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CHAP II CADRE METHODOLOGIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE

Ce chapitre aborde des aspects liés à la méthode, aux techniques utilisées et aux concepts fondamentaux.

II.1. Méthodologie

Il est impossible d’analyser la réalité au sein du milieu sans faire recours à une démarche méthodologique nécessaire pour favoriser une bonne compréhension et une explication des faits à étudier. Ainsi la méthodologie est un ensemble de méthodes et de techniques rigoureusement choisies et qui orientent l’élaboration d’une recherche. Toutes les méthodes et techniques scientifiques font l’objet des critiques de l’épistémologie en vue de leur validé. Tout en état utilisées séparément dans un objet de connaissance, les méthodes et les techniques de recherche entretiennent des relations complémentaires.

II.1.1. Méthode

Jolivet définit la méthode comme un ordre qu’il faut imposer aux différentes démarches nécessaires pour atteindre une fin donnée ([1])

Roger Pinto et Madeline Grawitz définissent la méthode comme : « un ensemble d’opérations mis en œuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un corps de principes président à toute recherche organisée, un ensemble des normes permettant de solutionner et de coordonner les techniques » ([2])

Pour Mascotsh Nday wa mande, la méthode est un chemin intellectuel qui permet au chercheur de rélier l’objet d’étude aux objectifs, tout en démontrant les fondements de cette liaison. Elle est une démarche à la fois théorique et pratique au moyen de laquelle l’esprit de déploie par le biais des outils de collecte et de sélection pour atteindre de manière approchée un ou plusieurs objectifs qu’on s’assigne au départ de la recherche ([3])

Pour mener cette étude, nous nous sommes servi de la méthode psychologique allant d’un même chemin que la détraumatisation, car suite à cet exode rural, les habitants de Bushumba semblent traumatisés.

II.1.2. techniques

Verhagen considère les techniques comme l’ensemble des moyens et des procédés qui permettent au chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde main sur un sujet déterminé ([4])

Quant à M. Grawitz, elle entend par techniques : des procédés opératoires bien définis, transmissibles d’être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre de problèmes. Elle poursuit en disant que le choix des techniques dépend de l’objet lequel est lié lui-même aux méthodes de travail. Il ressort de cette définition que les techniques sont les moyens opératoires pratiques, utilisés par le chercheur pour récolter les données, contrairement aux méthodes qui sont des dispositifs essentiellement intellectuels (de l’esprit) ([5]). C’est ainsi que les techniques suivantes ont été mises en notre disposition pour affronter les réalités du terrain.

G, ROCHER, Introduction à la sociologie générale, l’organisation sociale, Tome II, éd. H.M.H, 1968, PP. 170-174.

  1. Techniques de recherche des données

Pour récolter les données, nous nous sommes inspiré des techniques suivantes :

a.1. L’observation participative :

C’est une technique d’enquête par laquelle nous, en tant qu’observateur, avons participé à la vie des groupes étudiés, afin de mieux le connaitre. Dans le cadre de ce travail, cette technique nous a été utile dans l’inspiration de la situation vécue dans la population de Bushumba en Territoire de Kabare en vue de comprendre l’interaction des faits sociaux.

Elle nous a permis de bien observer l’impact psychosocial négatif de l’exode rural de leaders de ce groupement, le développement et proposer des mesures pour lutter contre les mobilités sociales.

a.2. L’analyse documentaire

Elle nous a été utile en ce sens qu’elle a permis de comprendre le cas du Groupement de Bushumba, en analysant les documents écrits qui ont été retrouvés dans différentes bibliothèques ; ainsi que dans les archives du groupement. Nous avons parcouru certains documents relatifs à l’exode rural, essentiellement les mémoires, les travaux de fin de cycle, les journaux, les rapports et bien d’autres ouvrages ayant trait à notre travail.

a.3. L’interview libre

En raison de bien collecter les données fiables et adéquates, nous avons procédé par l’interview libre pour nous permettre de bien collaborer avec les diverses catégories de personnes : les adultes, les vieux, les jeunes et les enfants, qui ne pouvaient pas  nous fournir des données verbalement.

a.4. Le questionnaire d’enquête

Un questionnaire d’enquête a été administré lors de l’investigation au près de la population ciblée et avait comme but de récolté et d’analyser les données recueillie pour comprendre les vraies causes de l’exode rural des leaders dans le groupement.

