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CHAPITRE I : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE SUR L’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET SON IMPACT SUR LA SANTE DANS LE GROUPEMENT DE LUGENDO

I.1 DEFINTION DES CONCEPTS CLES

Pour mieux comprendre les concepts bien épinglés ci-dessous, nous définissons d’abord ce qu’on entend par l’approvisionnement en eau potable d’une façon globale. L’approvisionnement en eau potable est un « ensemble des techniques et procédés du captage des sources et de l’adduction d’eau potable ».

  • Approvisionnement : ce mot vient du verbe approvisionner qui signifie la fourniture des provisions, des choses nécessaires. Utilisé ici, ce mot désigne la façon dont on se procure de l’eu et tout ce qui s’y rapporte : lieu, récipient,…[1]
  • Eau potable: c’est toute eau qui n’offre aucun inconvénient pour la santé. Elle doit être incolore, limpide, d’une saveur agréable, ni fade, ni saumâtre.[2]

I.2. GENERALITES SUR L’EAU

I.2.1 RAPPORT ENTRE L’ENVIRONNEMENT NATUREL,  LA QUALITE ET LA QUANTITE DE L’EAU

L’installation doit être capable de couvrir une demande maximale en prenant compte des pertes en eau, de la migration ou de la croissance de la population.

L’eau doit être saine et potable, comme épinglé un peu plus haut. Cela signifie donc l’absence de pollutions chimique et bactériologique. Les degrés de qualité doivent être considérés de manière réaliste en tenant compte de la source d’où proviendra l’eau et du nombre des personnes bénéficiaires.

Une plantation d’arbres peut contribuer au renouvellement de l’eau des sources, des puis et au contrôle du courant des ruisseaux. En principe, la quantité d’eau d’une source, d’un puits ou d’une rivière utilisée comme une eau potable est relativement restreinte.

Des latrines mal situées aussi, peuvent contaminer l’eau potable ; ainsi on exige de les écarter à une distance minimale de 20m en amont et 5m en aval d’un point d’eau potable.

I.2.2 AGRESSIVITE DE L’EAU ET DES RACINES D’ARBRES CONTRE LE RESEAU HYDRIQUE

Dans les régions tropicales, les eaux ont très souvent un PH inférieur à 7 et même inférieur à 6. Leur teneur élevée en CO2 les rend agressives. Elles sont pauvres en sol calcaire ; en sont des eaux douces à degré hydrométhiquement bas.

L’absence ou la minceur de la protection que constituent les dépôts calcaires expose particulièrement les tuyaux à l’agressivité de l’eau et l’altération de ces derniers expose les consommateurs au danger d’intoxication par le plomb (saturnisme).

Un deuxième facteur d’attaque aux canalisations est la pénétration des racines par les joints en bitume et à travers les parois. Cela est lié au processus d’altération.

I.2.3 CONSIDERATIONS PHYISIQUES SUR L’EAU POTABLE

a)  Température

Très souvent, la température de l’eau est influencée par celle de l’atmosphère jusqu’à une profondeur de 10 m ; et les eaux profondes ont généralement une température comprise entre 8 et 15° C du terrain environnant. Toutefois, le climat peut influencer par exemple sur une eau  de montagne qui sera plus froide qu’une eau souterraine captée à basse altitude en région chaude.

b)  Saveur et odeur

D’une façon particulière, la forme de l’odeur pour l’eau est le goût. C’est justement une appréciation qui se fait à froid à 20°C et à chaud aux environs de 58-60°C. il existe un rapport entre le plancton et la qualité de l’eau en ce qui concerne son goût et son odeur.

c) Turbidité

Les matières argileuses et organiques déterminent généralement la turbidité d’une eau si celles-ci restent en solution récoltées en surface. Ainsi, on peut la clarifier par l’addition au Carbonate de chaux.

I.2.2 CONSIDERATIONS BIOLOGIQUES

Plusieurs tentatives sur l’examen microscopique ont démontré que dans l’eau, se trouvent la présence et le nombre des particules minérales et des organismes vivants. Il est aussi conseillé de faire une analyse biologique tout en mettant en évidence la pénétration d’eau polluée dans le réseau et de contrôler l’efficacité des traitements appliqués pour remédier à ce défaut. Par contre, sur le plan quantitatif, on ne reconnait aucun procédé pouvant permettre biologiquement de connaitre la pollution d’eau.

