La solution des problèmes aigus qui sont à l’origine de la crise de la nature (environnement humain) et du développement exige une large prise de conscience de la gravité par la société toute entière ainsi qu’une volonté d’action afin que l’effort concentré de tous, il devient possible d’ouvrir des nouvelles voies débouchant sur les objectifs emprunts d’humanisme, conformes à l’évolution même de l’homme et en mesure d’assurer le progrès véritable de la société humaine.[1]
Si aujourd’hui la planète soufre de toutes les conséquences des pluies arides, du réchauffement climatique du globe terrestre, de l’extension continue des déserts et de la perte de nombreuses espèces animales et végétales, les problèmes auxquels sont confrontés les pays africains ne se laissent guère de la place à l’optimisme. Présentement le monde entier subit des menaces du fait de la détérioration de la nature, surtout dans les pays envoies de développement.
La RDC n’est pas épargnée par cette catastrophe. Elle fait face à la perte irresponsable de la biodiversité à l’épuisement des ressources naturelles à la pollution de l’eau, de l’air et à la dégradation du sol provoquant des multiples problèmes d’ordres sanitaires et alimentaires, pourtant, le bien-être humain dépend largement de l’état de son environnement. Tel est le principe qui guide le processus du développement durable visant à satisfaire les besoins des générations futures sans compromettre leurs capacités à résoudre leurs problèmes individuels et collectifs.
Ainsi, la conservation de la nature est devenue aujourd’hui une priorité absolue, on fait tout pour lutter premièrement contre la pauvreté qui est le premier élément detériorateur de la nature[2].
Dans le groupement de MBINGA, la population vit dans une sous-information excessive sur l’éducation environnementale de leur milieu. On y constate un corolaire des problèmes liés à l’évacuation des eaux usées, à la mauvaise gestion des déchets solides, à la gestion irrationnelle des terres, les érosions qui laissent à nu la terre arable, le glissement des terrains, la pollution de l’air à partir du gaz émis par la combustion de bois de feu, les poussières provenant de partout, la coupe systématique des arbres, les inondations ,la divagation des bêtes, la pollution et altération des eaux des rivières. Parmi les dommages causés à la nature, figurent notamment la diminution de la biodiversité, la pollution du sol, de l’eau et de l’air, la diminution de la fertilité du sol et la détérioration du patrimoine naturel et culturel.[3] Les conséquences telles que les catastrophes naturelles, la persistance des parasites qui affectent la santé de l’homme et des animaux, l’insuffisance de la production agricole, l’incidence élevée des maladies sont les principaux dangers qui guettent la vie de l’homme l’exposant ainsi à la mort.
A MBINGA, certains acteurs du milieu à l’occurrence les femmes qui se groupent en association notamment : MUSO(mutuelle de solidarité), SAMUAK (Sauti ya mwanamuke wa kalehe), Mama AGIR( quant il faut agir les mamans sont là), BAHOGWERHE( on ne donne qu’à celui qui a) et APED, AIBEF,NDEKO ya BAZEHE et A.U.O.T.) Chapeautée par Madame Immaculée M’SHANGI tentent de sensibiliser, animer, conscientiser leur population dans leurs associations, communautés, écoles et églises respectives sur les enjeux environnementaux quotidiens et essayent même de faire le reboisement dans le souci de la conservation de la nature.
D’ou, il en résulte un appel urgent et consciencieux à toute la population (hommes, femmes, garçons, filles et enfants) du groupement de Mbinga à participer massivement d’une manière directe à la protection, à la conservation et à l’amélioration de leur environnement
De ce fait, ce travail se propose à répondre à ces trois questions :
Selon P. Rongere, l’hypothèse est une proposition des réponses aux questions posées à propos de l’objet de la recherche en des termes telles que l’observation, l’analyse puisse fournir une diverse réponse.
Partant de notre problématique, nous émettons les hypothèses suivantes :
Ce travail vise à éveiller les consciences de la population de Mbinga sur l’importance que revêt la protection et conservation de la nature (environnement).
Ce travail se focalise sur le groupement de MBINGA/Sud en territoire de KALEHE, province du Sud-Kivu. Nous avons choisi la période allant de l’année 2015 à 2016.
L’état de l’environnement est d’une importance capitale en ce qui concerne la santé et la qualité de vie des gens dans le monde entier et elle est susceptible de grever irrémédiablement le développement économique et social.
Le choix de ce sujet a été motivé par la volonté d’arrêter la dégradation de la nature (’environnement) dans le groupement de MBINGA, cela est soutenu par l’importance que nous attachons à l’apport de chaque acteur pour contribuer plus efficacement au développement de la nation en général mais plus particulièrement la part de tout un chacun dans la protection de l’environnement.
Sur le plan pratique, il permet aux intervenants dans le groupement de MBINGA d’intégrer la question de l’éducation environnementale dans la priorité de développement Durable.
Sur le plan scientifique, ce travail est une banque des données pour les chercheurs futurs.
Au cours de la réalisation de ce présent travail, nous avons rencontré des difficultés telles que :
A part l’introduction et la conclusion générale, notre travail comprend quatre chapitres :
[1] Michel MALDAGUE : Education mésologique, éducation relative à l’environnement et du développement, extrait des Nations d’aménagement UNESCO .Québec, 1997.
[2] BITUNDU J. cours de gestion de l’environnement, inédit G3/ISDR-BUKAVU, 2016.
[3] Journal officiel loi n°11/009 du 09 juillet, 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement.