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CONCLUSION GENERALE

Nous sommes pratiquement au terme de notre étude qui a pour thème : «  Problématique de la détention de monnaie à valeur faciale élevée et son impact sur la vie de ménages de la ville de Bukavu : cas de billets de 5 000, de 10 000 et de 20 000 francs congolais »

 Nous sommes partis d’une problématique que nous avons considérée comme étant un écart ou un manque à combler dans le domaine de connaissances entre ce que nous avons et ce que nous devrions et désirons savoir sur le réel par un questionnement.

  • Existe-t-il un lien de dépendance entre les détentions de billets à valeur faciale élevée sur le marché Bukavien et de l’acquisition des biens et services ?
  • Ces billets, ont-ils un impact sur la consommation des ménages?
  • La monnaie à valeur faciale élevée, aurait-elle d’effets variés sur la satisfaction de besoins de ses détenteurs ?

Pour répondre à cette problématique nous sommes partis des hypothèses ci-après :

  • Il existerait un lien entre la détention des billets à valeur faciale élevée par les ménages Bukaviens et de l’acquisition de biens et services. Il est à parier que la détention des billets de 5 000, 10 000 et 20 000 CDF fait l’objet de disputes entre acheteur et vendeur.
  • Les billets à valeur faciale élevée auraient un impact sur la consommation des ménages. Cela  laisse croire que  le niveau de consommation de ménages dépend de la monnaie détenue.
  • La monnaie à valeur faciale élevée aurait les effets variés sur la satisfaction de besoins par les habitants de la ville de Bukavu. Et comme méthode, nous avions fait usage à la méthode analytique, historique et technique documentaire, interview et l’enquête.

Notre travail était scindé en trois chapitres :

Le premier chapitre a fait l’objet  de deux sections : la première intitulée  revu de la littérature théorique  sur la monnaie et la seconde  intitulée  revue de la littérature empirique ou état de la question.

Le deuxième chapitre porte  sur le milieu de notre étude qui est Bukavu  qui comporte certains points tels que son historique, sa subdivision administrative, ses limites et/ou  et du cadre méthodologique de notre travail.

En fin, dans le troisième chapitre nous avions  fait de l’analyse, traitement  et interprétation des résultats de nos enquêtes sur la détention et l’utilisation de monnaie à valeur faciale élevée  par les ménages au moyen de logiciel de traitement de données statistiques Sphinx.

En effet, signalons que  nous avions fermé le champ de réflexion sur une catégorie de variable qui est la viable monnaie  «francs congolais à valeur faciale élevée » et nos démarches après analyse et traitement nous ont permis d’aboutir aux résultats  selon lesquels les variables détention, insatisfaction des besoins, vente, accès difficile à l’échange, procuration difficile de biens et facilitateur de l’échange.

Au travers le résultat de nos enquêtes, nous affirmons,qu’ il n’existe pas le lien de dépendances entre la détentions de monnaie à valeur faciale élevée  et l’acquisition des biens car nous observons à travers les résultats obtenus que sur les 125 ménages qui composaient notre échantillon  84% de ménages ont émis l’idée de n’être pas servis les biens de première nécessité face à un billet à valeur faciale élevée.  D’où nous infirmons notre  première hypothèse.

Ces billets ont un impact négatif sur la consommation de ménages  car sur les 125 ménages  enquêtés 105 ménage soit 84% sont insatisfait du mode d’achat  de biens par des billets à valeur faciale élevée. 

La variable insatisfaction des besoins par les ménages est significative  sur la consommation de ces derniers : à partir des données de  nos enquêtés, 105 sur 125 sujets de notre échantillon disent n’être pas satisfait lors à leur besoin lors de leur achat au moyen de ces billets  soit 84 %.  Ce qui confirme notre deuxième hypothèse. Presque la majorité de vendeur n’accepte pas les  billets à valeur faciale élevée ; pour preuve cherché à s’acheter la carte d’appel d’une valeur de 500FC tout en brandissant un billet de 10 000FC par exemple, le résultat qui en découle est le refus de vente.   

Au regard de nos résultats, nous avions récolté 60% sur le 100% de notre échantillon  qui ne trouvent pas de l’échange pour satisfaction de besoin et pour faire face aux multiples exigences de la vie courante, à l’occurrence la consommation  de biens et services, ce qui ne garantie pas au ménage de sa sécurité de consommation sur le marché de bien et service quelque soit sa taille et 23% sur le 100% de notre échantillon ont évoqué l’idée de blanchiment, c’est-à-dire  les faux billets de la part de détracteurs et piratages de la valeur de paiement nationale. Un échec plus grave s’en suit lorsque quelqu’un  peut céder une bonne partie de petites coupures qu’il détenait pour donner échange qu’après il se rend compte  que c’était un faut billet qu’on lui a rendu. Hypothèse confirméé.

Alors, comme suggestion: les habitants de la ville de Bukavu peuvent aller dès maintenant se procurer de l’échange  au près de personnes morales ci-après : Société KOTECHA, tous les dépôts relais de boissons Bralima, toutes les stations services  les plus proches,  et bien dit à la BCC qui est ma banque, votre banque et notre banque.

En fin, notre travail n’a pas l’intention d’être parfait,  les études présentées sont fragmentaires, elles concernent les aspects importants mais partiels de la problématique de détention de  monnaie à valeur faciale élevée et laissent dans l’ombre des domaines variés à propos desquels presque tout renseignement fait défaut : salaire, revenu national, prix, consommation,… sont aussi d’éléments fondamentaux  dont l’imprécision interdit une analyse conjoncturelle détaillée.

Alors, nous exhortons les autres chercheurs à continuer les investigations sur les aspects non abordés dans ce présent travail.     

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