I.2.3 CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L’EAU

L’eau est l’agent le plus actif de l’érosion par son énergie mécanique ; elle est responsable du modèle du relief ; elle complète son action par son pouvoir de dissolution, son action de transport et le sédimentation. L’eau est le constituant principal des êtres vivants, faune et flore, car elle représente 80% de la biomasse totale des 1400 milliards de tonnes existants à la surface du globale[3].

  1. Les besoins en augmentation constante

Depuis la révolution industrielle, les besoins en eau des hommes n’ont pas cessé d’augmenter : d’abord en raison de l’accroissement très rapide de la population mondiale, ensuite à cause de l’intensification de l’agriculture, de l’élevage et de l’industrie.

L’agriculture intensive surtout, en raison de l’irrigation, consomme énormément d’eau. Par exemple, elle dépense 2000 litres d’eau pour produire 1 seul kilo de soja, et 1400 litres d’eau pour 1 kilo de maïs. De plus, l’agriculture moderne, le plus souvent, pollue l’eau qu’elle utilise (à cause des engrais, des pesticides, etc.) et qui repart dans le cycle de l’eau, traitement des eaux usées. La pollution de l’eau touche tous les pays du monde. Mais les pays riches peuvent mieux se protéger de ses conséquences que les pays en développement.

La pollution est toujours d’autant plus importante qu’une région est peuplée (plus les hommes sont nombreux plus importante qu’une région est peuplée (plus les hommes sont nombreux plus ils produisent de déchets) et pauvre (plus les hommes sont riches et plus il leur est facile de mettre en œuvre des politiques d’assainissement efficaces). La pollution a des conséquences désastreuses sur les populations et sur l’environnement. Dans les régions les plus polluées, l’eau n’est pas potable et les hommes et les animaux contractent  des maladies dont ils peuvent mourir.

  1. Des ressources menacées

Les plus grosses réserves d’eau douce accessibles sont les cours d’eau, les lacs et les nappes d’eau souterraines peu profondes. Elles sont surexploitées depuis plusieurs décennies. On constate que les réserves en eau douce accessibles s’épuisent peu à peu : les fleuves, les lacs, les mers intérieures (comme la mer d’Aral par exemple) s’assèchent, tandis que les nappes d’eau souterraine, qui ne se renouvelle que très lentement s’épuisent. Enfin, le réchauffement de la planète aggrave toutes les catastrophes liées à l’eau, comme les sécheresses et les inondations.

  1. Négligence et gaspillage

Parce qu’elle semble infiniment disponible, l’eau est trop souvent gaspillée. Dans les pays riches, les hommes sont rarement assez attentifs à l’eau et n’ont pas conscience qu’il s’agit d’une ressource précieuse, et l’eau est gaspillée à de nombreux niveaux (en lavant la vaisselle, en laissant couler le robinet inutilement, en lavant les voitures, etc.). de plus, partout dans le monde, les réseaux de distribution et d’assainissement sont mal entretenus laissant s’échapper entre un quart et la moitié de l’eau transportée.

I.2.3  PROBLEMES LIES A L’EAU

a) Le manque d’eau potable, une menace pour la vie

Le manque d’eau potable et d’équipement d’assainissement tue dans le monde plus d’enfants et d’adultes que les guerres ou le sida. L’OMS considère environ 14000 personnes, dont 6000 enfants, meurent chaque jour de maladies liées à l’absence d’eau.

  1. Accès difficile à l’eau potable

L’accès  à l’eau potable est un indicateur représentant la part de la population disposant d’un accès raisonnable à une quantité adéquate d’eau potable. Selon l’OMS, la quantité adéquate d’eau potable représente au minimum 20 litres d’eau par habitant et par jour tandis qu’on entend généralement par  « accès raisonnable », une eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche[4]

L’accès à l’eau potable peut techniquement être séparé en plusieurs phases qui seront parcourues par une goutte d’eau de la ressource d’eau au consommateur, puis au renvoi de cette eau consommée (l’eau usée) dans l’environnement. A cela se rajoute de plus en plus souvent des phases « sociales » visant une utilisation  rationnelle, l’éducation à l’hygiène et l’exploitation durable des moyens d’accès et éventuellement de la ressource.

