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INTRODUCTION

0.1.      OBJET DU TRAVAIL

      Ce travail porte sur le comportement des électeurs face à la propagande politicien à Bukavu.

0.2.      CHOIX ET INTERET DU SUJET  

Le choix porté sur notre sujet d’étude présente un triple intérêt à la fois d’ordre personnel, scientifique et pratique. Son caractère d’intérêt subjectif s’explique par le fait que, notre choix nous a conduit à étudier les stratégies de lutte et le comportement des acteurs socio – politiques dans un contexte qui se veut démocratique.

            Ce travail aura contribué sur le plan scientifique dès lors que, après les enquêtes et toutes nos recherches, nous aurons dressé un tableau de type de leadership politique à Bukavu portant d’un comportement que la compagne électorale de 2011 a affiché et servira de cadre pour ceux qui voudront évoluer la culture politique et la participation politique et démocratique  à Bukavu.  

            Du point de vue pratique, ce travail constitue des reproches et des bagages pour les acteurs socio – politiques au pouvoir. Tout en interpellant ces derniers aux respects des valeurs et des principes démocratiques, sa contribution brise l’ignorance de la culture démocratique constamment revendiquée à travers les textes.

0.3.      ETAT DE LA QUESTION

Nous ne prétendons pas la première à aborder la question de la propagande politique,  moins encore le comportement des électeurs.

D’après Léon MUTANGILA MUSADILA ([1]). L’événement d’une cité démographique en R.D.C. est exigence de la mise en œuvre d’une politique doit d’une part redynamiser certaines valeurs traditionnelles congolaises relatives à la gestion de la société et, d’autres part, valoriser les données indispensables à toutes cultures démocratique.

Ainsi, le contrôle constitutionnel, l’instauration du système des partir politiques à vocation nationale, la tenue régulière des élections libres et des procédures électorales majoritaires, l’alternance de gouvernement et une liberté d’opinions… constituent notamment les piliers de la gestion démocratique.

Il note également que la politique est paradoxale et réalise un rapport humain irréductible aux conflits de classes et aux tensions socio - économiques.

L’auteur insiste beaucoup sur la dimension légitime et légale du pouvoir politique.

Néanmoins, il ne fait pas allusion aux différents acteurs. Dans son analyse, il cite quelques procédures d’acquisition du pouvoir dans un système démocratique.

Rigobert MINANI BIHUZO ([2]) a examiné, dans son étude les motivations à la base des élections. Il dit que « ce climat d’agitation s’appuie sur une réalité majoritairement partagée par population. En effet, la majorité de la population souhaite les élections a fin de donner à la population la possibilité de se choisir ses dirigeants.

L’auteur souligne surtout la dimension d’aspiration et des motivations de leader politiques aspirant au pouvoir.

            Pierre pactet ([3]) soulève aussi la question de lutte politique. Il précise que la compagne électorale se situe à la fois sur le plan national et sur le plan local, entre les candidats et entre les parties dont ils relèvent. Elle implique non seulement l’utilisation des moyens traditionnels (affichages, réunion, publique, porte à porte, etc…) mais aussi celle des procédés nouveaux tels les moyens audio –visuels (radio et télévision) qui présentent également intérêt particulier à raison de leur influence considérable sur les électeurs.

           Par ailleurs, Edouard MPONGO BOKAKO ([4]) parle également de la propagande politique. Il définit la propagande « comme un ensemble des procédés par les quels on visé à persuader quelqu’un de quelque chose, au point que souvent on ne soit être vrai qu’à moitié ou même faux en vue d’un comportement, d’une action ou d’une abstention. Il note que dans la propagande, il s’agit non pas de contraindre mais convaincre. Il compare la propagande électorale à la publicité dans le domaine commercial.

            Selon G. GURVICTCH ([5]) dans son ouvrage, traité de sociologie, souligne que les notables sont cherchés soit à cause de leurs prestiges qui leur confert une influence morale, soit à cause de leur fortune qui leur permet d’aider à couvrir les frais des campagnes électorales.