Définition des concepts

  • Démographie : c’est une science statistique qui consiste à étudier l’évolution, la structure des collectivités humaines ainsi que les mouvements sociaux. C’est aussi une étude de la population humaine du point de vue de son nombre et de sa répartition géographique.
  • Développement : est un long processus de changement d’ordre quantitatif et qualitatif intervenant dans une société aux plans politique, économique, social, culturel, individuel, et collectif.
  • L’agriculture : c’est un art de travailler la terre pour la fertiliser en vue de la valoriser et de l’exploiter rationnellement. « cours d’agriculture générale, G1 ISDR.
  • Chômage : Larousse le définit comme étant une période de manque de travail « Larousse de Poche »
  • Misère : en son sens, il signifie une grande pauvreté « Larousse de Poche »
  • Progrès : c’est un développement de la civilisation, l’amélioration ou une marche qui vise à aller de l’avant. « Larousse de Poche ».
  • Psychologie : c’est l’étude de comportement des individus dans une société, ou même l’étude de l’âme « Cours de psychologie générale G1 ULPGL/BUKAVU.
  • Le conflit : le conflit est une manifestation d’un comportement des rapports inter-individus et des groupes (MARK, 1970) l’Auteur ajoute aussi qu’on peut rétablir la différence entre le conflit interne et le conflit interindividuel. Il fait la distinction en disant que le conflit interne n’est perceptible que lorsqu’il ya ambivalence et incompatibilité entre les motivations et les buts chez un individu.

Ex : le fait de disposer d’un peu d’argent qu’on  veut  épargner  pour le voyage futur, et il   ya en  même  temps  le désir  de  dépenser.

Pour le second, celui-ci  concerne plusieurs membres d’un groupe, les uns réclament  quelque chose, les autres le rejettent.

Dans le  Groupement de Bushumba, nous  retrouvons  quelques conflits, notamment : le conflit  d’ordre matériel, ce genre de conflit pousse les gens  de mauvais cœurs à déséquilibrer les intérêts des autres.

Le conflit d’ordre  social (de génération) : conflit observé dans  quelques familles, ayant  comme  point de  départ  les terrains  ou le sol.

Le  conflit d’ordre moral, existait  auparavant mais petit à petit le monde  instruit est  en train  de vouloir y mettre fin, car le groupement héberge actuellement les jeunes intellectuels  qui influencent  d’autres familles d’envoyer leurs enfants à l’école. Ce genre de  conflit se caractérisait par une comparaison.

Politique :

Le concept  politique illustre la manière  de gouverner   un pays ou un Etat. Ce concept est d’importance  capitale au sein  du Groupement de Bushumba car pendant   que le mouvement  agressif se  déployaient dans ce milieu, les chefs  administratifs ne jouaient  pas convenablement leur rôle pour  chercher   comment résoudre  ce problème, nous  dirons qu’ils n’étaient pas à la hauteur  de leur tâche.

Scolarisation

          Le dictionnaire Hachette 2007, définit   la scolarisation  comme  le fait de donner  l’instruction  dans les écoles. Donc le fait   pour  les enfants  d’être admis  à  fréquenter l’école. Au Congo s’observent  une négligence  de la part des autorités  pour prendre en charge   le droit  de scolarité   des enfants. Ce qui entraine un sérieux danger  aux enfants de pauvres de grandir  dans une situation de délinquance.

En ce qui concerne de la délimitation temporelle du  travail, la plupart  des mouvements  négatifs des jeunes qui perturbaient  les leaders dans leurs  activités (le vol) tiraient la source dans l’abandon  des études.

Actuellement, le niveau d’instruction dans le Groupement Bushumba influe sur le développement du milieu.

Pour chercher  à assurer   cette instruction aux habitants du Groupement de Bushumba, celle-ci totalise un bon nombre  d’institutions scolaires, bon nombre d’enfants  qui fréquentent  l’école primaire tout comme  l’école secondaire, grâce   à  l’appui  des ainés intellectuels et des églises.

 Dans ce groupement, l’abandon   des filles pour la scolarité pour la scolarité n’avait aucun  impact  négatif  sur  la vie  des populations, car beaucoup  entre elles abandonnaient les études pour des raisons  au mariage, d’autres  pour le petit commerce.

Pauvreté

          La pauvreté est un phénomène économique. Si on part  de  l’idée que tout homme a   des besoins  à  satisfaire comme les  besoins de manger, boire, se loger, se vêtir et s’insérer  dans la vie sociale. Il ya lieu  de  soutenir que celui qui n’y arrive pas  est considéré comme pauvre. Même si la liste de ces besoins  implique un critère   arbitraire, il faut   reconnaitre  que  la pauvreté se traduit   généralement par l’absence d’un minimum   vital.

