II.1 Introduction
Il est en effet important de réaliser une représentation simplifiée de la réalité c’est-à-dire d’en élaborer un modèle conceptuel de donnée. Ce dernier n’est pas utilisable par une machine, cependant il permet d’analyser la problématique indépendamment du logiciel et d’écrire les données du domaine d’étude d’une façon formelle [DIG 2001].
« La conception d’un système d’information n’est pas évidente car il faut réfléchir à l’ensemble de l’organisation que l’on doit mettre en place. La phase de conception nécessite des méthodes permettant de mettre en place un modèle sur lequel on va s’appuyer. La modélisation consiste à créer une représentation virtuelle d’une réalité de telle façon à faire ressortir les points auxquels on s’intéresse. Ce type de méthode est appelé analyse.».[DIG
2001]
Nous allons traiter dans ce chapitre la représentation virtuelle c’est-à-dire le modèle théorique de notre problématique. Nous allons nous référer aux modèles de la méthodologie MERISE. En fin de ce chapitre, nous pourrons fixer les choix des informations utiles et les traitements nécessaires pour la manipulation des données du système étudié.
II.2 Quelques mots clés
II.2.1. Entité
D’une part, « Une entité est la représentation d’un élément matériel ou immatériel ayant un rôle dans le système que l’on désire décrire ». [DIG 2001]
D’autre part, « c’est une population d’individus homogènes. ». [CYR 2005]
Une entité possède des propriétés qui lui sont propre, ces derniers sont des données permettant de la décrire.
II.2.2. Association
Une association est « une liaison qui a une signification précise entre plusieurs entités ».
[CYR 2005] L’association permet de préciser les relations qui existent entre les entités.
II.2.3. Attributs
Un attribut est une propriété d’une entité ou d’une association. Ce sont des données propres à une entité ou une association, c’est un signe distinctif qui permet de différencier les entités, les unes des autres.
II.2.4. Identifiants
« L’identifiant est une propriété particulière d’un objet telle qu’il n’existe pas deux occurrences de cet objet pour lesquelles cette propriété pourrait prendre une même valeur ». [DIG 2001]
L’identifiant un attribut qui n’accepte qu’une unique valeur pour l’entité. Les propriétés d’une entité permettant de désigner de façon unique chaque élément de l’entité.
II.2.5. La cardinalité
« La cardinalité d’un lien entre une entité et une association précise le maximum et le minimum de fois qu’un individu de l’entité peut être concerné par l’association ».
Un modèle est une abstraction de quelque chose de réel qui permet de comprendre avant de construire, ou de retrouver les informations nécessaires pour effectuer des entretiens, des modifications et des extensions.
II.3 Le modèle conceptuel de données (mcd)
Le modèle conceptuel de données est une représentation simplifiée d’une réalité.
Autrement dit, un MCD n’est pas directement utilisable par une machine, c’est une représentation intermédiaire entre la réalité observée et la machine avec son logiciel. En d’autres termes le Modèle Conceptuel de Données est une représentation du système d’information de l’entreprise. Seule les règles de gestion fondamentale de l’entreprise (Contraintes d’intégrité) sont prises en compte pour décrire l’invariants ; c’est - à- dire ce qui ne sera pas profondément touché durant la vie du système d’information.
Son but est de décrire de façon formelle les données qui seront utilisées par le système d’information. Il s’agit donc d’une représentation des données, facilement compréhensibles, permettant de décrire le système d’information à l’aide des entités.
Préalablement à la construction de ce modèle, il convient de faire l’inventaire des données manipulées par le système sous étude, et d’établir un catalogue brut des données dont on élimine les données inutiles, les redondances…
La spécification des règles de gestion, menées parallèlement au recueil des données permet la mise en place des relations entre objets. Le modèle ainsi établi est alors validé à l’aide des règles de vérification
Le dictionnaire des données, le modèle conceptuel de données et le modèle physique des données ainsi obtenu sont alors les suivants :
II.3.1. Le dictionnaire des données
Un dictionnaire des données dans la base de données relationnelle est une table dont l’ensemble de données sont organisées sous forme d’un tableau.
Code rubrique |
Nom rubrique |
Type |
Longueur |
Observation |
Numcli Postnomcli Adressecli Commune Codevend Nomvend Postnomvend Numvehicule Matricule Nomsec Postnomsec Numdistribution Datedistrib Quantite Codeproduit Designation Prix |
Numéro client Postnom client Adresse client Commune Code vendeur Nom vendeur Postnom vendeur Numvehicule Matricule Nom securité Postnom securite Numdistribution Date distribution Quantite Code produit Designation Prix |
Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Texte Date Numérique Texte Texte Numérique |
06 25 25 25 06 25 25 06 25 25 25 06 25 25 06 25 25 |
JJ\MM\AAAA |
Figure 2.1. Modèle Conceptuel de données.