   Dans notre étude plus spécialement nous avons voulu concilier les deux notions; la propagande politique de 2011 à BUKAVU et le comportement des électeurs. Dans ce travail, la propagande politique est comprise comme un mode ou une des formes de participation politique et qui; en conséquence met en jeu plusieurs acteurs politique et sociaux aspirant ou non au pouvoir par voie, bien entendue des urnes. Nous insistons notamment sur l’interaction acteur-peuple ou politicien-population, politiques qui mènent leur propagande et est d’une importance capitale dans l’influence de l’électorat chez certains candidats. Ce travail souligne en suite un élément fondamental de la problématique de la culture politique de participation dans la province du Sud-Kivu en général et la ville de Bukavu en particulier qui constitue notre champ d’enquête. En fin, l’action réciproque des ces deux notions susmentionnées dans la Compétition politique constitue une originalité de notre étude face aux travaux déjà réalisés.

0.4.      PROBLEMATIQUE

   GORDON MAGE ([6]) et compagnons rappellent qu’un problème peut se définir comme un écart constaté entre une situation de départ insatisfaisante et une situation d’arrivée désirable. L’absence d’une culture politique de participation en R.D.C a entrainé un chaos politique à l’avantage des autocrates et à l’insatisfaction du peuple ne participant pas à la gestion de la chose publique à l’avantage des autocrates et à l’insatisfaction du peuple ne participant pas à la gestion de la chose publique. Pareille situation favorise la prédation en fait la privatisation et la criminalisation de l’état et de l’économie. Le défi à relever pour l’organisation des élections était de deux Ordres : le premier était lié à la question de la volonté politique des acteurs et le second était de l’ordre de la logistique même de l’opération. Les élections à Bukavu étaient précédées par la propagande des politiciens qui mobilisent derrière eux la population massive. Les élections à Bukavu. Se déroulent dans un contexte socio – culturel et socio- économique influencé par l’ethnicité qui devient un élément important pour revendiquer le pouvoir. L’absence d’une culture politique de participation est aussi un obstacle insurmontable de la part de tous les acteurs. Cela devient un facteur important déterminant les comportements électoraux. Ces derniers se justifient non seulement par l’absence d’une culture politique de participation mais aussi par la situation catastrophique de la pauvreté des électeurs. Et ces derniers se retrouvaient pièges par les dons, les aides offert par les candidats, d’où l’inflation des partis politiques à la veille des élections de 2011.

En R.D.C, les électeurs étaient peu instruits sur les principes démocratiques à tous les niveaux. Cette situation d’inflation s’explique par l’expression de volonté des aspirants leaders politiques à se hisser au sommet de l’Etat, de la province ou du moins de devenir acteur politique important. De ce qui précède, la situation à la course électorale a été amorcée par un grand nombre des candidats « politiciens » tel que au niveau national à la présidence 11 candidats et 18638 députés nationaux. Pour la seule circonscription électorale ville de Bukavu, 11 candidats présidents de la République et 145 candidats députés nationaux sur le 5 sièges prévus ([7]),

A part le grand écart observe entre l’effectif des candidats et le nombre de postes occuper nous assistons à une atmosphère politique influencée par des clivages politiques Est – Ouest linguistiques, les antagonismes tribaux et ethniques voir même religieux. Le modèle socio – psychologique présente l’avantage de répondre simplement aux soulevées par les évolutions du comportement électoral dans la ville de Bukavu. Le multipartisme constant  ne cessé à modifier le profil des candidats bien que le principe du pluralisme se soit imposé les citoyens dans la ville de Bukavu n’affichent toujours pas de prédisposition idéologique marquée. Ils sont bien plutôt déstabilisés, car ils sont ignorants et n’arrivent pas à interpréter les évolutions politiques et les propositions formulées par les partis par des moyens détournés les citoyens sont parvenus à exprimer leurs choix et rien n’autorise donc à affirmer que leurs prédispositions idéologiques sont moins marquées aujourd’hui que celles des électeurs d’hier, il s’agit seulement d’admettre qu’elles se présentent sous d’autres formes et obéissent à des règles de jeu.

