La pollution est un problème qui freine le développement de la population mondiale dans plusieurs secteurs. La République Démocratique du Congo n’est pas épargné par ce phénomène déplorable. Dans le pays sous développé et en post conflit, le manque d’un bon système de control des déchets est une grande réalité. En effet, l’histoire de l’évolution des déchets trouve son origine dans l’évaluation de notre mode de vie et de notre comportement vis-à-vis des déchets.
L’amoncellement des déchets sur l’ensemble de la planète, par la conséquence de la croissance démographique, ainsi que de l’évolution des méthodes de production et des habitudes de consommation font peser une lourde menace sur la Santé des populations et sur l’environnement. Les grandes agglomérations sont plus menacées que les zones rurales. Les dégradations de l’environnement se manifestent au niveau des cours d’eau, des sols, de l’atmosphère et du climat.
Quant aux effets sur la santé ; ils affectent l’ensemble de la population, tout comme la flore et la faune. « Face aux quantités de résidus des productions et de consommation, la nature à elle seule n’est plus en mesure de les éliminer. Cette situation se présente d’une façon permanente et engendre des méfaits nocifs. Chez la population désintéressée, l’on assiste à des problèmes hygiénique ; ce qui crée une insalubrité qui occasionne des maladies tant parasitaires, microbiennes et infectieuses résultat des déchets ménagers mal gérés »[1].
La commune d’Ibanda en général, et plus particulièrement la cellule Muhungu II, n’a pas échappé à la réalité de la mauvaise gestion des déchets ménagers. Cette situation pose des nombreux problèmes aux collectivités locales des pays en voie de développement, notamment dans les quartiers populaires ne bénéficiant pratiquement pas des infrastructures. Par rapport à ce problème de gestion d’ordures ménagères, il y a des solutions palliatives qui se font au niveau de la ville de Bukavu et du quartier Muhungu en particulier par la population notamment, l’organisation des habitants en association pour leur permettre de louer un véhicule suite à la cotisation mensuelle chacun, celui-ci permet à la population de transporter les déchets ménagers vers les dépotoirs publics, aussi une partie de cette population créée de trous à ordures dans leur parcelles, pour ce qui ont de l’espace.
« Les déchets constituent un problème dans les villes, surtout celles de Tiers Monde où ils sont en générale mal gérés. Ici une personne produit en moyenne 0,5 kg de déchets par jours »[2]
La ville de Bukavu est actuellement victime des aléas de la nature et subit des conséquences néfastes de la mauvaise gestion de l’environnement et de l’assainissement.
La ville de Bukavu connait une croissance démographique et spatiale accélérée. Parallèlement à l’extension urbaine, l’insuffisance rapide en particulier, celle de la collecte ou du traitement des déchets, se ressentent terriblement.
Dans la plupart de quartiers résidentiels, une grande partie de déchets n’est pas ramassée, ils sont jetés partout dans la ville surtout dans les lieux publics. Les ordures s’accumulent, et provoquent ainsi de difficulté de drainage et de graves problèmes sanitaires. Nous assistons actuellement à l’abandon et au délabrement des activités individuelles et collectives sur toute l’étendue de la ville :
Dans les quartiers populaires, les immondices, les déchets bouchent les canalisations en obstruant et tous les égouts. Le débordement des eaux des pluies torrentielles du pour la plupart au bouchage des caniveaux par des déchets ce qui est à la base des dégâts et des pertes en vies humaines.
« Les autorités politico-administratives ont abandonné le Service de la Voirie et de l’assainissement urbain, qu’elles ne prévoient plus dans leur programme d’action »[3].
Ce travail se propose d’explorer l’apport des organisations communautaires à la gestion des déchets dans la ville de Bukavu et l’apport des autorités locales ou provinciales.
Pour chercher à remédier à tous les problèmes, les questions suivantes nous servirons de fil conducteur pour ce travail :
« Selon BONNOT, une hypothèse est une solution provisoire ou une réponse anticipée.
Elle signifierait donc une création, une conception toujours provisoire qui sera confirmée par les fait »[4].
Ce travail par des hypothèses, qu’au regard des problèmes que connait l’environnement de Muhungu II en particulier et de Bukavu en général surtout les déchets ménagers qui menacent d’engendrer des multiples maladies,
La mise en place des dépotoirs publics va aider la population de la cellule Muhungu II à lutter contre l’insalubrité de leur milieu et s’épargner des nombreuses maladies issues de la décomposition des déchets qui est la source des contaminations.
C’est la bonne gestion des ordures ménagères dans la cellule Muhungu II.
Ce travail veut poursuivre les objectifs spécifiques suivants :
L’étude que nous menons n’est pas un choix du hasard.
Elle a été motivée par notre souci d’approfondir les connaissances théoriques et pratiques que nous avons acquises tout au long de notre formation.
Au plan théorique, cette étude renseigne sur la pratique courante des activités d’assainissement, qui sont des mesures préventives pouvant libérer les familles pauvres de toutes dépenses affectées aux soins curatifs et en conséquence préserver la santé. Ce travail servirait de référence aux chercheurs et aux hommes de terrain intéressés de la gestion et de l’évacuation des déchets ménagers dans la ville de Bukavu. Les choix de notre sujet se justifient à travers ce double intérêt, mais aussi par notre souci d’apporter un éclaircissement au problème d’assainissement et de protection de l’environnement.
Aucun travail scientifique ne peut prétendre embrasser toute l’humanité, et de cette sorte le temps est délimité.
« L’objet d’une enquête ou d’un travail scientifique à notre niveau ne peut s’étendre à l’ensemble du pays. Cet objet doit donc être d’abord délimité sur le plan spatial »[5].
Dans l’espace, ce travail est consacré à la cellule Muhungu II, ville de Bukavu, commune d’Ibanda. Cette avenue est limitée au nord par l’avenu patrice Emery Lumumba, au sud par avenue Panzi, l’Essence, à l’Est par la rivière Ruzizi et à l’Ouest par la rivière kawa.
Tout au long de notre recherche sur terrain, nous nous sommes heurtés contre plusieurs obstacles dont les principaux sont :
Ce travail est subdivisé en quatre chapitres hormis l’introduction et la conclusion générale:
[1] Hâte cité par KAYEMBE WA KATOMBE dans sa fiche technique W2f, GIZ, procédé anaérobies de traitement des déchets.
[2] GILOUX P. LES AVREGES, gestion technique du milieu urbain, éd.PUF, parie, 1988.
[3] BAYUBASIRE B. cité par BUHENDWA MATABARO Adolphe dans sa mémoire gestion communautaire de l’environnement et réévaluation des déchets dans la ville de Bukavu, ISDR /BUKAVU, 2003.
[4] BONNOT, cité par AKILI NINDAGA Cissé, inédit ISDR/BUKAVU, 2012.
[5] Prof. Dr. MUCHUKIWA JEAN BOSCO inédit AKILI NINDAGA, TFC ISDR/BUKAVU, 2012.