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CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE

I.1. Généralités sur la Banque Centrale du Congo

I.1.1. Présentation

La Banque Centrale du Congo est une institution de droits publics créée avec comme missions :

-    de mettre en œuvre la politique monétaire du pays dont l’objectif principal est d’assurer la stabilité du niveau général des prix ;

-   d’assurer la stabilité interne et externe de la monnaie nationale ;

-   de détenir et gérer les réserves officielles de la république ;

-   d’édicter les normes et règlements concernant les opérations sur les devises étrangères ;

-    de participer à la négociation de tout accord international   comportant des modalités de paiement et en assurer l’exécution ;

-    d’élaborer la réglementation et contrôler les établissements de crédit, les institutions de micro- finance et les autres intermédiaires financiers ;

-   de promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de compensation et de paiement ;

-   de promouvoir le développement des marchés monétaires et des capitaux.

Le siège principal de la Banque Centrale du Congo est situé à Kinshasa. On trouve également  au niveau des provinces, les directions provinciales portant chacune le nom du chef-lieu de la province qui l’abrite.

Au   Sud-Kivu, la Direction provinciale de la Banque Centrale du Congo (dénommée BCC Bukavu) est située sur l’Avenue Kibombo, commune d’Ibanda, ville de Bukavu, en face de l’hôtel de poste et de télécommunication, non loin de la route qui mène vers l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP/Bukavu).

I.1.2. Historique

I.1.2.1. Epoque coloniale

Créée par le Décret Royal  du 30 Juin 1951, la Banque Centrale du Congo Belge et du Rwanda - Urundi (BCCBRU) fut constituée sous forme d’association de droit public.

Elle ouvrit ses guichets le 1er juillet 1952 et conclut durant la même année une convention avec la Banque du Congo Belge, actuelle Banque Commerciale du Congo (BCDC), fondée en 1909, afin d’accomplir la fonction de Caissier du Congo Belge et du Rwanda-Urundi

Son  siège  administratif  se  situait  à    Bruxelles  tandis  que  son  siège  social  était  localisé  à

Léopoldville, actuelle Kinshasa.

Son capital social était de 150.000.000  de francs congolais, soit l’équivalent de 3.000.000 de dollars américains. Etant entendu que les francs congolais de 1952 étaient les mêmes que ceux de 1967. On peut considérer que les 150 000 000 de francs congolais équivalaient à 150 000 zaïres.

Ce capital était reparti en 150.000 parts sociales détenues de la manière suivante : Congo-Belge : 75.000 parts,

Rwanda - Urundi : 15.000 parts, Banque Nationale Belge : 30.000 parts, Privés : 30.000 parts.

Dès son origine, la banque exerçait les fonctions d’institut d’émission, de banquier et de caissier

de l’Etat   ainsi que d’autorité de contrôle du secteur bancaire et de la politique monétaire en générale.

I.1.2.2. Epoque post-coloniale

  1. Conseil Monétaire

Après l’accession du pays à la souveraineté internationale, la Banque Centrale du Congo Belge et du Rwanda - Urundi fut dissoute par le décret - loi du 03 octobre 1960, lequel décret a prévu la création d’une Banque Nationale propre au Congo, dans un délai de 3 mois.

Le décret - loi précité a institué un conseil monétaire chargé d’exécuter provisoirement la politique  monétaire et de crédit du Gouvernement en attendant la mise en place effective de la Banque Nationale du Congo. Il était également chargé de l’élaboration des statuts de la Banque Nationale du Congo ainsi que des projets de lois sur la monnaie et les banques commerciales.

  1. b. Banque Nationale du Congo

Le décret - loi du 23 février 1961 consacra la constitution de la Banque Nationale du Congo dont la mise en place intervint le 22 juin 1964. Il s’agit d’une Institution Publique  dont le capital social, fixé à 150.000.000 de francs congolais, soit 2.884.615,38 dollars américains, était intégralement  souscrit par l’Etat   congolais. Etant entendu que les francs  congolais de 1961 étaient les mêmes que ceux de 1967, on peut considérer que   150.000.000 francs congolais équivalaient à 150.000 zaïres en 1961 (1dollar équivalant 0,052 zaïres).

La Banque Nationale du Congo exerçait alors les fonctions d’institut d’émission, de banquier  et de caissier de l’Etat ainsi que de conseiller  du gouvernement en matière financière, économique et monétaire.

Depuis lors,   les statuts de la banque ont subi plusieurs modifications relatives au niveau du capital social avant d’être un réseau de 46 points d’exploitation. Parmi les textes juridiques ayant sanctionné ces modifications, il y a lieu d’évoquer :

-  Ordonnance-loi n° 67/264 du 23 juin 1967 portant modification du Décret - Loi du 23 février

1961 portant constitution et organisation de la Banque Nationale du Congo ;

-  Ordonnance-loi n° 71/008 du 08 mars 1971 portant modification des statuts  de la Banque

Nationale du Congo ;

-   Ordonnance-loi n° 93/002 du 28 septembre 1993 relative à la constitution  et à l’organisation de la Banque du zaïre ;

-  Décret - Loi n ° 187 du 21 janvier 1999 relative   à l’organisation et fonctionnement de la

Banque Nationale du Congo ;

-  Loi n° 005/2002 du 07 mai 2002 relative à    l’organisation et fonctionnement de la Banque

Nationale du Congo.

I.1.3. Le capital social

Le capital social de la Banque centrale, fixé  à 6.000.000 nouveaux zaïres, soit l’équivalent de

2.348.336,59 dollars américains (1 USD = 2,555 NZ), par   l’Ordonnance-Loi n° 93/002 du

28/09/1993, n’a jamais été modifié. A ce jour, il se chiffre  à CDF 60, soit moins de vingt cents américains. Il  y adonc une nécessité de recapitalisation. Celle-ci devra tenir   compte     de l’effectivité des avoirs (espèces, or, immobiliers et mobiliers) et de l’ampleur des engagements (dettes, lignes de crédit et emprunts).

I.1.4. La Banque Centrale du Congo, un réseau de 46 points d’exploitation

Outre le siège, le bureau de Représentation de Bruxelles, les 10 Directions Provinciales et les 6

Agences  autonomes,  le  réseau  d’exploitation de  la  BCC  compte  22  Agences  Mandataires, choisies parmi les banques commerciales, 2 guichets autonomes et 4 autres en création.

Les entités autonomes sont corollaire de restructuration du système bancaire ayant conduit au désengagement de certains établissements  de crédit en Provinces. Elles assurent non seulement les opérations de caissier mais également la supervision bancaire dans leurs entités.

I.1.5. Organisation et fonctionnement

I.1.5.1. Organigramme1

Selon le dictionnaire Le Nouveau Petit Robert, l’organigramme est une représentation graphique de la structure hiérarchisée d’un groupe organisé, qui indique à la fois le rôle des divers éléments du groupe et leurs relations mutuelles [ROB2001].

Ci-dessous, l’organigramme-type d’une Direction provinciale de la Banque Centrale du Congo.

1 Organigramme-type direction provinciale, BCC, Ordre de service N°013/11 du 19 Janvier 2011

DIRECTION PROVINCIALE

SECRETARIAT

SERVICE TRESORERIE

SERVICE OPERATIONS BANCAIRES

SERVICE ANALYSES ECONOMIQUES, STATISTIQUES & SURVEILLANCE DES INTERMEDIAIRES FINANCIERS

SERVICE TECHNIQUE

SERVICE ADMINISTRATION

Figure I.1 : Organigramme-type de la Direction provinciale de la BCC.