Les catégories les plus fragilisées de la population perçoivent bien une dégradation de la situation de la situation économique, mais elles se convainquent qu’il s’agit la mesure où l’évolution de l’activité économique politiques ne peuvent une courbe. Leurs préférences politiques ne peuvent donc être détruites des niveaux de croissance atteint dans l’immédiat, elles n’en sont pas moins le résultat d’un choix réfléchi. Et après l’élection, on a remarqué la persistance et la prédominance des défis Démocratiques, une absence de leadership politique, le changement reste superficiel, suscitant un problème de gestion et d’organisation du pouvoir politique à la lumière du quel nous nous posons les questions suivantes :

  • Quels sont les facteurs qui ont beaucoup influencé l’électorat des candidats à tous les niveaux ?
  • Vis – à – vis des comportements des candidats pendant la campagne électorale, à quel type des politiciens nous referions – nous ?

Ce sont là les questions que nous vérifierons tout au long de notre étude et auxquelles nous proposons des réponses anticipées ci – dessous.

0.5.      HYPOTHESES

   L’hypothèse est définie par LUC  ALBARELLON ([8])

Comme étant « une conjecture douteuse mais vraisemblable par laquelle l’imagination anticipe sur une connaissance et qui est destinée à être ultérieurement vérifiée » il poursuit qu’elle est donc l’élément intellectuel essentiel et indispensable qui permet d’une recherche de déposer la dimension descriptive, pour atteindre un niveau explicatif et compréhensif. Ces propositions suivantes aux questions ci-dessous revêtent un caractère provisoire :

  • Les facteurs socio – culturels, religieux, socio – politiques et économiques

auraient beaucoup influencé l’électorat de plusieurs candidats à tous les niveaux.

  • Vis – à – vis des comportements des candidats pendant la campagne

électorale nous nous référions aux politiciens expressifs, charismatiques, réformistes, et autoritaires.

0.6.      METHODOLOGIE

  1. Méthode utilisée

Nous nous sommes servi de la méthode fonctionnelle de Robert King MERTON ([9] ),

qui dégage le prérequis fonctionnels ou impératifs fonctionnels qui sont des fonctions essentielles qui doivent être remplies pour que la société se maintienne et se perpétue. Le fonctionnalisme relativisé de METRON propose trois concepts fonctionnels à savoir :

  • Les équivalents fonctionnels, les dysfonctions et les fonctions manifestes par rapport aux fonctions latentes.
  • Les fonctions manifestes et les fonctions latentes la distinction entre les qualificatifs « manifeste » et « latente » attribués aux fonctions sert,

   Selon R.K. METRON à échapper  à la confusion entre les motivations consciente d’un comportement social et ses conséquences objectives, ces qui renvoie à la distinction entre motifs et fonctionnelles de l’intention et conséquences fonctionnelles de l’action.

Ainsi, les fonctions manifestes se référent aux conséquences objectives qui pour une unité donnée, contribuent en pleine conscience à son ajustement ou à son adaptation. Par contre, les fonctions latentes se rapportent à des conséquences du même genre, mais involontaires et inconscientes. Ce sont les fonctions cachées et non voulues. Ainsi, dans le cadre de la présente étude, les fonctions manifestes du système politique Congolais se réfèrent à tous les provenus entamés pour promouvoir la légitimité du pouvoir politique de type démocratique par la participation du peuple. Cela se concrétise par l’organisation des élections de 2011.

Ces élections sont une conséquence d’un certain niveau de culture politique de participation revendiquée juridiquement. L’organisation de ces élections a été une fonction manifeste et voulue presque par les Congolais pour ajuster et adapter leur système politique à un système politique à l’idéal démocratique. Par contre, les fonctions latentes se réfèrent aux situations imprévisibles. D’une part, lorsque les candidats se recroquevillent et se pérennisent au pouvoir pour détourner du peuple sa mission nombre de se choisir librement ses dirigeants d’autre part, les éléments sont utilisées et perçues pour d’autres fonctions comme celles de nourrir les gens.

