Le groupement de Bugorhe se trouve dans la collectivité chefferie de Kabare, territoire de kabare au Sud-Kivu.
D’une manière géographique, le groupement de Bugorhe est limité au Nord par le groupement d’Irhambi/katana, au Sud par le groupement de Miti, à l’Est par celui de Luhihi et Bushumba et à l’Ouest par le parc national de Kahuzi biéga. Il s’étend sur une superficie de 1261km. Il comprend huit localités à savoir :
Les données géographiques récoltées à la station météorologique du CRS/Lwiro indiquent une température moyenne annuelle de 20,16% la zone jouit d’un climat caractérisé par une longue saison pluvieuse qui s’étend de mi-septembre à la fin mai et une saison sèche qui va de juin en août.
Le groupement de Bugorhe bénéficie d’énormes quantités d’eau de pluie. Empiriquement, les insuffisances empêchent la croissance. C’est pourquoi à la tombée des premières pluies, après la saison sèche, les travaux agricoles sont entamés.
Les sols du groupement de Bugorhe sont issus des roches basaltiques considérées comme fertiles, tend aujourd’hui vers l’infertilité suite à la sur exploitation et la densité de la population croissante. Il est couvert d’une végétation de savane herbeuse et de la forêt.
Le groupement de Bugorhe est situé entre 1600 et 2000 d’altitude son relief et du type montagneux avec certains sommets culminants.
En général, le groupement de Bugorhe est baigné par des rivières coulant de l’ouest à l’Est. Ces rivières prennent leurs sources dans le mont Kahuzi et font partie du réseau hydrographique d’affluent du lac Kivu. La population se sert de l’eau de ces rivières pour les travaux ménagers ainsi que pour la préparation du jus de bananes. Il s’agit des rivières langa et lwiro qui dominent donc le réseau hydrographique de ce groupement.
Parmi les infrastructures sanitaires dans le groupement de Bugorhe, nous pouvons citer notamment l’hôpital de la FOMULAC/Katana, l’hôpital pédiatrique de Lwiro qui reçoit les enfants malnutris de 0 à 5 ans et quelques adultes de centre de santé de référence de Kadutu et centre de santé de Buhandahanda.
Nous n’avons pas choisit quelques écoles du groupement.
Ecoles primaires
Quelques écoles secondaires
Les confessions religieuses sont nombreuses dans ce milieu et s’occupent non seulement de la parole de Dieu, mais aussi du bien–être sociale de leurs fidèles, nous avons notamment la paroisse catholique de kavumu, CCA, la CEPAC, la CBK.
D’autres organisations s’occupent exclusivement du développement.
Le tableau ci-dessous présente la liste et les domaines d’intervention de chacune de ces quelques organisations identifiées dans ce milieu.
Tableau N° : quelques ONG et les domaines d’intervention
ORGANISATION |
DOMAINE D’INTERVATION |
ADI-KIVU |
Action orientées vers la sécurité alimentaire |
GTZ |
Conservation agricole, alphabétisation |
BDD |
Vulgarisation agricole, alphabétisation |
BIKA |
Vulgarisation des techniques appropriées et malnutrition |
ARCHE D’ALLIENCE |
Défense de droit de l’homme |
BP |
Assurance maladie |
Source : Nos enquêtes sur terrain, janvier 2013.
L’agriculture est l’activité principale du milieu et est la source de revenu et de l’emploi pour la population rural. Cette agriculture est du type traditionnel.
Les enquêtes déjà effectuées démontrent que la production est insuffisante par rapport au besoin de la population, car des surfaces des terres cultivables par famille sont très petites ([1])
Café, le quinquina et thé sont les plus exploitées pour un but commercial.
Les choux, les tomates, les poireaux, carottes, aubergines, amarante et pomme de terre, constituent les cultures maraîchères et les tubercules, les légumineuses font aussi partis. Une fois récolté, les produits sont écoulés sur les marchés locaux.
Les cultures vivrières qu’on rencontre dans le milieu sont : le manioc, le bananier, le haricot, le mais, le soja, le sorgho, la patate douce, la canne à sucre, la pomme de terre,…
Il existe aussi des arbres fruitiers avec une prédominance de l’avocatier.
Dans le groupement de Bugorhe, l’élevage accuse une nette régression.
Les causes de cette régression sont : l’insuffisance du paturage, l’absence de services vétérinaires de l’état ; les pillages et vols.
Les animaux domestiques le plus élevés sont : la vache, la chèvre, le mouton, le porc, le cobaye, la poule et le lapin.
Bugorhe compte deux marchés ; le marché de lwiro et de Kavumu. Il existe dans ce groupement deux grandes usines importantes : l’usine de café a Kakondo et de Mbayo.