I.1.5.2. Structure et fonctionnement

La structure actuelle, les missions et l’organigramme de la Direction provinciale  sont décrit par l’Ordre de service N°013/11 du 19 Janvier 2011, portant Organigramme-type d’une Direction Provinciale assortit de ses subdivisions [BCC2011]. Elle précise que la  Direction provinciale a pour missions :

-    d’exécuter les opérations en rapport avec le rôle de caissier de l’Etat ;

-    d’exécuter les opérations de change et de crédit autorisées par le siège ;

-    de rendre les services bancaires aux titulaires de comptes ouverts dans les livres de la

Direction provinciale ;

-    d’assurer la surveillance des intermédiaires financiers agréés de la province ;

-    d’assurer la collecte, le transport et le paiement des fonds à travers toute la province ;

-    d’assurer les opérations de compensation selon les normes et procédures en la matière ;

-    d’élaborer le rapport mensuel de gestion et d’activité ;

-    d’élaborer le rapport annuel de la Direction provinciale.

La Direction provinciale comprend une Direction à la quelle sont rattachés un secrétariat et cinq services :  le  Service Trésorerie, le  Service des  Opérations Bancaires,  le  Service    Analyses Economiques, Statistiques & Surveillance des intermédiaires Financiers, le Service Technique et enfin le Service Administration.

  1. La Direction Provinciale

Elle planifie, oriente, coordonne et contrôle l’ensemble des activités de la Direction provinciale. Elle est dirigée par un Directeur provincial assisté d’un Directeur provincial-adjoint.

  1. b. Le Secrétariat

Il a comme tâches

-    d’assurer la gestion du courrier, de la documentation et des archives ;

-    de gérer l’agenda du directeur provincial et de son adjoint.

  1. c. Le Service Trésorerie

Il  collecte  et  transporte les  fonds, gère  les  encaisses  en  monnaie  nationale  et  en  monnaie étrangère ainsi que les titres et traite les billets de banque.

Il revient à ce service

-    de réceptionner les signes monétaires ;

-    d’assurer les opérations d’encaissements et de décaissement des fonds ;

-    de compter et trier les billets de banque ;

-    de détruire les billets impropres à la circulation et les titres échus ;

-    de gérer les titres, les activités numismatiques et les colis.

  1. d. Le Service des Opérations Bancaires

-   assure la comptabilité des opérations bancaires et la tenue des comptes ouverts dans les livres de la Direction provinciale ;

-   exécute les opérations de change et de crédit autorisées ;

-   contrôle et comptabilise les opérations exécutées en chambre de compensation

  1. e. Le Service Analyses  Economiques,  Statistiques  &  Surveillance  des  intermédiaires

Financiers

-   collecte  les  données  à  caractères  économique  et  financier  auprès  des  opérateurs économiques de la province ;

-   traite les statistiques ;

-   mène des analyses socio-économiques et financiers de la province ;

-   assure la gestion de la Bibliothèque ;

-   procède à la surveillance des intermédiaires financiers agréés.

  1. f. Le Service Technique

-   veille  au  bon fonctionnement du matériel  informatique, de  télécommunication et  de fourniture de l’énergie électrique ;

-   assiste les utilisateurs dans leurs tâches informatiques ;

-   assure l’entretien et la maintenance des immeubles, des équipements incorporés aux immeubles, des matériels de sécurité et autres ;

-   gère le charroi automobile.

  1. Le Service Administration

-   Assure à  l’ensemble des organes de la Direction provinciale les services administratifs et logistiques.

A cet effet, il

-   tient à jour les dossiers administratifs des agents ;

-   suit la carrière des agents, évalue les besoins en formation et propose la stratégie de réalisation de celle-ci ;

-   gère le planning de congé et suit les mouvements des agents ;

-   assiste les agents dans le suivi de leurs problèmes administratifs et sociaux ;

-   veille aux règlements des clients en faveur de la Banque et propose le paiement des fournisseurs ;

-   prépare les projets de budget et du plan de trésorerie de la Direction provinciale ;

-   suit l’exécution du budget et du plan de trésorerie et en fait périodiquement rapport à la hiérarchie, assorti de propositions de mesures correctives des écarts constatés ;

-   assure la gestion des stocks internes   et la centralisation des besoins exprimés de la

Direction provinciale ;

-   assure la sécurité des biens et des personnes au sein de la Direction provinciale ;

-   assure la gestion des soins de santé aux ayants droits de la Banque ;

-   assure les tâches protocolaires de la Direction provinciale.

I.2. Généralités sur la gestion des approvisionnements

I.2.1. Approches conceptuelles

Il s’agit, dans ce  chapitre, d’apporter des précisions en rapport avec les concepts utilisés.

I.2.1.1. Gestion

Selon Robert A. MALLET, le terme gestion se définit mal, car elle concerne des activités inégales  comme celles du président dans la conduite générale de l’affaire ou celle du magasinier dans la manipulation de son stock. Mais, où que l’on utilise le mot, il désigne toujours l’activité d’un responsable dans son domaine de compétence et la gestion, à travers toutes ses formes, dégage un trait commun : elle appartient à l’activité humaine [MAL1971].

« La gestion est l’art de gérer ; gérer c’est-à-dire prévoir, mettre en ordre, anticiper par rapport au temps. De manière générale, la notion de gestion renvoie à la notion d’organisation ; ainsi pour bien gérer il faut être organisé.  Elle  renvoie aussi à la notion de prévision ; ainsi gérer c’est prévoir » [UYE2012].

Selon  Peter  Drucker,  on  définit  la  gestion  comme  la  décision  rationnelle  et  informée [KAD2002]. Gérer consiste alors à gouverner une organisation en rendant précis les résultats auxquels  on  se  propose  de  parvenir  et  puis  en  sélectionnant  les  moyens  qui  permettent d’atteindre les objectifs fixés.

Gérer implique aussi d’être capable de juger le bien fondé des décisions qu’ils convient de prendre grâce à un recueil d’information aussi rapides, complètes, claires et abondantes que possible.

I.2.1.2. Automatisation

Le  dictionnaire Le Petit Larousse précise en disant que l’automatisation est le fait d’automatiser l’exécution d’une tâche, d’une suite d’opération, etc. Il s’agit d’une exécution partielle ou totale de tâches techniques par des machines fonctionnant sans intervention humaine [LAR2001].

I.2.1.3. Matériel

C’est l’ensemble des objets, des instruments nécessaires pour le bon fonctionnement d’une exploitation, d’un établissement, la pratique de sport, une activité, etc. [LAR2001].

I.2.1.4. Fournitures

Il s’agit de pièces, outils nécessaires à l’exercice d’un métier manuel [LAR2001].

I.2.1.5. Approvisionnement

L’approvisionnement vient du verbe approvisionner  qui signifie  pourvoir, munir (quelqu’un ou quelque chose) de ce que lui est nécessaire. L’approvisionnement est l’ensemble des opérations qui consiste à mettre à la disposition de l’entreprise tous les produits et services dont   elle a besoin, en qualité, au moment voulu et à des couts minima [BAG2006].

I.2.1.6. Stock

Selon Patrice Vizzivona, le stock est un ensemble des marchandises accumulées en attente d’être transformées ou vendues. Il est constitué des entrées et des sorties des marchandises [VIZ1996]. I.2.1.7. Fiche

C’est un feuillet isolé sur lequel on inscrit des renseignements relatifs à la gestion des stocks,

susceptibles d’être classés ultérieurement. Un fichier est une collection de fiches, boite, meuble à fiches [LAR2001].

I.2.1.8. Commande

C’est     la partie de la demande des biens déjà adressé à l’entreprise dont la consommation satisfait les besoins des utilisateurs. Il peut s’agir aussi de l’ordre  par lequel on demande à un fournisseur la livraison d’une marchandise, l’exécution d’un service [LAR2001].

I.2.2. Des approvisionnements

La mission des approvisionnements est de mettre à la disposition des différentes unités de l’entreprise, quand il le faut, l’ensemble des produits utiles au bon fonctionnement de ces unités.

Ce rôle exige le plus souvent :

- la constitution des stocks pour assurer la disponibilité requise des produits ;

- l’effectuation des achats répétitifs dans les meilleures conditions de qualité, prix, mode de règlement, garantie, etc.

Un résumé des principales tâches permettant d’atteindre ces objectifs, est proposé dans le tableau suivant :

Tableau I.1 : Résumé des tâches de la fonction approvisionnement (achats) et de la gestion des stocks

Achats

Contrôle et gestion des stocks

-   Gestion des relations nécessaires à une

bonne connaissance du marché

Visites     aux     fournisseurs,    salons, foires…

Constitution           d’un           système

d’information  sur  ce  marché  et  ses potentialités

Critères  d’évaluation  des  fournisseurs

et sélection.

-    Assistance et conseil auprès  des services internes  de  l’entreprise  pour  une meilleure :

Orientation en des choix fonction des innovations et/ou opportunités du marché

Définition des besoins

-    Gestion     des     commandes     et     des passations de marché

Rédaction    des    documents    d’appel d’offre

Evaluation des propositions

Négociation avec les fournisseurs

Suivi des commandes

-   Réception des marchandises

Contrôle     de    conformité    (qualité, quantité)

Gestion     des     litiges     fournisseurs, transporteurs

Comptabilisation   et    règlement    des factures

-   Hébergement et entretien physique des

stocks

-   Gestion des entrées-sorties et tenue de stock

Manutentions

Saisie  des  mouvements  et  mises  à jour des fichiers

-   Réalisation des inventaires physiques et

de leur valorisation ;

-   Elaboration des statistiques des ventes et/ou consommation des produits à l’échelle  de la  semaine,  du  mois,  de l’année…

-   Elaboration         des         règles         de déclenchement des commandes et le calcul des besoins

-   Elaboration             des       propositions d’approvisionnement   avec regroupement des produits par fournisseur

-    Etablissement d’indicateurs de gestion tels que : le taux de rotation, taux de service, ampleur de la démarque…

Comme on peut le constater à   travers l’éventail des responsabilités qui incombent à l’approvisionnement, celui-ci ne doit pas être limité dans une économie moderne à un simple rôle d’exécution  d’ordre d’achat (émanant des services prescripteurs) ou d’enregistrement des stocks.

« La  gestion  des  stocks  et  des  approvisionnements  sont  en  effet  deux  aspects  de  même phénomène » [BAG2006].

Les deux activités ont une unité indissociable car les opérations de l’une complètent et/ou sont complétées par celles de l’autre. Cette relation peut être représentée par le schéma suivant :

Centre

d’approvisionnement         Flux d’entrée

Reserve

Stock

Flux de sortie

Centre de consommation

Figure I.2 : Relation entre la fonction approvisionnement et gestion des stocks [BEN1991].

Ainsi  l’approvisionnement comprend-il à la fois le service des achats et la gestion des stocks ;

d’où il serait aisé de disséquer ces deux grandes parties. La  séquence de principales opérations d’approvisionnement est la suivante :

Enregistrement des besoins

Achats                      Réception et contrôle des

produits

Stockage                     Affectation

Figure I.3 : Principales opérations d’approvisionnement

On en déduit les attributions essentielles de la fonction approvisionnement :

-    suivre en permanence l’évolution des marchés des produits utilisés par l’entreprise ;

-    établir les procédures d’approvisionnements et les faire respecter.

I.2.2.1. L’achat

Il s’intéresse à l’évaluation, la sélection des sources d’approvisionnement, la conclusion des contrats et le contrôle de leur exécution.

  1. a) Politique d’achat

Cette  période  est  importante ;  en  effet  une  sélection  des  fournisseurs  exige  d’une  part  la connaissance des caractéristiques  des produits  à acheter et d’autre part les opportunités offertes par le marché. A l’aide d’une réquisition ou demande d’achat, les demandeurs ou services utilisateurs de l’entreprise expriment les caractéristiques du produit qu’ils préfèrent.

  1. b) Processus d’achat

L’entreprise ne doit pas violer le principe de la rationalité. Il ne doit donc pas acheter sans tenir compte du besoin ressenti et/ou à ressentir par l’entreprise.

