Arrow Table de matières
7199228

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’OFFICE CONGOLAIS DE CONTROLE

  • PRESENTATION DE L’OCC
  • Aperçu historique

Le contrôle des produits divers dans notre pays remonte en 1949 avec la création de la Société Congolaise de Surveillance, SERS  en sigle en tant que filiale  de la société générale de surveillance SERS  ayant son siège à Genève où elle s’occupe des transactions commerciales essentiellement des produits agricoles destinés à l’exportation aussi des produits miniers.

Avec l’avènement de la zaïrianisation, les autorités politiques de l’époque prirent la décision de créer une société à 100% congolaise. C’est dans ce contexte que vit le jour l’Office Zaïrois de contrôle  OZAC en sigle, créé par l’ordonnance-loi n° 74/013 du 10 janvier 1974.

  • Statut juridique

L’Office Congolais de Contrôle (OCC)  est un établissement public à caractère technique et scientifique doté d’une personnalité juridique. Il est placé sous la tutelle du Ministre de commerce extérieur et du Ministre de portefeuille.

Son siège est installé à Kinshasa sur avenue du Port n° 98 dans la commune de la Gombe ; il possède des succursales et agences partout à travers le pays.

Il convient de souligner que l’Office Congolais de Contrôle tire sa légitimité de différents textes juridiques dont :

  • l’ordonnance-loi n° 074/013 du 10 janvier 1974 portant création de l’Office Congolais de Contrôle ;
  • la loi n°73/009 du 05 janvier 1974 particulière sur le commerce telle que modifiée par la loi n°074/013 du 10 janvier 1974 et par la loi n° 80/010 du 30 juin 1980 ;
  • l’ordonnance-loi n°78/219 du 05 mai 1978 portant statut de l’office congolais de contrôle.
  • la réglementation de change en République Démocratique du Congo ;
  • l’arrêté Ministériel n° MICA/BCE/0419/1991 du 31 Janvier 1991 portant obligation du contrôle par l’office congolais de contrôle de la production industrielle locale ;
  • l’arrêté interministérielle n° 0002/CAB/VPM/MERC/01/1991 du 09 Septembre 1991 portant modification de l’arrêté ministériel 002/CA5/VPM/MEIC/1991 du 18 février 1991 portant obligation par l’office congolais de contrôle de la production industrielle locale ;
    • Mission de l’OCC

L’Office Congolais de Contrôle  a pour mission :

  • d’effectuer le contrôle de qualité, de quantité, du prix et de conformité de tous produits et marchandises exportés, importés ou fabriqués localement ;
  • d’effectuer les contrôles techniques de tout appareil et travaux
  • de procéder à la constatation des avaries survenues aux marchandises et produits et établir des certificats d’avaries y afférents ;
  • de gérer les silos ou exécuter toute tâche liée à son objet social.
  • BUT DE CONTROLE
  • Contrôle de qualité, de quantité et de prix
  • A L’exportation
  1. Qualité

Le contrôle de qualité consiste:

  • à valoriser les marchandises et produits congolais destinés au marché extérieur en ne laissant exporter que ceux répondant aux critères de qualité fixés par les textes légaux et réglementaires ;
  • à revaloriser les minerais congolais exportés à l’état brut en relevant les sous-produits qu’ils combinent et qui peuvent être réalisés à l’extérieur.
  • à disposer des statistiques relatives à la qualité des marchandises et produits.
  1. Quantité

Ce contrôle a pour objectif :

  • de veiller à l’exactitude de quantité déclarée des marchandises et produits ;
  • de disposer des statistiques à la quantité des marchandises et produits.
  1. Prix

Le contrôle de prix consiste à éviter :  la sous-estimation des marchandises qui occasionne la perte des recettes fiscales et douanières aussi les pertes des recettes en devise.

  • A l’importation
  1. Qualité

Le contrôle de qualité consiste :

  • à garantir la qualité des marchandises et produits livrés en conformité aux normes de consommation en République Démocratique du Congo ;
  • à garantir la propreté des marchandises et produits livrés à la consommation ;
  • à disposer des données statistiques relatives à la qualité marchandise et produit.
  1. Quantité

Le contrôle de quantité consiste:

  • à veiller à ce que la quantité des marchandises et produits livrés soient conformes à celle de la consommation ;
  • à disposer des statiques relatives à la quantité des marchandises et produits.
  1. Prix

Ce contrôle a pour objectif d’éviter la surfacturation des marchandises et produits afin d’éviter la perte de devise et la perturbation du consommateur

  • Au niveau de la production locale
  1. Qualité

Le contrôle qualitatif de la production locale consiste :

  • à vérifier si les produits sont fabriqués conformément aux normes ;
  • à s’assurer que les produits et marchandises sont propres à la consommation ;
  • à disposer des statistiques relatives à la qualité des marchandises et produits.
  1. Quantité

Le contrôle quantitatif consiste à disposer des statistiques fiables des activités et marchandises.

  • Au niveau des transactions locales
  1. Qualité

Le contrôle de l’OCC confirme pour le fournisseur la qualité des marchandises que doit réceptionner le client.

  1. Quantité

Ce contrôle permet de s’assurer de la qualité des marchandises et produits reçus par rapport à celle déclarée au départ.

  • TYPE DE CONTROLE

Les différents types de contrôle effectués par l’OCC sont :

  • Contrôle quantitatif

Ce  contrôle consiste au  dénombrement systématique des colis ; il s’effectue soit à l’embarquement soit au débarquement des marchandises.

  • Contrôle qualitatif

Il intervient pour déterminer la qualité du produit. Il consiste à prélever l’échantillon du produit qu’on soumet ensuite à l’analyse du laboratoire.

  • Contrôle technique

Ce contrôle vise à assurer au personnel et autres la sécurité sur les lieux de travail particulièrement là où on fait usage des engins tels que les engins de lavage, les générateurs à acétylènes, les récipients à gaz liquéfié ou comprimé, les installations électriques, etc

  • Le constat d’avaries

Le contrôle s’effectue à la demande du client soit de l’assureur et permet à l’OCC de déterminer les avaries intervenues sur les marchandises ;il spécifie le genre et évalue l’étendue de la perte pour que le sinistré puisse réclamer l’indemnisation.

  • Les silos

L’office dispose particulièrement à Kinshasa des installations pour le conditionnement et l’entreposage des céréales contre les charançons et les intempéries.

  • DOCUMENTS UTILISES PAR L’OCC

Pour réaliser sa mission, l’OCC utilise une série des documents repartis par division. Ainsi, la division exploitation utilise les documents tels que le Billet de facturation, Rapport journalier, Rapport de vérification, Rapport d’échantillonnage, Attestation  de vérification, Déclaration à l’exportation, Certificat de vérification à l’exportation, Rapport de mise sur wagon (ou de déchargement), et Certificat d’avaries. Par contre, l’OCC exige du client les documents ci-après : la lettre de transport aérien (LTA), le connexement direct  aller (DDA), les listes de colisages et les factures.

La division laboratoire utilise comme documents le rapport d’échantillonnage, le bulletin d’analyse et le billet de consignation.

Quant à la division administrative et financière, elle utilise les bons d’engagement des dépenses, bons de soins médicaux, les  bons de commande, les  notes de débit, les  reçus de caisse, les journaux de caisse et banque, ainsi que les  bons de caisse.

  • TYPE DES CONTROLES PAR L’OCC

D’une part, l’OCC contrôle les produits du règne animal : il s’agit de denrées alimentaires, notamment  la viande, poissons, volailles et d’autres produits comestibles. D’autre part, il contrôle les produits du règne végétal tel que le café, cacao, caoutchouc, etc.

  • ORGANIGRAMME DE L’OCC

L’organigramme est la première image qui en forme sur la répartition de pouvoir, de fonction et de responsabilité au sein d’une structure organisationnelle. Selon Garry DESSLER, l’organigramme est une photographie de l’entreprise à un moment donnée ou une charte organisationnelle.

CDP

CDPA

SECRETARIAT DE DIRECTION

KINDU

B. RP

Agences

Sce Informa & Téléma

UVIRA

DILABO

DAF

DMCT

DEX

DICOORD

SEC

SEC.

SEC

S.S Expl

S S Adm & Fin

Sce MICROB

SCE CHI&GC

SCE  PHARM

Sce PROD AL & AG AL

Sce METR

S,P,AG&A

SEC

B Suivi expl

S. HYDR

Sce Imports

B Archives

Pool Dactylo

Bs Imports à l’Embarq et à l’Arrivée

B Exports

B Stat

Sce Com. AV

S.C.P&C .E

Sce EMIDOC &STAT&Arch

B.Cert

B Suivi Adm et fina

Service Trésorerie

Sce Budget

Svce Comptabilité

S Admin

                                                                                                                                                          

                                                                                                                                                                                                                                                 

B Banques

B Recouvr

B. Caisse

Postes de contrôle

 SECTION

B du Pers

B Facturation

B Med Soc

Chauffeur, Huissier. Sentinelles

B S.G. Econ. TIE

B. Caisse recette

B Bud & Fisc

B Cpte Tiers

B. Immob & Banque et Salaire

B. Caisse dépenses

 Figure 1.1 : Organigramme de l’OCC

Légende :