Dans le  Groupement  de Bushumba, quelques habitants  se   comportaient   comme   pauvres à cause de  la crainte   pour  sauvegarder   leur  vie, et pourtant ils  avaient  un petit   moyen qui leur   permettrait   de faire une  œuvre importante en faveur  de la population.

          La diminution de ce minimum vital fragilise  les liens  de solidarité au niveau de la responsabilité familiale au clanique. Elle traduit, dans une dimension, sociale un problème : l’éclatement des liens basés sur la solidarité africaine conduit à la naissance des formes de vie marginale comme les enfants de la rue, les filles mères, les mendiants et les chômeurs.

C’est à ce niveau qu’on parle des exclus qui ne sont pas des cas extrêmes de la pauvreté. Ainsi retrait signal le seuil de la pauvreté en montrant que cette dernière est mesuré, calculée, sur base de la pauvreté en montrant que cette dernière est mesuré, calculée, sur base de 3 éléments notamment : (durée de la vie, niveau d’instruction et le niveau de vie).

  • Impact au sein d’un groupe

L’impact selon Madeline Grawitz est un choc, ou la manière dont telle situation peut affecter un groupe de personne, un effet produit sur un ou plusieurs individus.

C’est aussi le résultat ou l’effet que peut avoir quelque chose, ou quelque événement au sein des habitants. Pour ce qui concerne l’impact, celui-ci peut se manifester positivement au négativement selon son appréciation au sein du groupe.

  • L’Exode

Le dictionnaire le robert de poche nous montre que le  « mot » exode signifie : Emigration en masse. Ce concept accompagné bien l’idée de ce travail, qui parle de l’émigration en masse des leaders dans le Groupement de Bushumba.

  • Rural

Celui-ci concerne la vie à la campagne. L’auteur ajoute aussi le mot « l’exode rural » où il souligne que c’est le dépeuplement des campagnes.

Etant donné  que le Groupement   de Bushumba contient   plusieurs  campagnes,  chacun d’eux avait  ses principaux leaders qui contribueraient au développement  du milieu, mais hélas , après  leur  départ les milieux sont restés sous-développés, car les habitants y étaient maintenant  sans  aucune influence.

Leader

Ce concept semble avoir plusieurs petits concepts à savoir :

  • Leadership : celui-ci est défini comme une relation établie entre  le leader et les participants du    C’est aussi le pouvoir, le  prestige, l’influence, le commandement,…
  • Les styles de leadership : Lippit et White (1972) ont tenté une expérience avec trois styles de commandement sur trois groupes  d’enfants et ont tiré des conclusions sur trois plans à savoir :
  • Le leader autoritaire : qui décide des buts, des moyens et de la répartition des tâches sans demander l’avis des membres.
  • Le second reçoit un « leader laisser-faire » qui n’intervient qui si on lui demande d’intervenir.
  • Le troisième reçoit un leader démocratique, qui propose des objectifs et des moyens, et négocie une répartition des  rôles avec les membres.

Ces auteurs  montrent que  ce  genre de  leader entraîne :

  • Un bon climat et une satisfaction des membres ;
  • Un groupe très cohésif.

Pour mettre  un point final à ce chapitre, nous montrons qu’au sein  du Groupement  de  Bushumba, les leaders étaient dans le cadre des leaders démocratiques, qui disposaient des moyens  pour investir dans  leurs campagnes, et qui   influenceraient les autres. Actuellement, le Groupement  de Bushumba est en  train d’enregistrer  et  préparer les futurs leaders,  à part ceux qui sont partis.

[1] R. MURDOCK, Cité par Pilo KAMARAGI, cours de la sociologie de la famille et de la population, G3, Os, UOB, FSSPA, 2010-2011, P. 10.

[2] Dictionnaire Hachette 2007, Paris Hachette, 2006, P. 1469

[3] NGUBU USIM, 1987, UNICEF, 1990, Orstom, 1995, P.P.. 2010-2011

[4] F. DESTRAIT et Alii, qu’est ce qu’un pays Pauvre, Sud, N° 46, Bruxelles, éd. SOC, 2003-2004, Inédit

[5] J. SHARMES, Problèmes de l’emploie et du chômage, Louvain-là neuve, Belgique, 1988, P.6

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