Concevoir des programmes d’approvisionnements basés sur le rythme de vente, de fabrication ou de consommation, fixer le calendrier des commandes et les livraisons compte tenu d’un certain nombre de contraintes [BAG2006]

I.2.2.2. La gestion des stocks

Les  raisons qui conduisent à la constitution de stock  sont  nombreuses et variées. Parmi  les plus importantes, on peut citer :

-    le  décalage qui existe généralement entre  le délai exigé par la demande  d’un produit et le temps nécessaire à sa production ;

-    la non-coïncidence géographique entre producteur et consommateur qui rend indispensable la constitution des stocks plus ou moins complexe selon la nature des produits et des marchés ;

-    la nécessité d’assurer la continuité de fonctionnement d’un appareil de production, d’un service, etc.

De ce qui précède, la gestion des stocks consiste à :

-   définir la politique et les objectifs en termes de taux de service et de niveau de stock ;

-   choisir les méthodes de gestion appropriées à partir de la nature des articles ;

-    définir les méthodes de regroupement des ordres de réapprovisionnement pour les achats ou pour la fabrication [BEN1991].

Ainsi, tout gestionnaire préparé devra éviter les stocks morts en évitant de se faire des stocks importants et surtout périssables et de faire des stocks insuffisants qui pourraient l’amener à la rupture de stock.

I.2.2.3. La situation à la Banque Centrale Congo

Selon le type d’entreprise, on distingue plusieurs catégories des stocks. Ainsi pour une entreprise industrielle le processus de production génère nécessairement des flux physiques constitués par des matières, fournitures, etc. qui circulent d’un poste  à  l’autre pour y subir des transformations successives menant au produit final. On y retrouve donc forcement des stocks à plusieurs stades du  cycle  général :  on  peut  avoir  les  stocks  à  approvisionnement, à  la  production  et  à  la distribution.

Compte tenu de la nature de la Banque Centrale  du Congo, les approvisionnements  effectués à la Direction provinciale Bukavu   ne sont pas destinés à des fins commerciales mais plutôt à l’utilisation finale par les services. Sur ce, les notions relatives aux inventaires, à la valorisation à la rotation des stocks ne leur intéresse pas du tout.

A dire bref, les opérations relatives aux approvisionnements en matériels à la Direction provinciale commencent par l’étude du marché, c’est-à-dire par la sélection des fournisseurs, le préposé aux approvisionnements envoie des demandes d’offre  dans trois entreprises différentes parmi celles dont elle a la convention d’acheter à crédit.

En réponse, les entreprises complètent les demandes d’offre et la BCC repasse pour collecter les résultats sur base desquels elle élabore le « Tableau   comparatif des prix » qui servira à la sélection de l’entreprise chez laquelle la commande sera adressée. La sélection dépend du prix des articles mais aussi de la qualité.

Vient   ensuite le processus d’achat : après  validation du Tableau comparatif des prix par le service Administration et  par la Direction, on établie le Bon de commande qu’on adresse aux entreprises maintenues pour des articles déterminés.

A la réception,  le processus de contrôle et de stockage commencent : les articles et les factures sont soumis à la commission de contrôle composée de trois membres  dont un   membre du Bureau Sécurité, un membre du Service des Opérations Bancaires et celui du Bureau Approvisionnements   pour   vérification   de   la   conformité   des   factures   et   des   produits physiquement présents.

Après vérification, on procède à la photocopie des factures :

-    Les  factures  originales  passent  au  canal  suivant  pour  vérification  et  validation :  de  la Direction à la Sous Direction   puis au Service Administration et en fin au Service Approvisionnements pour archivage.

Sur base de ces factures, on passe à l’opération qu’on appelle « facturation directe » dans le système comptable « NAVISION » par lequel  la Direction provinciale demande  l’ordre de paiement desdites factures à la hiérarchie. Dès qu’elle est autorisée,   le chargé des approvisionnements  se  présente  à  la  trésorerie  pour  retirer  le  montant  à  payer  aux fournisseurs.

-    Les photocopies sont acheminées vers le chargé des stocks  dit « préposé à l’économat » qui enregistre tous les produits achetés, chacun sur sa fiche de stocks pré-imprimée correspondante.

Enfin les destockages se font progressivement sur base des  réquisitions des  besoins des services qui procèderont à la consommation finale des matériels et fournitures.

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