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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le traitement des bovins par les plantes médicinales existe depuis longtemps. Cette pratique de la médecine traditionnelle n’est pas issue du hasard. Pas mal d’éleveurs y recourent en cas d’incapacité financière pour accéder au traitement moderne.

Il est nécessaire pour le développement durable que les scientifiques du terroir s’y investissent pour chercher les solutions aux problèmes qui se présentent. Il s’agit de problèmes suivants:

  • manque de documentation
  • manque d’appui financier
  • ignorance dans la posologie. «  CISHUGI NJABUKA, Etude de quelques dendronymes à vertu theurapétique dans le groupement de Walungu,TFC inédit ISP/Walungu 2010-2011 »

Comme dit-on, si un vieillard meurt, c’est tout une bibliothèque qui brûle. En effet, cette médecine bien qu’importante court des risques de disparaître vu que les vieillards qui ont des connaissances ne veulent pas les faire connaître. C’est un secret particulier. Plus ils meurent, on les enterre avec leur connaissance.

La posologie pose problème car les résultats qui surviennent suite à un problème de dosage sont la mort, la faiblesse et l’intoxication.

Le problème de conservation de ces médicaments se pose aussi, car le changement climatique peut provoquer la disparition de certaines espèces végétales.

Durant notre étude, nous avons constaté que parmi les pratiques thérapeutiques utilisées à Izege, on trouve l’usage des plantes médicales. C’est la raison pour laquelle nous avons mené une recherche sur l’étiologie et la thérapeutique. Avant nos enquêtes sur terrain nous avons constaté que cette pratique est due à :

  • L’inaccessibilité ou l’absence des produits thérapeutiques modernes
  • L’absence des vaccins pour prévenir les maladies des bovins
  • L’absence d’une sensibilisation sanitaire.

Après nos investigations éclairées par le sondage, le questionnaire écrit et l’analyse documentaire nous avons abouti aux conclusions suivantes :

  • Les pharmacies vétérinaires modernes sont quasi inexistantes
  • Les doses exagérées (surdosage) des plantes médicinales conduisent à la mort des bêtes
  • Quelques plantes médicinales ne sont pas très efficaces ont de bas résultats sur quelques maladies  des  bêtes.

En vue d’améliorer l’aspect sanitaire des bovins dans le groupement d’Izege, il nous est impérieux de prodiguer les conseils suivants en terme de suggestions :

  • Aux éleveurs d’Izege nous recommandons ce qui suit :
  • Eviter d’incendier les forêts, pâturage, montagne principale réserve des plantes médicinales
  • Nettoyer les plantes médicinales avant leur usage pour les rendre propres
  • Former une association d’éleveurs où ils peuvent échanger des connaissances
  • Aménager les jardins botaniques des plantes médicinales
  • Rapporter par écrit les plantes médicinales dans un document
  • A l’inspection territoriale d’Agriculture, pèche et élevage
  • Disponibiliser les vaccins en respectant un calendrier
  • Disponibiliser les techniciens vétérinaires dans ce milieu
  • Installer une pharmacie moderne vétérinaire dans ce milieu
  • Assurer la sensibilisation sur la santé des animaux.

Nous ne prétendons pas avoir totalement scruté l’évaluation de plantes médicinales utilisées dans le traitement des maladies des bovins dans ce milieu. Nous sommes convaincu que nos analyses, premières dans ce milieu sur les bovins, contiennent des imperfections susceptibles d’être améliorées par des études futures et plus exhaustives ou complémentaires.

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