Le groupement de Bugorhe est dominé par les tribus shi et rega à côté des pygmées, tembo, Nyindu,…
Au delà de la langue officielle, le Kiswahili est la langue la plus palées, bien que celle –ci soit suivie par le le mashi, kirega,… [2]
STATISTIQUE DE LA POPULATION DE BUGORHE |
|||||
Année |
Hommes |
Femmes |
Garçons |
Fille |
Total |
2010 |
15105 |
20747 |
28164 |
33193 |
97184 |
2011 |
15318 |
21078 |
301887 |
33629 |
102212 |
2012 |
15318 |
21078 |
30261 |
35693 |
102351 |
D’une manière générale, les pratiques de fertilisation ont pour objectifs de satisfaire les besoins des cultures à chaque stade de sa végétation en vue d’une meilleure croissance afin d’obtenir un rendement élevé.
En d’autres termes, elles sont l’ensemble des règles agronomiques dont pour sa nutrition, en fixant la période d’épandage au moment où la plante a en besoin et en évitant tout excès. Les pratiques de fertilisation devront être organisées d’une façon rationnelle ; et cela en suivant une logique cohérente à double point de vue :
Il conseille ensuite l’agriculteur en tenant compte des spécificités de son exploitation ([3])
Selon la rousse, la pratique comme non féminin, se définit comme étant une application, une mise en action des règles et des principal d’un art ou d’une science ([4])
Elle est définie aussi comme une expérience habituelle approfondie.
C’est une opération qui consiste à rendre fertilité représente l’aptitude de la terre à assurer, de façon régulière et répétée, la croissance des cultures et l’obtention des récoltes. Elle peut être appréciée quand tous les facteurs de production ont été convenablement utilisés.
La situation actuelle des sols culturaux de Bugorhe est alarmante dans le temps les sols de ce groupement produisaient caractérisées par une jachère longue, il y avait une faible densité de la population. C’est pourquoi on pouvait avoir des vastes étendues cultivables. Il n’y avait donc pas destruction du sol.
A cause de l’ignorance des techniques de lutte antiérosives, l’impossibilité d’apporter des matières fertilisantes l’engrais organiques, l’explosion démographique et le déboisement accélérer par illisiibilité d’apporter des matières fertilisantes l’engrais organiques, l’explosion démographique et le déboisement accélérer par l’arrivée de réfugier rwandais en RDC et au Sud-Kivu en particulier. Le sol est dans l’état de pauvreté.
Le sol est la couche de terre travaillée par les instruments aratoires. Le sol est un mot équivalent du mot terre. Il est définit comme un terrain arable ou se passe essentiellement les activités agricoles.
Il se définit comme étant l’effet produit par quelques choses. Donc cet effet peut être positif ou négatif.
Selon la rousse, la jachère est l’état d’une terre labourable laissée régulièrement sans récolte pendant un temps relativement court (de quelques mois à une année ([5]).
On doit savoir que les sols légers, la formations d’humus stable est naturellement faible alors que dans le sol argileux elle est naturellement plus forte. De plus, la formation d’humus et d’autant plus faible que le M.O est enfouie jeune. Dans le sol argileux, lorsque les conditions du milieu sont favorables. La formation d’humus est naturellement forte.
La rotation des cultures est l’ordre de succession de cultures différentes sur une même planche ([6])
Durant la période de culture, les planches consomment petit à petit cette fertilité.
C’est pourquoi, après avoir cultivé durant quelques saisons, le cultivateur laisse ses parcelles en jachère durant plusieurs années, il pratique la rotation des cultures.
On constate en effet, qu’en faisant la même culture plusieurs fois de suite sur la même parcelle, on obtient des récoltes de plus en plus faible.
Les engrais organiques sont constitués par le fumier, les engrais verts et le compost. Les matières organiques ont aussi un impact positif sur le sol en ce sens qu’elles sont une aptitude pour assurer la croissance et avoir des récoltes. Au moins 5% de sol sont des matières organiques.
Le compost est un mélange des débris végétaux et animaux : les déchets ménagers, cendres, eux grasses, herbes, feuilles, tronc de bananiers, tourteau d’arachide, de coton, etc.
La compostière fournit des moyens indispensables de maintien de la fertilité. Elle est comme en majorité, mais n’est pas fréquemment utilisée, souvent à cause de l’ignorance de sa composition. Le fumier des animaux mélangés avec des résidus végétaux autour de l’habitation, garantit un produit de haute valeur dans la saison suivante.
Il est obtenu du mélange de déjections animales (solides et liquides avec une litière (généralement de la paille) soumis à l’action de micro-organisme qui amorcent sa décomposition.
[2] CRSN/LWIRO, rapport annuel 2004, cité par MUGALIWA KONDO, mémoire, lutte contre la pauvreté à Bugorhe par l’intégration des crédits d’intrants agropastoraux, 2005-2006, P.22.
[3] Hugues Dupriez et Philippe de Leener, agriculture tropical en milieu paysan afr.
[4] La rousse agricole, édition 2008, paris
[5] La rousse agricole, op.cit.
[6] ISSY-LES-MULIENEAU, le jardin en zone tropicale, les classiques Af. Ed. Saint Paul 1973.