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INTRODUCTION

PRESENTATION DU SUJET

Depuis son apparition sur la terre, l’homme a utilisé les plantes à d’autres fins que la nourriture, qu’elles soient combustibles ou toxiques.

Cependant, il n’a découvert les vertus bénéfiques des plantes que par une approche progressive, facilitée par l’observation liée à l’expérience (Anthuela, adossides, 2003). 

Au fil du temps, il devient capable de poser un diagnostic, de retrouver la plante qui soigne et finalement de guérir des maladies.

Les plantes médicinales jouissent d’une grande importance dans le traitement et la prévention des maladies mais également dans la prévention de l’hygiène générale de la société. L’usage de ces ressources naturelles de l’humanité remonte aux premières communautés humaines. Elles jouent de même un rôle important dans le développement des sociétés traditionnelles et modernes.

D’innombrables recherches ont été et demeurent effectuées pour continuer à découvrir et à utiliser leurs plantes médicinales (la revue de TEHERAN).

Ce qui est frappant est que malgré les efforts continus dans ce but, l’homme est parvenu à employer 70 000 espèces médicinales répertoriées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tandis qu’on estime le nombre de leur variété à environ 250 000 à travers le monde (OMS, 2008).  

Les plantes médicinales ont, en général un ou plusieurs principes actifs qui leur permettent de prévenir ou de soigner certaines maladies.

L’usage de ces plantes reste le domaine des spécialistes et il ne faut pas oublier que si la plupart d’entre elles guérissent, d’autres sont toxiques et dangereuses. Savoir quelle plante utiliser n’est pas suffisante, il faut aussi savoir pendant combien de temps l’utiliser, quelle partie de la plante utiliser, quel sera le dosage recommandé, quelles sont les contre-indications (Malawa et al, 2010).

2.    PROBLEMATIQUE

Dans plusieurs pays du monde actuellement, plus spécifiquement dans les pays tropicaux et surtout en milieu rural, les structures de santé semblent être inexistantes ou soit moins développées. Aussi, malgré la forte présence des médicaments génériques, de nombreux traitements demeurent financièrement inaccessibles par certaines populations économiquement démunies, raisons pour laquelle ces populations se tournent vers la nature pour y rechercher des remèdes essentiels, notamment à base des plantes (P.Zerbo et al, 2002).

De nos jours, l’usage thérapeutique des sources médicinales est en hausse particulièrement en raison des effets secondaires nuisibles des médicaments chimiques. Plus de 60% des allemands et belges et 74% des anglais tendent à recourir à des sources naturelles de traitement, d’autant plus que d’après l’OMS, 80% de la population dans les pays du tiers monde  aussi bien que dans les pays avancés ont secours aux plantes médicinales, en espérant y trouver des efforts bienfaisants (la revue de TEHERAN).

C’est en 2002 que l’OMS a mis en place sa première stratégie globale en matière de médecine traditionnelle (Médecine traditionnelle, mai 2003).

L’OMS aide les autorités de la santé des Etats membres à préparer des guides pour utiliser en toute sécurité les plantes médicinales. Elle a organisé différents ateliers sur la réglementation des médicaments traditionnels à l’intention des autorités nationales de plusieurs pays des régions de l’Afrique, de l’Amérique latine et da la Méditerranée orientale (Médecine traditionnelle 2003).

En Afrique, réputée pour la richesse de sa flore, l’utilisation de plantes médicinales a connu un essor important de ce dernier temps (KOUMARE, 1989).

Selon l’OMS, près de 80% des pays africains utilisent la médecine traditionnelle étant donné qu’elle est un élément du patrimoine culturel. Cette utilisation massive est expliquée par plusieurs autres facteurs tels que : la diminution du pouvoir d’achat, le coût élevé des médicaments conventionnels, la méfiance vis-à-vis des produits de synthèse, l’envie de consommer bio naturel (KOUMARE, 1989). 