  1. L’eau à la surface du globe

Traditionnellement perçue comme une ressource  naturelle tenue pour acquise, l’eau est aujourd’hui de lus en plus convoitée. L’accélération du développement économique dans le contexte de la mondialisation en fait une ressource rare dans certains pays et stratégique sur le plan mondial.

L’eau douce, élément pourtant indispensable à la vie et au développement, ne constitue que 2,5% de l’eau couvrant la surface de la terre. Près de 70% de cette eau douce se trouve soit prisonnière sous les calottes glaciaires arctique et antarctique, soit disséminée sous forme d’humidité dans le sol soit profondément enfouie dans des couches aquifères profondes et inaccessibles.[5]

En conséquence, moins de 1% d’eau douce du monde, où environ 0,007% de toute l’eau présente sur la planète, est aisément accessible pour les usages humains sous forme de lacs, de rivières, de fleuves, de réservoirs ou de sources souterraines. Seule cette eau est régulièrement renouvelée par la pluie et les chutes de neige, ce qui en fait une ressource rare. Les écosystèmes naturels, spécialement les milieux humides et els forêts, captent l’eau et stabilisent les débits saisonniers des cours d’eau, tout en alimentant les nappes souterraines. Conserver des écosystèmes est donc vital pour le maintien des ressources en eau douce renouvelable.

  1. Des ressources menacées

Les plus grosses  réserves d’eau douce accessibles sont les cours d’eau , les lacs et les nappes d’eau souterraines peu profondes. Elles sont surexploitées depuis plusieurs décennies. On constate que les réserves en eau douce accessibles s’épuisent peu à peu : les fleuves, les lacs, les mers intérieures (comme la mer d’Aral par exemple) s’assèchent, tandis que les nappes d’eau souterraine, qui ne se renouvellent que très lentement s’épuisent. Enfin, le réchauffement de la planète aggrave toutes les catastrophes liées à l’eau comme les sécheresses et les inondations.

I.2.4  MALADIES LIEES A L’EAU

a) Les maladies d’origine hydrique

Les maladies d’origine hydrique constituent un cheval de bataille pour la population du tiers monde. Environ 2,3 milliards de gens souffrent de maladies  dues à une mauvaise qualité de l’eau. Et près de 60% des maladies infantiles dans le monde sont la conséquence des  maladies parasites liées à l’eau[6].

Parmi ces maladies, nous avons choisi les plus importantes, représentées soit par la masse des populations atteintes dans les pays du  Tiers Monde, soit par les difficultés de la recherche médicale.

Voici les principales maladies dues à l’eau dans les pays du Tiers monde

  • Le cholera

Véhiculé par l’eau, le vibrion cholérique est responsable d’épidémies redoutables. Le choléra touche actuellement tous le continent  africain, mais il atteint plus sévèrement les pays où l’hygiène publique laisse à désirer. C’est évidemment dans les pays du tiers-Monde que cette maladie fait le plus de victimes. Les conflits et les mouvements de masse des réfugiés favorisent les épidémies dans le groupement de Lugendo.

Quand une communauté est bien préparée et qu’elle intervient rapidement, notamment pour assainir et traiter les points d’eau contaminés et prendre en charge les malades, le taux de décès peut ester en dessous de 1%. Dans le cas contraire, il peut atteindre 50%.

  • La Bilharziose

C’est une maladie parasitaire due à des vers « les bilharziose » ou « schistosomes » dont il existe 5 espèces susceptibles de parasiter l’homme. Le cycle parasitaire fait intervenir un hôte intermédiaire, mollusque vivant dans les eaux douces, qui permet la maturation des larves de schistosomes et leur libération dans le milieu aquatique. L’homme s’infeste par simple contact avec les eaux douces (lacs, rivières, mares, fleuves) infectées, car le parasite peut à ce stade traverser la peau saine. Plus de 300 millions sont touchées par cette maladie[7]. La répartition des foyers de bilharziose est liée aux contacts entre l’homme et les eaux douces contaminées.

