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Chapitre II : REVUE DE LA LITTERATURE

La littérature sur l'effet de la densité de semis et les doses d'engrais sur la croissance et le rendement en graines du haricot et d’autres cultures est examinée et présentée dans ce chapitre.

2.1. Effet de la densité de semis sur la croissance et le rendement des légumineuses à graines

2.1.1. Effet de la densité de semis sur les paramètres de croissance

L’influence de la densité de semis sur la croissance de nombreuse culture est rapportée par une littérature abondante. A titre d’exemple nous présentons quelques cas chez les cultures vivrières.

Ameen Ahmed et al. (1988), par exemple, travaillant sur la culture de fenouil ont trouvé qu’en augmentant l’écartement sur la ligne de 25cm à 30 cm pour un même écartement de 45 cm entre les lignes, le nombre de branches par plante ne variait pas significativement.

Une réduction de la hauteur de fenouil s’observe avec l’augmentation de l’écartement entre les lignes. Avec l'augmentation de l'écartement des rangs de 10 à 30 cm, il y avait une réduction significative de la hauteur de la plante. La hauteur de la plante était maximale (57,7 cm) à 10 cm d’espacement suivie par 20 cm (54,2 cm) et 30 cm (51,4 cm) entre les lignes, (Pandita et Randhawa (1994).

Une expérience réalisée par Kanwar et al. (2000) pour connaître l'effet des différents niveaux de densité de population chez l'oignon a conclu que la densité de la population n’avait pas d’effet sur le nombre des jours à la floraison et à  la maturité.

La question de la densité de semis a été abordée par Raul et al. (2003) en analysant l’influence de 3 écartements (30x15 cm, 45x15 cm et 60x15 cm) sur la croissance et le rendement de la moutarde indienne, la hauteur la plus élevée et le nombre des branches le plus grand ont été obtenus à l’écartement de 45x15cm.

2.1.2. Effet de la densité de semis sur les paramètres de rendement

Thimmegouda et Krishnamurthy (1977) ont étudié les effets de trois densité de semis sur le rendement de la légumineuse lablab en faisant varier les écartements entre les lignes de 45 ; 60 et 90cm et ont obtenu une variation du rendement en graines en fonction des écartements.

Dans une étude menée par Baswana et al. (1989) pour connaître les effets de l'espacement des plants, il a été constaté que l'espacement plus proche de 20 × 20 cm a produit le rendement en graines le plus élevé (11,25 t / ha) par rapport à l'espacement plus large de 40 x 20 cm (9,50 q / ha).

Sur deux écartements de plantes (45 et 50 cm) essayés su le radis, Srivastava et al. (1992) ont révélé que 60 × 50 cm d’espacement a donné le meilleur rendement en graines par plante (14,42 g), tandis que le rendement en graines par hectare le plus élevé (6,2 q) était obtenu en réduisant l’écartement 60 × 45 cm espacement c’est-à dire en augmentant la densité de semis. Des résultats similaires sont également signalés par Shaikh et Kumbhar (2005)

Postucha (1992) a observé que le nombre de gousses par plante, graines par gousse et le rendement en graines  augmenté chez la fenouil en grec (Trigonella foenum graecum) en réduisant la densité de semis alors que (Yadav et al., 2000) ont trouvé des résultats contraires en travaillant sur la même culture mais dans des conditions différentes des sols. Ces résultats sont aussi en accord avec ceux trouvés  par Anilkumar (2004) sur la même culture.

Le travail de Prakash et al. (2002) a aussi montré que la diminution de la densité de semis pourrait augmenter significativement le rendement en graines le faisant passer de 649kg/ha pour un écartement de 60 cm entre les lignes à 758kg/ha pour des écartements  de 45 cm entre les lignes. Shaikh et Kumbhar, 2005 ; Phor et Mangal, 1991 ; Malav et Yadav, 1997 ; Malik et al.,1999 ; Anilkumar, 2004) ont montré que le rendement pourrait diminuer en cas d’une forte concurrence entre les plantes (Kanwar et Saimbhi, 1989).

Retenons donc que dans certaines conditions l’augmentation de la densité de semis pourrait entrainer une augmentation du rendement

2.2. Effet des engrais phosphorés sur la croissance et le rendement des légumineuses à graines

Plusieurs auteurs  ont observé que la hauteur du plant de haricot commun et le nombre des branches augmente linéairement avec l’augmentation de la dose de Phosphore de 0 à environ 100kg de P2O5ha-1(Srinivas et Naik, 1988 ; Chatterjee et Som, 1991 ; Dwivedi et al., 1995 ;  Baboo et al.,1998, Sushant et al., 1999 ; Kanaujia et al.,1999 ; Tewari et Singh,2000, Veeresh, 2003). .

Certains chercheurs ont trouvé que le Phosphore pouvait stimuler une floraison précoce (Jasrotia et Sharma, 1998 ; Veeresh, 2003) tandis que Tewari et Singh (2000) n'ont pas observé de différence significative liée à l’apport du Phosphore dans le nombre de jours nécessaires pour  que 50% des fleurs entrent en floraison.

Jasrotia et Sharma (1998) ont enregistré de manière significative que  les nombres de jours à 50% de la floraison ont diminué en raison d’un effet stimulateur de Phosphore sur les hormones de croissance qui induisent la floraison précoce de la fertilisation phosphatée. Cependant, Tewari et Singh (2000) n'ont pas observé de différence significative dans le nombre de jours nécessaires pour 50% de la floraison en raison de l’augmentation de dose de phosphore.

