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INTRODUCTION

Les institutions financières sont des merveilleuses créatures lorsqu‟elles fonctionnent bien, et c‟est habituellement le cas. Mais lorsqu‟elles ne fonctionnent pas convenablement, elles ressemblent à une pagaie monstre, comme c‟est le cas dans une grande partie des pays du monde au cours de ces dernières décennies (Krugman, 2000). La faillite des Institutions financières est un phénomène réel (Dommel H., 2002). Pour cela, Gobat (2012) estime que la faillite des Institutions financières a un impact direct sur tous les autres secteurs d‟activités, ce qui préoccupe les autorités monétaires à règlementer finalement le secteur financier.
Quel que soit le contrôle et la réglementation des institutions financières par les autorités monétaires, le phénomène de faillite s‟observe à travers le monde (Gonzàlez-Hemosillo et ali., 1997). Cependant, jadis les faillites bancaires étaient rares parce que le bilan des institutions bancaires été étroitement contrôlé et c‟est suite à la libéralisation du marché financier que les faillites se sont amplifiées (Kaminski et Reinhart, 1996)
Néanmoins, les institutions financières sont parfois défaillantes et cette défaillance est due tout naturellement par une accumulation des prêts de mauvaise qualité (non performing loans) et par une insuffisance des fonds propres (Hardy et Pazarbasioglu, 1998 ; Gonzalez-Hermosillo, 1999). Il est aussi claire que les institutions financières en faillites sont celles qui ne maitrisent pas parfaitement la volatilité de leur portefeuille de prêts (Cordella, et alii, 1998) ou celles dont la qualité du portefeuille de crédit fait défaut (Sébastien, 2011). La qualité de gestion aussi joue un rôle très pertinent dans la défaillance des institutions financières (Leclerc, 2004).
L‟identification des facteurs qui déterminent la faillite des institutions financières est utile et à plus d‟un titre pour les autorités monétaires. En effet, une des missions essentielles généralement assignées à une banque centrale est la conduite de la politique monétaire dont une des finalités est d‟assurer un financement sain de l‟économie (BCC, 2012). Cela suppose l‟existence d‟intermédiaires financiers viables. Un secteur bancaire accumulant des créances en souffrance ne peut jouer efficacement ce rôle (Duflo, 2011). La raison en est que, lorsque les créances en souffrance sont provisionnées, la rentabilité des institutions financières est réduite et leur capacité à financer les activités productives est affectée négativement. En cas de non provisionnement, les créances en souffrance détériorent la capitalisation des institutions financières puisqu‟elles sont déduites des fonds propres de base (Godlewiski, 2003).

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