II.3.3. Tableau des cardinalités
Entités1 |
Entités2 |
Association |
Cardinalités |
Signification |
CLIENT |
PRODUIT |
COMMANDER |
1, n et 1,1 |
Un à plusieurs clients commande un et un seul produit |
PRODUIT |
CLIENT |
COMMANDER |
1,1 et 1, n |
Un et un seul produit doit être commandé par un ou plusieurs clients |
CLIENT |
DISTRIBUTION |
BENEFICIER |
1, n et 1,1 |
Un à plusieurs clients bénéficie une et une seule distribution |
DISTRIBUTION |
CLIENT |
BENEFICIER |
1,1 et 1, n |
Une et une distribution doit être bénéficiée par un ou plusieurs clients |
SECURITE |
DISTRIBUTION |
RASSURER |
1, n et 1,1 |
Une à plusieurs sécurités rassure une et une seule distribution |
DISTRIBUTION |
SECURITE |
RASSURER |
1,1 et 1, n |
Une et une seule |
distribution doit être rassurée par une ou plusieurs sécurités |
||||
VENDEUR |
DISTRIBUTION |
EFFECTUER |
1, n et 1,1 |
Un à plusieurs vendeurs effectue une et une seule distribution |
DISTRIBUTION |
VENDEUR |
EFFECTUER |
1,1 et 1, n |
Une et une seule distribution doit être effectuée par un ou plusieurs vendeurs |
VENDEUR |
PRODUIT |
ECOULER |
1, n et 1,1 |
Un à plusieurs vendeurs écoule un et un seul produit |
PRODUIT |
VENDEUR |
ECOULER |
1,1 et 1, n |
Un et un seul produit doit être écoulé par un ou plusieurs vendeurs |
II.4. Modèle physique de données
(Ou MPD) permet de préciser les systèmes de stockage employés (implémentation du MLD dans le SGBD retenu). Cette étape consiste à implémenter le modèle dans SGBD, c’est-à-dire le traduire dans un langage de définition de données, le langage générale utilisé pour ce type d’opération est le SQL et plus spécialement le langage de définition de données du SQL réalisé sous la direction de Jean-François PILOU. [1]
Figure 1.2. Modèle Physique de données.
II.4 Le modèle logique des données (mld)
Le modèle logique de données consiste à décrire la structure des données utilisées sans faire référence à un langage de programmation. Il s’agit donc de préciser le type de données utilisées lors de traitement.
C’est le modèle conceptuel accompagné de la réponse aux contraintes d’organisation des données. Il permet aussi de configurer le temps d’accès et l’espace nécessaire. Les objectifs de cette modélisation sont la définition de l’organisation logique de données à partir du modèle conceptuel valide et l’optimisation du traitement appliquée à l’information.
La description conceptuelle nous a permis de représenter le plus fidèlement possible, sous forme d’abstraction, les réalités de l’univers à informatiser. Cette vision de l’information ne peut pas être directement manipulée dans le système informatique. Rappelons que la finalité de la démarche d’informatisation est de fournir à l’entreprise, donc aux utilisateurs un ensemble d’outils et des programmes qui l’aident à atteindre ses objectifs.
Pour ce qui est de notre travail, nous opterons pour le modèle relationnel. La traduction du modèle conceptuel des données au modèle logique relationnel s’effectue directement par la transformation des entités conceptuelle en relations en fonction de règles de passage précises adoptées par merise.
Suite à ce qui précède, nous avons pu relever cinq tables relationnelles suivantes :
T_Client (Numcli, Nom, Postnom, Adresse, Commune)
T_Distribution (NumDistrib, DateDistrib, Quantite, #Codeproduit, #Numcli, Matricule, #Codevendeur)
T_Produit (Codeproduit, Designation, Prix)
T_Securite (Matricule, Nom, Postnom)
T_Vendeur (Codevendeur, Nomvendeur, Postnom, Numvehicule)
Et en respectant les lois liées aux cardinalités, nous obtenons notre modèle logique relationnel ci-dessous et qui pourra être implémenté dans notre base de donnée :
Figure 2.2. Modèle logique relationnel
[1] Fondateur de commentCaMarche.net