  • L’onchocercose

L’onchocercose ou cécité des rivières est une maladie parasitaire transmise par la piqure d’une mouche « la situmulie ». L’onchocercose entraine de sérieuses lésions cutanées et dans sa phase finale une cécité irréversible. Plus de 15 millions de personnes sont actuellement atteintes par la maladie dont une grande majorité en Afrique sub-saharienne. L’onchocercose présente la 2ème cause de cécité d’origine infectieuse dans le monde après la conjonctivite granuleuse. Cette maladie est endémique dans 30 pays d’Afrique et 6 pays d’Amérique. Environ 120 millions de personnes dans le monde sont exposées au risque d’onchocercose. Plusieurs programmes de lutte contre la maladie sont actuellement en cours d’exécution notamment par l’organisation Mondiale de la Santé(OMS)[8]

I.2 REVUE DE LA LITTÉRATURE

Nous ne sommes pas le premier à aborder le sujet relatif à l’approvisionnement en eau potable. Nos prédécesseurs ont aussi abordé la même thématique dans des orientations différentes. C’est le cas de :

  1. CHINDJA MIRUHO Josline dont son sujet est intitulé « problématique d’insuffisance en eau potable dans le territoire de Kabare et son impact sur la santé ; cas spécifique du groupement de bugobe » 2010-2011.

Dans cette étude l’auteur s’est beaucoup focalisé sur le problème qui cause plusieurs maladies d’origine hydrique comme entre autres le choléra, la bilharziose la fièvre typhoïde dont sont victimes les populations du groupement de Bugobe. L’auteur a ensuite proposé comme solution « le captage d’eau de la ciririmbwa et cirhula pour mettre fin à la propagation des maladies d’origines hydrique dans le groupement de Bugobe », principale conséquence de la carence en eau potable dans ce milieu.

  1. BADERHAKUGUMA CIRHEGEREZA dans son étude portant sur « Etude sur les possibilités d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement de la localité de LUDAHA en territoire de KABARE », 2008-2009, l’auteur est parti de l’idée par laquelle le milieu rural est mal servi d’eau malgré toutes les potentialités que regorge ce dernier au Sud-Kivu. dans le territoire de kabare et plus particulièrement dans la localité de LUDAHA s’observe le même problème d’accès à l’eau potable. Sur une population de plus de 13.600 individus que compte cette localité de LUDAHA n’a que neuf sources aménagées inégalement repartie dans les villages, la population est abandonnée à son triste sort, elle parcourt des longues distances déterminées à 2km pour atteindre une source d’eau, ce qui l’amène à puiser l’eau de rigole constituant ainsi une source de maladies infectieuses et quasi rares.

L’auteur propose comme solution à ce problème de celle de procéder à une sensibilisation et une animation de la population cible sur l’effet de ferment dans la société de sorte que cette approche ait pour métrite de modifier les structures mentales sociales en ébranlant le réseau de réseau procède à la distribution de l’eau potable.

  1. BASEME LWANGOZA a travaillé sur le sujet intitulé « Desserte en eau potable une des stratégies de développement socio-sanitaire de la commune urbaine de la Kasha province du Sud-Kivu en R D Congo », 2008.

Il affirme que la consommation d’une eau potable dans les pays du tiers monde est à la base de nombreuses maladies d’origines hydrique et occasionne beaucoup de morts surtout chez les enfants comme vécu dans cette commune de KASHA, les femmes et les enfants effectuent encore une longue distance pour chercher l’eau potable et pour au moins 45 minutes, à l’aller et 60 minutes  pour le retour.

Il montre qu’il a remarqué que la population est vraiment intéressée à cette question d’adduction  en eau potable. Bien entendu, le problème d’ordre sanitaire devrait nécessairement être résolu si la population était consciente des toutes les perturbations sanitaires qui proviendrai de la consommation d’eau mal saine. Il a pensé alors à un projet de multiplication des bornes fontaines dans le milieu urbano-rural de Kasha.

[1] DSCRP/Sud-Kivu, 2009, p50

[2] DUBREUIL Pierre, La science hydrologique, du service des colonies à l’aide au développement : essaie historique, Paris, Ed. L’Harmattan, 2003, p.38

[3] DUBREUIL Pierre, La science hydrologique, du service des colonies à l’aide au développement : essaie historique, Paris, Ed. l’Harmattan, 2003, p.27

[4] http://fr.wikipedia.org.wiki

[5] Miscroft(R)Enarta(R)2010, ©1993-2010, Microsoft corporation

[6] www.oms.org

[7] Paul, (Gabriel) et al, op.cit, p38

[8] www.oms.org

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