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INTRODUCTION

Les  systèmes de production agricole se trouvent confronté à un double défi. Au plan mondial, la question de capacité de la planète à nourrir ses habitants nait d’inquiétudes liées à l’évolution de l’offre et de la demande alimentaire. Différentes contraintes liées à la production des plantes occupent une place considérable dans ce débat. Parmi ces contraintes, les maladies des plantes constituent toujours une cause importante de pertes. Dans les pays industrialisés, celles-ci s’élèvent à 40%, leur niveau étant bien plus élevé dans les pays en développement (LEPOIVRE, 2003).

Sur le plan Africain, la situation du secteur agricole et alimentaire a subit l’influence de différents facteurs faisant qu’elle  se caractérise par la stagnation, voire la régression de la production. Les performances du secteur sont affectées par l’absence d’investissement, d’intrants, et de progrès technique (Gérard, A et Dillon, 1993).

L’Afrique fournissait  30% de la production mondiale de café dans les années 80, elle ne pèse plus que12% aujourd’hui. La faiblesse du prix du caféier, les revenus plus élevés générés par les cultures concurrentes (Palmier à huile, Hévéa, Maïs) rendent la culture du caféier moins attirante, l’accès difficile à la terre entrave principalement la création de nouvelles parcelles de caféier (Claire Fages, 2011).

Alors que dans le commerce mondial, bien que battu en tonnage par les céréales, il arrive en valeur juste après le pétrole dans les transactions (Cambrony, 1987).

La production congolaise en générale et du Sud-Kivu en particulier est essentiellement le fait d’une multitude des petits planteurs, car il existe peu des grandes plantations industrielles privées ou de l’Etat, Le verger caféier est vieillissant et constitué de plants non sélectionnés. Ces deux facteurs, en plus des conditions écologiques et l’application des méthodes culturales inadéquates ont un impact négatif sur les rendements des plantations qui sont restées à un niveau faible jusqu'à ce jour.

Dans le territoire de Kabare en général, la production totale du café en tonne ces cinq dernières années (2007-2011) a variée comme suit : 1 402, 483 ; 1 401, 977 ; 1431,136 ; 1292 ; 1293 ; alors que le nombre des ménages agricoles  à augmenté de 9691 à 9780. Ceci est expliqué par la conversion des champs caféiers en cultures vivrières, les attaques des maladies et ravageurs, la vente des cerises dans les champs alors que c’est prohibé par la loi, la vente frauduleuse d’une partie de la production au pays voisin etc. (INSPAGRI, 2012)

Chez le cotonnier, la pomme de terre et le caféier, l’ensemble des pertes potentielles dues aux maladies, aux animaux, aux techniques inadéquates avoisinent 70%. Ainsi la réduction des pertes dues aux facteurs biotiques et abiotiques des cultures devient un objectif prioritaire pour accroitre les disponibilités alimentaires (LEPOIVRE, 2003).

Malheureusement, malgré sa contribution en termes de devises, la culture du caféier  est en disparition progressive dans notre pays actuellement, alors que sa relance serait un accroissement du revenu national et dont contrairement aux cultures vivrières d’autosubsistance, il garantit les bases solides de décollage.

Dans ce milieu d’étude notamment le territoire de Kabare en général et les groupements de Bushumba et Irhambi Katana en particulier, la caféiculture est pratiquée par les paysans qui maitrisent  moins les maladies et ravageurs, les façons culturales et la conduite de la dite culture. 

Ces facteurs peuvent être les causes de la réduction progressive des espaces occupées par les caféiers dans cette région, pourtant jadis favorable à la culture du caféier grâce aux conditions écologiques qu’on y rencontrait. 

Les faibles productions observées pour la culture du caféier seraient liées aux contraintes biotiques et abiotiques. Parmi les contraintes biotiques les maladies et ravageurs seraient principalement  les causes de la baisse de rendement des caféiers. Telles sont les hypothèses à tester.

Etant donné le rôle du café pour la santé humaine : diminution de la tension artérielle, apport  des glucides, des lipides, stimulation de la concentration, augmentation de la mémorisation, ou de l’association d’idées(créativité), effet anti bactérien, vasoconstricteur, protecteur du foie, diurétique, stimulation sur l’état d’esprit (SIMON JONES, 2012) et son importance dans l’amélioration  du revenu des exploitants et partant qu’actuellement  la culture est en baisse, décroissent de plus en plus compromettant  l’économie nationale et les revenus des exploitants, il nous a été utile d’étudier les contraintes majeures étant à la base de la diminution des rendements de cette culture. 

Face à ce défi, cette étude a comme  seul objectif d’identifier les problèmes majeurs qui causent la réduction du caféier dans le milieu étudié, ensuite calculer l’incidence des principales maladies et ravageurs  les plus fréquents pour enfin proposer  une piste de solution.

Dans le contexte actuel où la volonté politique déclarée, à l’intérieur comme à l’extérieur, s’articule autour de la problématique de la reconstruction et la renaissance de la RDC, une étude de ce genre ne saurait manquer de pertinence.

Nous pensons que le diagnostic que nous voulons poser et les pistes de solution que nous allons proposer vont aider les producteurs de la région d’accroitre la production de café afin d’améliorer leur revenu et  l’économie nationale. En plus cette étude constituera une source des données à d’autres chercheurs voulant aborder des sujets en rapport avec le caféier.

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail va comprendre quatre chapitre  dont :

  1. Généralités sur le caféier
  2. Etude des contraintes et stratégies d’accroissement du caféier
  3. Milieu, Méthodologie et Matériel
  4. Interprétation et discussion des résultats

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