principaux :

  • Parmi ces usages en tant qu’adjectif, on distingue notamment quelques antinomies :

Promotion politique et administrative, décision politique et technique, solution politique et militaire. Ces oppositions renvoient toutes à une activité spécialisée des représentants ou des dirigeants d’une collectivité publique et, en particulier, de l’Etat.

L’opinion commune distingue, suivant la valeur à attribuer à l’activité pacificatrice perle tant à une société divisée de réordonner à une fin supérieure,

  • Une interprétation « vulgaire » selon laquelle la politique est une activité salle,

dégradante renvoyant à des jeux stériles bavardage artificiels « ambition effrénée »

l’opinion savante distingue aussi deux aires de l’asphère politique d’une part, dans une acception « restrictive », la politique est un comportement singulier de la société distincte des autres activités sociales, assujettis à des buts règles spécifiques. D’autre part dans une acception « extensive » la politique est l’oppressent et traverse de part en part la société. « Tout est politique » ?

Election d’un chef d’Etat éducation des enfants, chanson de Koffi Olomide,...

Mais c’est une erreur de chercher à définir le politique par son essence. Il ne se limite pas à un objet, le pouvoir ou l’Etat. Tout ce qui est sociale est susceptible de devenir politique dans la mesure où animé par des groupes sociaux assez puissants, il amène une réaction du pouvoir et s’intègre de ce fait dans le jeu politique.   

1.3             LE COMPORTEMENT ELECTORAL

         Il est important pour les hommes politiques de connaître le profil de leurs électeurs afin d’avoir des programmes électoraux appropries certains sociologues ont essuyé d’expliquer le comportement des électeurs d’un point de vue scientifique, après un bref bilan montrant le rôle et le point de vue des français dans la politique. Les détaits de ce comportement selon certains critères seront développés dans  toute recherche scientifique sur le comportement électoral. Consiste dans la comparaison entre les résultats des élections et les facteurs qui peuvent contribuer à les expliquer.

   Selon Henri JANNE ([7]), le but de la sociologie électorale est d’expliquer les caractéristiques de la répartition des vote, par les conditions démographiques, économiques, sociales, religieuses où se trouvent les électeurs des diverses circonscriptions.

   Selon G.GURVITCH ([8]), le statistiques électorales montrent cependant que le comportement des électeurs n’est pas toujours rationnel que certaines catégories défavorisées votent en faveur de la droite, et qu’il est donc nécessaire de la intervenir d’autres facteurs, de tenir compte aussi de certaines conditions pour découvrir l’origine de l’irrationalité, de certains comportements. Les mots les plus apparents semblent être le désir de sécurité et le désir de considération sociale.

   Du comportement électoral, on voit comment et dans quel esprit une sociologie politique aborde l’étude des comportements électoraux. Le vote n’est qu’un comportement politique qui correspond à des niveaux d’implication plus élevée. Il est impérieux et légitime de s’intéresser à un acte qui mobilise à chaque échéance plusieurs dizaines de millions des personnes. Le vote est associe en termes de probabilités, à des systèmes organisés de représentation, de normes, des valeurs que nous avons nommées organisations symboliques et qu’il en est un indicateur signifiant.

I.4 PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU

I.2.1. historique de la ville de Bukavu

   Au début du vingtième siècle un camp militaire fut installé dans la partie sud de la presqu’île de Muhumba. La population autochtone est alors déplacée et sera installée vers Kasha. Cette population est composée d’une majorité de Bashi. Le problème d’intégration ou sein de la nouvelle collectivité ne pose pas problème car Kashe était déjà peuplé de Bashi.

   Le camp militaire de Muhumba chercha refuge à Labotte au cours de la 1ère guerre mondiale. La presqu’îl de Muhumba faisant face au Rwanda, alors la colonie         allemande était très exposée aux tirs de canons des ennemis installés à Cyangugu (Rwanda). C’est à partir de noyau de  Labotte que la ville de Bukavu va connaitre son expansion.

   La nécessite de construire une clinique pour européen et un hôpital pour autochtones à la périphérie de la nouvelle ville va obliger les autorités urbaines à l’époque d’annexer une partie de quartier NKAFU. Ce sont les nouvelles limites de 1948. En 1951, la ville de Bukavu comprend une circonscription urbaine et une zone limitrophe dans les quelles sont inclus les centres extra – coutumier de Kadutu et la chefferie de Kasha.

En 1958, les travaux de construction de la nouvelle commune de Bagire sont mis en œuvre. L’ordonnance N° 1236 du 29 septembre 1958 fixe les nouvelles limitées administratives de la ville en incluant le domaine de Panzi. L’année 1971 est morguée par l’agrandissement de la commune de Kadutu et le débordement du village de Chai de la Chefferie de Kasha.

En 1975, la Zone de Kadutu s’est étendue au détriment de la Zone d’ Ibanda qui perd les quartiers de Nkafu et Nyakaliba et de celle de Bagira qui perd la cellule de Buholo et de Mulwa.

