Contexte, problématique et justification de l’étude
L’eau est l’un des principaux besoins des végétaux. Cependant, la pluviosité est insuffisante et irrégulière dans la plupart des régions arides et semi-arides (Keulen et Al, 1990, Lindner et Al, 2008). Dans ces régions, le taux d’évaporation est généralement élevé pendant la saison de croissance. Lorsqu’il pleut, les pluies sont parfois torrentielles et la plupart des sols ne peuvent pas absorber l’eau tombée en si peu de temps. Les pluies s’accompagnent donc d’une grande quantité de ruissellement superficiel. (French, etschultz, 1984).
En zones arides ou semi-arides avec une faible pluviométrie, les techniques de conservation de l’humidité du sol offrent une potentialité non négligeable pour soutenir une production agricole plus ou moins satisfaisante et ainsi rendre efficace d’autres types d’investissements (Anschutz, 1999). Par conséquent, cette situation n’a pas mis à l’écart la plaine de la Ruzizi qui se situe dans la zone tropicale sèche. Elle constitue une forte potentialité agricole de la province du Sud-Kivu et est l’une des grandes zones sur lesquelles la province doit compter pour relancer l’agriculture. Dans cette zone, s’observent de fortes perturbations pluviométriques et l’agriculture est le plus vulnérable (Bagula, 2013). Cela fait que certaines cultures plus sensibles au stress hydrique n’expriment plus leurs potentialités à cause de la diminution de la pluviométrie et à cause de sa mauvaise répartition au cours du cycle cultural (Leonard et al, 1999).
La conservation des sols et des eaux est considérée comme un aspect important de l’aménagement durable de l’agriculture. Il fait brièvement le point de connaissance encore fragmentaire en matière d’hydrologie agricole (FAO, 1986).
Ainsi, dans la plupart de ces régions affectées, l’agriculture est essentiellement pluviale dans son ensemble, dépendant surtout si pas uniquement des précipitations, à cet effet l’irrigation et autres techniques proches du genre demeurent presque inconnues (Anschutz et al, 2004). C’est ainsi que la réussite de la saison des pluies est prédisposée être déterminante, ce qui rend ces régions très vulnérables à l’évolution du climat. L’augmentation de la température et la diminution de la pluviométrie se traduisent un peu plus souvent par un décalage des saisons ; donc une instabilité climatique se manifestant par une réduction de la durée des périodes humides, une hausse de l’évapotranspiration et un dessèchement accru des sols, entraînant une perturbation du régime d’alimentation hydrique des plantes corollaire à une baisse soutenue de la productivité de ces dernières (Er-Raki, 2004).
Par ce fait, les humains qui vivent dans ces zones sont amenés à vouloir maximiser les moindres chances de production agricoles pour chacun des cas qui peuvent survenir incertainement tout comme dans son opposé. Il leur faut donc donner un grand nombre de réponses possibles aux situations instantanées et être à mesure de prendre à chaque fois les décisions les plus objectives et efficientes qui se rapprochent de l’acceptable sur le plan agro écologique. Les plus souvent, ces réponses, étant bien conjugués et contrôlés offrent des potentialités non négligeables pour soutenir une bonne issue de la saison dite culturale et cela de manière plus ou moins satisfaisante et ainsi rendre efficace d’autres types d’investissements pouvant être alloués au secteur (Anschutz, 1998).
Les avantages des techniques de conservation de l’humidité du sol dans les zones semi-arides dans le cadre du paillage et celle de deux légumineuses telles que le haricot et le soja comme les couvertures vivantes pour conserver l’humidité du sol semanifeste de la manière de limiter les arrosages, bien contrôler des mauvais herbes, contrôler l’eau du sol grâce à l’augmentation de l’infiltration et à la diminution de l’évaporation mais aussi elles enrichissent le sol en Azote minérale, augmente le taux de matière organique. Egalement peuvent aussi protéger le sol contre l’impact des gouttes de pluies et contre un ensoleillement trop intense (Mushagalusa, 2012 ; Anschutz, 1998).
L’agriculture pluviale est assujettie à la disponibilité de l’eau dans le sol. Une pluviométrie irrégulière ou insuffisante peut constituer un frein à la production et engendrer des rendements faibles, voire une mauvaise récolte. C’est le cas en particulier dans les zones arides où les niveaux de productivité sont souvent assez bas (Zungore et al, 2007 ; Vanlauwe et al, 2006) Toutefois, cette situation provient d’une pluviométrie irrégulière mais également d’une mauvaise utilisation de l’eau disponible. Par conséquent, la conservation de l’humidité du sol est un facteur essentiel lorsque l’on essaye d’augmenter la production agricole. Dans la plupart des cas, il est tout à fait possible d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des eaux de pluies.
A ce effet, nous pensons que l’utilisation d’une couverture végétale vivante composée uniquement de légumineuses, (haricot HM21-7)(soja Var SB24) choisies pour leur forte biomasse pourront présenter certains effets intéressants dans le sens où, semées à des écartements réduits, leur biomasse couvrira le sol à un taux convenable et ainsi protéger l’eau contenu dans ce dernier contre l’insolation et l’évapotranspiration ce qui serait favorable pour le maintien de l’humidité du sol facteur déterminant dans la biochimie du sol.
Mais également, dans notre milieu, le paillage a toujours été utilisé comme couverture végétale morte dans bien des cultures maraichères les plus souvent et cela pour diverses raisons agronomiques. Dans le cadre de la présente étude, nous pensons que suite à une maximisation extrêmement large de la couverture au niveau du sol dans une approche de maintien de l’humidité du sol, elle serait efficace pour éviter au fondamental support végétal, les aléatoires risques de dessèchement qui pourront compromettre ses potentialités hygrométriques remarquables auxquelles s’attachent certaines interactions nobles qui favorisent l’amont de la culture sous son support.
Dans la Plaine de la Ruzizi, une des régions semi-aride de l’Est de la RD Congo, la culture du maïs, principale plante de la région pose problème à cause du déficit hydrique, baisse du rendement de la culture, insécurité alimentaire, des perturbations climatiques ainsi que la rareté des pluies (sécheresse). (Muhigwa, 2006).
Toutefois, nous nous sommes posé ces quelques questions pour cette recherche :
Parmi ces couvertures de conservation de l’humidité du sol, y aura-t-il celle à laquelle les cinq génotypes de maïs peuvent s’adapter mieux?
Que seraient le comportement de la croissance végétative et du rendement pour les cinq génotypes soumis à ces différentes couvertures de conservation de l’humidité du sol ?
Hypothèses
Objectifs
Le présent travail veut contribuer à l’atténuation des effets néfastes de la variabilité climatiques sur les cultures par le recours aux techniques de recouvrement du support végétal ainsi contribuer à la productivité de la culture et de ce fait lutter contre l’insécurité alimentaire dans le milieux.
Spécifiquement, ce travail vise à :
Subdivision du travail
Outre l’introduction et la conclusion, l’étude comprend trois chapitres à savoir :
Unpremier qui se consacre à la revue de la littérature reprenant le changement climatique, la production agricole, suivie des différentes techniques de conservation de l’humidité du sol et l’exigence hydrique de la culture du maïs. Le second traite de la méthodologie (milieu d’étude, matériels et méthodes) et les résultats sont affinés dans le troisième et dernier chapitre.