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Chapitre IV : DISCUSSION DES RESULTATS

4.1. LES CARACTERISTIQUES GENERALES DES NOUVEAU-NES

En se référant aux résultats du tableau 1 nous constatons que la majorité de nos enquêtés est de la tranche d’âge moyen de 2,17 jours.

Quant au sexe ; le sexe féminin est le sexe le plus sensible d’être infecté aux infections néonatales, dans étude elle représente 62,2% que le sexe masculin qui était de 37,7%.

Par rapport à l’âge gestationnel en semaine d’aménorrhée, la différence d’âge gestationnel chez les nouveau-nés infectés par rapport à l’ensemble des nouveau-nés admis pendant les six mois d’étude est statistiquement significative avec quelque problème de l’infection chez les nouveau-nés prématurés ; parce que  la gravité de l’infection est plus grande chez le prématuré ou il majore le risque de l’infection et la rend quatre à cinq fois plus fréquente que chez le nouveau-né à terme. Ceci nous avons de taux faible de prématurité de 11,4% et 4,7% respectivement au Sénégal et en France (21).

Selon l’OMS, le faible poids de naissance est associé à une morbidité élevée. C’est ainsi que nous avons constaté, par rapport à la totalité de nouveau-né reçu pendant la période d’étude, que les nouveau-nés de faible poids (PN< 2500g) sont les plus atteints d’infections 22,2% avec une différence statistique significative. Pa rapport) la population de nouveau-né infectés, ceux de poids de naissance compris entre 2500g et 4000g sont ceux majoritairement atteints d’INN : soit un taux de 71,1% ; ceci nous a poussé à constater plutôt que l’infection néonatale était plus fréquente chez les nouveau-nés de faible poids de naissance constitue un facteur de risque élevé d’infection, cela peut justifier l’incidence élevée d’infection néonatale constate dans notre série chez le nouveau-nés de faible poids de naissance par rapport à la totalité de nouveau-né admis pendant le temps d’étude.

4.2. PARAMETRES DE PRISE EN CHARGE DES NOUVEAU-NES

Le rôle des personnels de santé dans la survenue des infections néonatales est important, et se situe à différents niveaux tels que :

  • La prestation au cours du suivi prénatal, du respect des règles d’asepsie à tous les stades de la prestation de puis le moment du travail, de l’expulsion jusqu’aux soins du nouveau-né.

Dans l’ensemble, nos résultats ne relèvent pas beaucoup de failles dans la prise en charge de nouveau-nés susceptibles de conduire à une infection néonatale, par contre il y a plutôt des aspects positifs à relever. Il s’agit notamment des lieux d’accouchement qui pour la majorité des nouveau-nés étaient nés dans les milieux hospitaliers à savoir le centre médical SAINT VINCENT. L’utilisation de glucocorticoïdes n’est pas indiquée au risque de diminuer l’immunité des enfants qui sont déjà infectés.

Pour beaucoup de nouveau-nés, ne pas recourir à la ventilation mécanique suppose qu’il y a donc les souffrances fœtales. Comme nombreux de nos enquêtés étaient traités par voie veineuse périphérique ceci nous pousse à penser qu’il y avait beaucoup d’infections néonatales parce que des cathétérismes sont souvent incriminés dans la survenue des infections néonatales.

Au vu des antibiotiques au préalable, nous constatons la présence de bactérie était traitée systématiquement par une antibiothérapie probabiliste en Hendant l’isolement des germes et antibiogramme. Cette antibiothérapie probabiliste était faite d’une triple association d’antibiotiques dont l’ampicilline, la cifotaxime et la nétilmecine, celle-ci permet un élargissement du spectre bactérien, une diminution de l’émergence de mutants résistants et une bactéricide plus rapide.

La sensibilité de Klebsiellaspp, qui étaient les germes les plus fréquemment rencontrés dans notre étude, à l’action des antibiotiques qui était faible et variait de 0% pour l’ampicilline, la gentamycine et la nétilmycine à 33% pour l’amikacine et la ceftazidime.

Toutefois, la sensibilité de ces kmebsiellaparrapport à l’action de l’imipenineme de la ciprofloxacine et de l’oftaxacine est bonne et estimée respectivement ; on constate aussi une sensibilité faible respective de 35% et 30% du klebsiellaspp à l’action de l’ampicilline, toute fois, ils constatent une bonne sensibilité des klebsiellaspp, à l’action des amiosides et des céphalosporines.