CDP :     Chef de Direction Provinciale

CDPA : Chef de Direction Provinciale Adjoint

B COM &RP: Bureau Commercial et

SCE INFORM & TELEMAT : Service informatique et télématique

DICOORD : Division de Coordination

DILABO : Division de Laboratoire

DIMCT : Division Métrologique et contrôle Technique

DAF : Division d’Administration et Finance

DEX : Division Exportation

SEC : Secrétariat

SCE Prot. Du Tr : Service

SCE. Métr : Service de Métrologie

SCE Suiv Expl : Service de Suivie et Exploitation

Sce .Suiv adm&finance : Service de Suivie d’Administration et Finance

B.Suiv adm&finance : Bureau de Suivie d’Administration et Finance

Sce.Contr à l’arrivée : Service de Contrôle à l’Arrivée

Sce.contr av EMB : Service de Contrôle avant Embarquement

Sce.PL&C.E : Service de planification et Commerce Extérieur

Sce.Com Av : Service Commercial Avarie

Sce EMIDOC.STAT & ARCH : Service Emission des Documents Statistique et Archives

Sce.HYDR : Service Hydrocarbure

B.Stat &Gest Dos : Bureau Statistique et Gestion des Dossiers

B.Or contr&contr au Déb : Bureau d’Ordre et Contrôle au Début

B.Export : Bureau des Exportations

B.PL : Bureau de Planification

B.Arch. : Bureau des Archives

B.Stat : Bureau des Statistiques

Sce.Coord.Tech&Gest des Echant : Service de Coordination Technique et Gestion des Echantillons

Sce.P.ch et Génie chimique &Textile : Service des Produits Chimiques et Génie Chimique et Textile

S.PAG.&A: Service Produits Agricoles et Alimentaire

S.P.pharm& cosmétique : Service Provincial Pharmaceutique et Cosmétique

Sce.MICROB : Service de Microbiologie

Sce.Pr.Min : Service Produits Miniers

  1. Fact av EMB: Bureau de Facturation avant Embarquement
  2. Fact ContrB. Méd.-Soc.: Bureau Médical et Social
  3. S. G& Econ : Bureau des Soins Généraux et Economiques
  4. : Bureau

B.C. Recettes : Bureau Central des Recettes

Après observation de notre organigramme ci-dessus, le service de paie se situe dans la division des Finances et Administration qui gère les questions relatives à la rémunération des agents de l’OCC depuis Kinshasa.

1.7.      LA REMUNERATION ET LES ABSENCES A L’OCC

1.7.1.      La rémunération

Dans son sens propre, la rémunération se définit comme étant le versement d’argent pour rétribuer le travail ou le service de quelqu’un [Enc2009]. Elle est aussi définit comme la somme en espèces due par un employeur à un travailleur, en vertu d’un contrat de travail ou des dispositions légales. La rémunération est désignée sous des appellations différentes suivant le cas : salaire pour le travailleur manuel, appointement pour l’employé, traitement s’il s’agit d’un fonctionnaire [WAL2010].

 Les éléments qui composent la rémunération d’un agent de l’OCC sont :

  • le salaire de base,
  • la prime,
  • les indemnités diverses,
  • les salaires bruts ou rémunération et prestation de service,
  • les retenus.
  • Eléments de la rémunération
  1. Le salaire de base

Il existe divers systèmes de salaire, mais le salaire au temps est la forme la plus simple des rémunérations. La rémunération de base peut être déterminée, soit au temps (heures, journée, semaine, mois), soit à la pièce et  soit à la tâche [VAN1983]. Les salaires de base à l’OCC se calculs selon le catégorie. Le salaire de base est la part objective de la rémunération.il est calcule :

  • Soit au taux horaire : taux horaire multiplié par le nombre d’heures prestées
  • Soit au taux journalier : taux journalier multiplié par nombre des jours prestés.
  1. Les primes

Les primes sont des sommes versées par l’employeur dans le souci d’obtenir un meilleur résultat, une production accrue, continue, de meilleure qualité ou au moindre prix de revient [van1983]. Elles peuvent revêtir les formes les plus diverses :

-La prime de rendement qui consiste à un supplément proportionnel à l’évaluation de la production ;

Les primes tendant à récompenser la fidélité dont la  prime d’ancienneté qui vise la stabilité du personnel et La prime d’assiduité, qui vise à combattre l’absentéisme

  1. La gratification

Appelée aussi 12e mois, la gratification est la somme d’argent remise par l’employeur pour marquer au personnel sa satisfaction du travail accompli.