Plusieurs statistiques affirment qu’entre 20.000 et 25.000 plantes sont utilisées dans la pharmacopée humaine, 75% des médicaments ont une origine végétale et 25% d’entre eux contiennent au moins une molécule active d’origine végétale (Anthuela Adossides, 2003).

Dans l’île de la Réunion, par exemple leur médecine traditionnelle s’appuie largement sur l’usage des plantes consommées sous forme de tisane (infusion, décoction) et leur consommation vise notamment à équilibrer les polarités et les humeurs afin de maintenir la santé (POURCHEZ, 2000).

Ainsi, la phytothérapie connait depuis quelques années un regain de faveur malgré le progrès de la chimiothérapie et aujourd’hui on assiste à un retour à la nature, à la thérapeutique par les plantes (Perroti et al, 1999).

Sur 300.000 espèces répertoriées dans le monde, 20.000 espèces proviennent d’Afrique (OMS, 2008).

En République Démocratique du Congo, il s’avère que le nombre de tradi-praticiens ne fait que s’accroitre quoi que la médecine moderne ne cesse d’élargir ses horizons du point de vue découverte et innovations. Les tradi-praticiens ont créé un regroupement : union des tradipraticiens du Congo (UTRACO) qui a été lancé officiellement jeudi 20 août 2015.

En province du Sud-Kivu, plus précisément à Bukavu, on a l’impression que la grande partie de la population se penche aussi bien vers les tradi-praticiens (médecine traditionnelle) que les médecines proprement dites. D’autres prestataires de soins médicaux font remarques que les guérisseurs traditionnels fournissent déjà des services à l’échelle locale avec ou sans l’approbation de la loi.

De ce fait, la médecine traditionnelle peut être considérée comme partie intégrante des soins primaires pour améliorer l’accès aux soins (Malawa et al, 2010).

Ceci nous amène à formuler quelques questions à savoir :

  • Quelles sont les plantes aromatiques les plus utilisées par les tradi-praticiens de la zone de santé de Kadutu dans la prise en charge du paludisme et de l’anémie?
  • Quelles sont les parties desdites plantes les plus utilisées et leurs manières de préparation ?
  • Que savoir de l’administration de la posologie et de la durée du traitement ?

3.    HYPOTHESES

  • Nonobstant la plupart des plantes aromatiques, le Mutuzo et l’Ail seraient les plus utilisées dans la zone de santé de Kadutu.
  • Les parties les plus utilisées seraient les feuilles et les grains préparés respectivement par macération et par infusion.
  • Concernant la durée du traitement, elle ne pourrait pas franchir 10 jours et selon la prescription du tradi-praticien, et très souvent la voie orale serait le plus en vue.

4.  OBJECTIFS

4.1  Objectif général

Cette étude va contribuer à l’inventaire des plantes aromatiques utilisées généralement par les tradi-praticiens, ayant dans leurs compositions des vertus antipaludiques et antianémiques et leurs autres indications d’utilisation ; et cela dans la ville de Bukavu, spécialement dans la zone de santé de Kadutu. 

4.2 Objectifs spécifiques 

  • Distinguer les différentes plantes aromatiques utilisées pour les traitements du paludisme et de l’anémie dans la zone de santé de Kadutu et présenter leurs autres indications thérapeutiques
  • Mettre en exergue les différentes zones corporelles possibles de traitement par les plantes aromatiques.
  • Enumérer différentes parties des plantes aromatiques permettant le traitement des maladies et leur mode de préparation.
  • Présenter la posologie de différentes solutions médicinales à base des plantes

5. INTERET  ET CHOIX DU SUJET

Etant donné la diversité des plantes dans chaque région, il pourrait exister une diversité des plantes pouvant soigner une mère malade, ainsi donc il est d’une grande importance d’étudier la pharmacologie de différents peuples et leurs savoirs acquis et transmis à des fins thérapeutiques curatives, préventives ou diagnostiques des plantes aromatiques.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction et la partie conclusion-suggestions et recommandations, notre travail sera subdivisé en trois chapitres :

Chapitre I : Revue de la littérature

Chapitre II : Méthode

Chapitre III : Présentation et interprétation des résultats

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