De l'étude menée à New Delhi sur un sol sableux, Ahlawat et Sharma (1989) ont rapporté que les gousses moyennes par plante croissent linéairement (6.5, 7.9 et 8.9) en raison de l'augmentation de la fertilisation phosphaté (zéro à 17,2 et 34,4 kg P ha-1). Chatterjee et Som (1991), Parmar et al. (1999), Singh et Singh (2000) et Tewari et Singh (2000) ont signalé l'augmentation significative du nombre de gousses par plante, en raison de l'augmentation de la dose de phosphore jusqu'à 60 et 120 kg de P2O5 ha-1. Veeresh (2003) a obtenu plus de gousses plante par plante (11gousses) chez le haricot commun avec dose de 75 kg de P2O5/ha

Dwivedi et al. (1995) ont rapporté une augmentation linéaire du nombre de grains par gousse due à l'augmentation de la fertilisation en phosphore de 50 à 150 kg de P2O5/ha, mais les différences ne sont pas significatives au-delà de 100 kg P2O5 ha-1. Saxena et Verma (1995) ont indiqué que le nombre moyen de grains par gousse augmente de façon  linéaire de 5,53 à 7,50 en augmentant la dose en phosphore de zéro à 120 kg de P2O5/ha. Des résultats similaires ont été rapportés par Parmar et al. (1999). Veeresh (2003) a obtenu 5 graines par gousse en appliquant 75 kg P2O5/ha (Veeresh, 2003).

Plusieurs chercheurs ont montré une réponse prononcée du poids des 100 graines à l’application du phosphore. Ce poids variait entre 8,65g et 20,7 g lorsque les doses de P2O5/ha variaient entre 60 et 100kg (Rana et Singh, 1998 ; Tewari et Singh, 2000 ; Veeresh,2003 ; Chatterjee et Som,1991).

Au vu des résultats ci-haut et en accord avec plusieurs autres chercheurs (Verma et Saxena, 1995 ; Deshpande et al., 1995 ; Baboo et al.,1998 ; Dwivedi et al.,1995) signalons donc que l’apport du phosphore jusqu’à des doses de 100kg de P2O5/ha ont eu à entrainer une augmentation du rendement de haricot commun atteignant 2350kg/ha.

2.3 Effets des engrais azotés sur la croissance et le rendement des légumineuses à graines.

Edje et al. (1975) et Hegde et Srinivas (1989) ont remarqué une augmentation la hauteur du plant de haricot commun en raison de l'application d'azote alors que, Sridhar et Suryanarayana (1992) a identifié que l'augmentation des niveaux d'azote jusqu'à 100 kg/ha a augmenté la hauteur de la plante du haricot commun.  La hauteur du plant de haricot commun a augmenté avec la fertilisation azotée de 40 à 100 kg/ha sur un sol sableux (34,4 cm à 44,8 cm en 1990 et de 35,4 à 44,9 cm en 1991), tel que rapporté par Dwivedi et al. (1994).  Veeresh (2003) a signalé que la hauteur du plant de haricot commun, a considérablement augmenté de 33,31 à 36,15 cm avec une augmentation en engrais azoteux de 40 à 80 kg ha-1, alors qu’il n'y avait pas de différence significative entre 80 et 120 kg d’azote à l’hectare.

Dhanjal et al. (2001) et Prajapati et al. (2003) ont rapporté une augmentation linéaire du nombre de branches/plante  jusqu'à 120 kg d’N/ha avec la variété HUR-87 de haricot commun sur un sol sableux. Veeresh (2003) a rapporté augmentation significative du nombre de branches primaires (6.86) de haricots commun avec l'application de 80 kg d’N/ha.

D'après les études sur le haricot commun à Dholi (Bihar), Sharma et al. (1996) ont observé que l'augmentation des niveaux d'azote jusqu'à 120 kg/ha augmente le nombre de gousses par plante. Cependant, la différence entre 80 kg/ha et 120 kg/ha n'était pas significative. Le plus grand nombre de gousses par plante a été enregistré dans les parcelles recevant 150 kg d’N/ha à Varanasi (Uttar Pradesh) tel que rapporté par Vinod Rajput et al. (1999).

La fertilisation azotée de 120 kg/ha sur la culture du haricot commun permet d’avoir un nombre élevé de gousses par plante tel que rapporté par (Rana et Singh, 1998, Tewari et Singh, 2000 et Singh et Singh, 2000) a augmenté.

Le nombre de graines par gousse a considérablement augmenté avec 120 kg d’azote/ha tel que rapporté par Dhanjal et al. (2001) à Baraut (Uttar Pradesh). Srinivas et Naik (1988) ont indiqué que le nombre de grains par gousse augmente avec l'augmentation du niveau d'azote jusqu'à 160 kg/ha.

Le poids de 100 graines augmente avec la teneur en azote jusqu'à 120 kg ha-1, cependant, la différence entre 80 et 120 kg/ha n'est pas significatif tel que rapporté par Sharma et al. (1996).

L'application d'azote a augmente le rendement de grain de haricot commun. Le rendement en grains a été augmenté en raison de l'augmentation des niveaux de N jusqu'à 100 kg/ha. Cependant, la différence entre 80 et 100 kg d’Azote/ha n'était pas significative (Dwivedi et al., 1994 et Kushwaha, 1994). Rana et Singh (1998) ont révélé des augmentations moyennes de rendement en grains avec 120 kg d’N/ha. Des résultats similaires ont été rapportés par Ravinandan et Prasad (1998).

Rajesh Singh et al. (2001) a révélé augmentation linéaire du rendement en grain avec 240 kg d’N à l’hectare (2091 kg ha-1) alors que, Rajesh Singh et al. (2006)  a signalé que l'application d'azote a augmenté de manière significative le rendement en grain (2651 kg ha-1) avec 180 kg N/ha.

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