En 1997, les zones urbaines redevienne des communes. Au ceurs de l’année 2000 la rébellion du Rassemblement Congolais pour la démocratie (RCD) procède au nouveau découpage administratif.

L’arrêté départemental (N° 001) MJ/août/ 1999 crée à titre provisoire la commune urbano – rurale de Kasha à coté de celle de Bagira, de Kadutu et d’Ibanda.

Jadis appelé consternants ville, la ville de Bukavu avait heurté de cette dénomination d’un colonisation Belge de nom de CONSTERMANS, il fut un haut commissaire royal du territoire de la Ruzizi Kivu entre 1915 et 1925 comme la tradition était à l’époque de donner à chaque subdivision administrative et territoriale le no, de son chef. La ville de Bukavu avait de ce fait acquis le nom de conter mans ville pour ce faire, elle deviendra Bukavu en 1930.

   A ce sujet, pour fournir une explication compréhensive de l’origine du nom Bukavu, le père colonisateur décomposa Bukavu en préfixe Shi « Bu » qui signifie endroit, région pays et « Nkafu » se traduit par vache dans le même langue Bukavu désignait dans le temps « l’endroit de vache » situé aujourd’hui en contre bas de l’hôpital général c’étai un queue du lac, marécageux à cette époque où venaient les troupeaux pour boire et reposer au milieu du jour.

I.2.2. situation géographique

    Bukavu est le chef – lieu de la province du Sud – Kivu. La ville de Bukavu est située ) l’extrême Sud – Ouest du lac Kivu, couvre 62.58km2 et s’étend sur 2°96 à 2°33 de l’attitude Sud et 28°50 de longitude Est. Ma ville de Bukavu est limitée par :

  • Au Nord et Nord – Est par le lac Kivu.
  • Au Nord et à l’Ouest par le territoire de Kabare,
  • A l’Est par la rivière Ruzizi.

I.2.3. situation politico – administrative.

   La ville de Bukavu est le principal centre urbain de la province du Sud – Kivu. Elle est une entité administrative décentralisée conformément au décret – loi N° 81 du 02/ 1998 portant organisation territoriale et administrative de la R.D.C spécialement à son article 7. Elle est subdivisée en 3 communes qui sont : Bagira, Kadutu et d’Ibanda. Chaque commune est subdivisée en quartier en avenues en cellules.

I.2.4. situation socio – culturelle

  1. a) L’éducation

              Bukavu a l’avantage sur d’autres villes de l’ancienne province du Kivu d’avoir regorgé plusieurs infrastructures d’enseignement à tous les grègrès.

Les écoles primaires et secondaires connaissent désormais une multiplication d’effectif d’une année à l’autre. L’enseignement supérieur et universitaire n’est pas à négligé à Bukavu. Les institution d’enseignements supérieurs et universitaires comme université Officielle de Bukavu (U .O .B.), l’institut supérieur pédagogique (I.S.P) l’institut supérieur de développement rural (I.S.D.R), l’institut sup » rieur des techniques médicales (I.S.T.M), fonctionnent à titre public.

L’université catholique de Bukavu (U.C.B), l’université Evangélique en Afrique (U.E.A.) ; l’université Simon Kimbangu (U.S.K), l’institut supérieur de gestion des affaires (I.S.GEA), fonctionnent à titre prive.

  1. b) la promotion et l’assistance sociale

la promotion sociale recouvre l’ensemble de la fonction des jeunes, elle concerne non seulement l’accession à un niveau des connaissances supérieur mais aussi le maintien de connaissances déjà acquises. Les centres de promotion sociale sont répartir sur toute la ville.

  1. c) La santé

En matière de la santé le secteur public semble régresser et nous assistons a la création et ou développement du secteur privé. Ce le s’explique encore une fois par l’irresponsabilité de l’Etat qui incite les médecins et infirmier à créer leurs propres postes de santé ou à travailler pour les particuliers qui remunèrent mieux.

Cependant, la ville de Bukavu comprend actuellement un hôpital provincial de référence et trois hôpitaux généraux de référence dont l’hôpital général de Panzi, l’hôpital général de Kadutu, et l’hôpital général de Bagira. Plusieurs cliniques et centres de santé représentant une richisse en matière sanitaire.

[1] MULUMBATI NGASHA, sociologie politique, Lubumbashi, éd. Africain 1988, P. 55

[2] G. DEBBASH et Alii, l’exige de politique, 7ème éd. Paris, Dallaz, 2001, P  46

[3] F. KAPANGA MUTOMBO, petit dictionnaire des élections, kanshasa, presse de CEDI, 2006, P.244.

[4] Groupe Jérémie Bukavu, Bukavu « campagne électorale, 2006.¨.8

[5] P. CHARENTENAY, cité par A. CZUNGWI, de la campagne électorale à Bukavu, mémoire inédit, F.S.S. P. A. U.O.B. Bukavu 2007.

[6]  Loi N° O6/006 du 09 Mars 2006

[7]  H. JANNE, Traité de sociologie, presse universitaires de France, 108, Boulevard Saint – Germain, Paris 1968, P. 48.

[8]  G. GURVITCH,  OP.cit, P. 68

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