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INTRODUCTION

0.1. Problématique

Les parasitoses intestinales semblent, de nos jours, susciter de moins en moins d’intérêt à cause du détournement justifié des ressources disponibles vers des priorités plus récentes telles que le sida. Ces affections ne doivent pas être négligées et rangées au second plan, compte tenu des problèmes de santé publique qu’elles posent à nos pays en développement. Les recherches doivent toujours être menées pour mieux cerner le problème dans toutes les contrées afin d’éradiquer à jamais ce mal.

Répandues pratiquement dans le monde entier, les parasitoses intestinales présentent une prévalence élevée dans de nombreuses régions, l’amibiase, l’ascardiose, l’Ankylostomiase et la trichocephalose comptent parmi les dix infestations les plus fréquentes au monde (1). Si elles s’accompagnent d’une mortalité relativement faible, les complications ne sont pas rares et de nombreux cas exigent une hospitalisation. Dans  de nombreux pays, ces parasitoses soulèvent de sérieux problèmes sur le plan sanitaire et social en entrainant une malabsorption, des diarrhées, une spécialisation sanguine, ne altération de la capacité de travail et un ralentissement de croissance (1,2).

Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’année 2002, on évalue à 3,5 milliards le nombre de sujets infectés par des parasites digestifs et à 450 millions le nombre de malades. Chaque année, les ascaris, les ankylostomes et l’amibe dysentérique occasionneraient, à eux seuls, 195000 décès dans le monde (2). Les parasites intestinaux sont, pour la plupart d’entre eux, un reflet direct du niveau d’hygiène individuelle et collective. L’explosion démographique et la tendance à l’urbanisation des populations des pays défavorisés engendrent la multiplication des bidonvilles ce qui fait redouter, dans l’avenir, un accroissement supplémentaire des cas de parasitoses intestinales (3).

L’Afrique de par sa situation quasi-entière dans la ceinture intertropicale constitue un terrain de prédilection pour les affections parasitaires. Parmi ces affections, les parasitoses intestinales occupent une place de choix. En République Démocratique du Congo, la quasi-totalité de la population est infesté à un moment de leur vie (2), et la prévalence élevée de ces parasitoses intestinales constituent les principaux facteurs de malnutrition et de dégradation de la santé, influant négativement sur le rendement économique.

Les parasitoses intestinales, bien qu’elles suscitent de nos jours peu d’intérêt à coté des maladies comme le sida, la tuberculose, le paludisme et l’onchocercose, constituent en milieu tropical un problème de santé publique, en raison essentiellement des conditions climatiques favorables, de l’absence ou de l’insuffisance de mesures d’hygiène et d’assainissement et enfin de la pauvreté. A ces nombreux facteurs participant à la recrudescence des maladies parasitaires s’y ajoutent aussi l’instabilité socio-économique qui désorganise le système de santé, le coût de médicaments et les difficultés de leur distribution ainsi que la surveillance du traitement.

En effet, les parasitoses intestinales avec les infections et autres parasitoses représentent dans les régions tropicales 75 à 95% des affections connues (4). Leur intensité et leur prévalence sont surtout élevées en milieu rural et suburbain, chez les enfants âgés de moins de 5 ans et chez les sujets en contact professionnel étroit avec la terre. Elles sont particulièrement sévères chez les enfants, chez qui elles peuvent engendrer malnutrition, anémie, baisse de résistance aux infections, voire une augmentation de mortalité.

Le pouvoir pathogène de ces parasites est aussi très variable, allant du simple portage asymptomatique à des tableaux symptomatique gravissimes, voire mortels (5). L’étude de ces parasites constitue un reflet du niveau d’hygiène alimentaire et fécale, de l’accès à l’eau potable et à la salubrité de l’environnement.

En République Démocratique du Congo, au  Sud-Kivu, en 2013 le bureau BCZ/KADUTU a reçu 3823 cas des parasitoses intestinales sans distinction de sexe dont l’ascaris lumbricoïde 1606(42%), trichomonas intestinales 959(25%) Entamoeba hystolitica 756(25%) (6)

Trichirus trichura 705(20%)

Entamoeba coli 265(7%) et les autres parasites 7%. En 2014 il a reçu 35% cas dont l’ascaris lumbricoïde toujours en premier lieu avec 1373 = 39%

Tricomonas intestinalis 861 =24%

Entamoeba hystolitica : 434= 12%

Enamoeba Coli : 89 = 3%

Taenia saginata = 78= 2%

Gardia intestinalis : 45 = 1µ%

Lymenolepsis nana et les autres : 1%  (7)

Le bureau de l’ISP en 2014 : Fièvre thyphoïde : 459 cas Amibiase : 1878 cas oncocerchose et les autres filariose 49 schistsomiase : 345 cas

Diarrhée simple : 2553 cas et  Diarrhée sanglant à 173 Cas (8)

0.2. Les objectifs

0.2.1. Objectif général

Evaluer la prévalence des parasitoses intestinales chez les gestantes en CPN afin de promouvoir la santé fœtale maternelle.

0.2.2. Objectifs spécifiques

  1. Déterminer la prévalence des parasitoses digestives chez les gestantes en CPN au C.S Kataliko.
  2. Identifier les facteurs de risque de ces parasitoses auprès de ces femmes enceintes.

     0.3. Les hypothèses

  1. La prévalence des parasitoses digestives serait élevée chez les gestantes en CPN au C.S Monseigneur Kataliko.
  2. Certaines causes seraient à l’origine de ces parasitoses chez ces femmes enceintes.

    0.4. Délimitation du sujet

Notre étude porte sur la prévalence des parasitoses digestives chez les gestantes en CPN au C.S Monseigneur  Kataliko.

Nous avons récolté nos données du 16/04 au 23/06/2015.

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