  1. Les indemnités diverses
  • Les allocations familiales

L’employeur  est tenu de payer des allocations familiales aux travailleurs qui ont des enfants. Le taux de ces allocations est fixé légalement. Le montant de l’allocation familiale est une donnée autrement dit, il est fixé par l’Etat.

Allocations familiales .

  • Les frais de transport et voyage

L’employeur doit assurer le transport de ses travailleurs ou leur donner une indemnité de transport, si ceux-ci résident à plus de trois kilomètres du lieu de travail.

Il doit aussi prendre à sa charge les frais de voyage du travailleur et de sa famille.

  • Indemnités de logement

En principe, les entreprises sont tenues de  loger les membres de leur personnel. Si cela n’est pas possible, elles remettront à ces derniers une indemnité de logement qui s’adapte au niveau de tarifs de location de maison d’habitation.

  • Les heures supplémentaires

La durée légale de travail à l’OCC est de huit heures par jour soit 8*5 = 40heures par semaine car le samedi c’est le jour de congé. Les heures au delà de cette durée légale sont des heures supplémentaires, qui donnent droit à une majoration.

  • Le salaire brut

Théoriquement, le salaire brut est égal au salaire de base auquel on ajoute les primes,, la rémunération des heures supplémentaires,  des jours de congé et maladie, la commission et la gratification.

 Mathématiquement,  on a : Salaire brut = salaire de base +primes+rémunération  des heures supplémentaires +rémunération des jours de congé et maladie+commission+gratification.

  • Retenues

Est nulle toute stipulation attribuant à l’employeur le droit d’infliger des amendes. L’employeur peut cependant effectuer des retenus et des saisies sur le salaire des ouvriers. Mais pour éviter les abus, le législateur a minutieusement réglementé la compensation en matière de salaire.

Retenues [Cod2002]. Retenu = absence + avance + prêt

Les éléments qui font partie des retenues sont :

  • La quote-part ouvrière relevant de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) :elle est taxée à 3,5% du salaire brut ;
  • Le syndicat(UNTC) union national des travailleurs : cette retenue est généralement calculée à 2% du salaire brut ;
  • La cotisation à l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) : C’est l’entreprise qui paye la cotisation à l’INPP pour son calcul on retient 1% de la rémunération trimestrielle ;
  • L’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR) conforme aux taux publié par la Direction Générale des Impôts (DGI) sur décret présidentiel ;
  • Prêts aux personnels :Il arrive qu’un employeur accepte de donner à un de ses agents qu’une avance par un montant tel que le remboursement est quasi-impossible. Ce montant n’est en rien une avance mais plutôt un prêt ; il revient à l’employeur de fixer de modalité de remboursement [COD2002].
  • Retenues à titre d’indemnités compensatoires en cas de violation par le travailleur de l’obligation qui lui est faite par l’article 52 ;
  • Avances sur salaire (Les avances accordées au courant du mois par caisse quelconque par banque par magasin par matière première sont récupérés sur le salaire payé à la fin du mois) ;
  • Le temps effectif de travail: A savoir le nombre de jours prestés pendant la période considérée. Ce temps sert au calcul du salaire proprement dit. C’est l’élément le plus important.

1.7.5.      Les absences

Avant de parler  des absences, il importe de distinguer les concepts « congé » et « absence ».

 

Le congé se définit comme étant l’autorisation d’arrêter temporairement son travail, tandis que l’absence est le fait de ne pas être présent là où une présence est attendue. Le travailleur a droit chaque année à un congé. Celui-ci est nécessaire à la santé, et le travailleur ne peut y renoncer dans le but par exemple d’obtenir une double rémunération pendant cette période.

Le travailleur n’a droit toutefois à son premier congé annuel qu’après une année entière de services dans la même entreprise.

1.7.6.       Modèle de fiche de paie à l’OCC

Voici l’exemple d’une fiche de paie à l’OCC :

Tableau 1.1. : Fiche de paie de l’OCC

Code

Libellé

Temps

Taux

Montant

Code

Libellé

Montant

01.

20.

26.

43.

44.

56.

57.

34

Base

Ancienneté

Prime fixe

All.Familliales

Al.Fam.Ex.Légale

Indemnité transport

Indemnité logement

Heures supplement.

26 jours

26 jours

26 jours

30 jours

30 jours

950 fc

20000

10000

15000

9000

20000

5000

35000

55000

97

98

91

95

28

46

38

45

INSS

IPR

Cotisation syndicale

Prêt Scolaire

Revenu Professionnel

Retenu légale

Cotisation syndicale

Net à payer

Partager ce travail sur :