En effet, il est reconnu une résistance intrinsèque des grams négatifs, plus spécifiquement des entérobactéries et beaucoup plus des klebsiella à l’action de l’ampicilline.

La sensibilité des céphalosporines de troisième génération constatée notre série sur l’ensemble de souches isolées était de 88,8% cela signifiant que l’utilisation d’exagerance à la céphalosporine de troisième génération est une grande cause primordiale conduisant l’enfant aux infections néonatales.

Respectivement pour la cefotaxime, la ceftriaxone et la céftazidine. Une sensibilisation plus importante de germes à l’action des cépholosporines de la troisième génération a été observé dans le pays en voie de développement et dans le pays développés, une bonne sensibilisation des céphalosporines de troisième génération aux bacilles grams négatifs.

L’utilisation de cephalosporines de troisième génération sur les entérocoques et streptococcus pyogènes dans les pays en voie de développement, il n’en n’est pas de même dans notre étude ou nous notons que la sensibilité des coccigrams positifs à l’action des céphalosporines e troisième génération varie plus de 80% dans notre série d’étude, mais aussi que les streptocoques sont sensibles dans 100% des cas à leur action. L’OMS les recommande en cas de méningite néonatale.

L’imipenème est l’antibiotique la ciprofloxacine  présentant la meilleur sensibilité surtout les germes isoles tant sur les bacilles gram négatifs que sur les coccigrams positifs. Il est suivi par l’ofloxacine et la ciprofloxacine. Cette observation aussi été faite.

L’OMS recommande l’association ampicilline et gentamycine en dépit de la multi résistance des entérobactéries aux antibiotiques usuels et de leur responsabilité élevée dans les pays en voie de développement ; recommandation qui tient place et lieu à cause du nombre insuffisant de preuve de cette multi résistance.

La plupart des décès néonataux sont survenus pendant la période néonatale précoce soit 72,2% contre 27,8% en période néonatale tardive. Et parmi ces décès néonataux, la majorité était survenue durant les premières 24 heures de vie. Le taux de mortalité néonatale précoce était également plus élevé que le taux de mortalité néonatale tardive dans l’autre étude (22). La période néonatale précoce est une période très vulnérable car elle représente une période pendant laquelle le nouveau-né est plus susceptible d’être affecté directement par les pathologies maternelles (infection, pré-éclampsie/ éclampsie…).

4.3. PARAMETRES MATERNELS DES NOUVEAU-NES

Il se dégage dans le tableau 3 que la plupart de nouveau-nés  sont nés par voie basse, ce qui correspond à ce que dit la littérature pour ce qui concerne la voie par laquelle les nouveau-nés naissent.

En ce qui concerne le liquide amniotique, il a été constaté qu’il était teinté pour un peu plus de la moitié des cas. Cette situation est inquiétante du fait que la couleur et l’odeur de ce liquide orientent les cliniciens vers une antibiothérapie car c’est un signe d’infection.

Quant au paramètre «  Rupture prématurée des membranes » dans une durée supérieure à 12 heures, la situation n’est pas aussi satisfaisante car près de la moitié des cas se retrouvent dans cette situation pendant que la théorie retient parmi les facteurs favorisant les infections néonatales, ce cas de rupture prématurée des membranes au-delà de 12h il représente aussi un facteur de risque de mortalité néonatale précoce.

S’agissant de la bactériémie, l’infection néonatale bactérienne était traitée systématiquement par une antibiothérapie probabiliste en entendant l’isolement des germes et antibiogramme. Cette antibiothérapie probabiliste était faite d’une triple association d’antibiotique. Dans notre série d’étude on a noté un pourcentage non négligeable des cas quoi que se trouvant en dessous de 50% cela devra attirer m’attention dans le suivi.

La situation a été alarmante quant à la notion de septicémie ou l’on a enregistré la grande majorité des cas. Cette situation devra interpeller le personnel soignant.

Ainsi l’on a constaté chez la plupart des femmes des cas d’infection néo génitale du 3e trimestre de la grossesse. Ceci est un facteur favorisant les infections néonatales comme stipule la littérature.

La fièvre périnatale traduit un état infectieux chez la femme et un potentiel risque de contamination du fœtus.

Les résultats de notre étude montrent qu’il y a eu légèrement plus de la moitié des cas chez qui la notion de fièvre maternelle a été signalée 48 heures avant l’accouchement et dont la plupart des femmes avaient connu des infections urogénitales au cours du 3trimestre.

L’on ne peut ne pas parler de la souffrance fœtale chez la plupart des cas du fait de la présence du liquide amniotique qui était teinté.

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