  • Les dysfonctionnements ou sein du système politique. A ce point, MERTON

Explique que les fonctions contribuent à l’adaptation ou l’ajustement du système. Par contre, les dysfonctions sont celles qui gênent l’adaptation du système car, certains phénomènes sociaux peuvent entrainer des conséquences fâcheuses. Ils peuvent entraver le fonctionnement moral du système et l’affaiblir. Ainsi donc, l’ignorance de la culture politique de participation au démocratique l’analphabétisme, l’insécurité l’injustice et l’impunité, l’insatisfaction des besoins de la population par ses dirigeants...

ces éléments précités entrainent ainsi la désobéissance et de l’incisme des citoyens envers les dirigeant. Le déséquilibre et la coupure de liens entre gouvernants et gouvernés sont des phénomènes pouvant empêcher le fonctionnement normal du système politique démocratique de la R.D.C et du Sud – Kivu en particulier.

  • Les équivalents fonctionnels à l’ajustement du système démocratique du Sud – Kivu. A cette notion, METRON écrit : « de même qu’un seul élément peut avoir plusieurs fonctions, de même une fonction peut être remplie par des éléments interchangeables ». dans ce travail nous évoquons le cas des leaders religieux dans la propagande et la mobilisation des masses religieuses, des institutions d’appui à la démocratie, chacun dans ses prérogatives. Le cas aussi de la société civile, la communauté internationale, le concours des organisations régionales à Africaine, l’appui de la MONUC ? L’UNION Europ2ene, la banque mondiale et ce dans le renforcement des mécanismes.

2.         LES TECHNIQUES

2.1.      La documentation

Elle vous a aidé dans le  cadre, de lecture des certains documents écrits que nous avons consultés dans les bibliothèques de la place et des écrit électroniques et documentaires.

2.2.      Le questionnaire

C’est notamment l’établissement d’un questionnaire en 120 exemplaires à distribuer à toute les catégories des gens (sexe, profession, statut…)

  1. 3. L’observation directe

   Par cette technique, l’observateur est confondu au sujet à observer. Il fait partie intégrante du groupe à observer et agit en même temps comme participant. Notre qualité d’électeur et de citoyenne majeure nous a fait jouir de cette expérience de l’année 2011. Nous avons vécu, cependant, l’avènement de la campagne électorale et des élections à tous les niveaux, ce qui nous confère la qualité de participante ou observatrice directe. Cette technique vient compléter, par ailleurs, la technique de questionnaire (l’enquête proprement dite.) 

2.4.      L’échantillon aléatoire

   Notre échantillon était constitué de 120 enquêtes, qui nous ont fourni les renseignements fiables sur le comportement des électeurs, lors de la propagande politique des politiciens à Bukavu 2011.

2.5.      L’analyse de contenu

   C’est notamment lors du dépouillement et de l’interprétation des données récoltée. Elle nous aidé à sélectionner les éléments indispensables que nous avons conservés après interprétation systémique.

0.7 DELIMITATION

   Pour mieux produire notre produire notre réflexion de façon précisé, cette étude mérité d’être située géographiquement et chronologiquement.

   Notre objet d’étude s’étend sur la ville de Bukavu, quant à la délimitation chronologique, cette étude s’étend sur l’année 2011, année électorale en R.D.C, l’année 2011, a entrainé une suite des périodes des faits sociologiques et par conséquent, notre analyse projette jusqu’à nos jours.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

            Pour élaborer  le présent travail de fin de cycle nous nous sommes butés à des nombreuses parmi lesquelles nous citons :

  • L’accès difficile aux documents ayant trait à ce sujet du travail
  • L’insuffisance des moyens financiers pour aller plus loin à la recherche des informations et données nécessaires.
  • Nous étions traités comme gênant par la nature des questions que nous posons à nos enquêtes.

Pour contourner ces difficultés, nous avons utilisé la technique d’observation participative en créant un climat de confiance entre nous et nos enquêtés.  Ainsi dans certaines circonstances notre statut d’un étudiant finaliste en sociologie était abandonné.

0.9. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

         Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail comprend deux grands chapitres à savoir :

  • Le premier aura pour objet la définition des concepts fondamentaux et la présentation du milieu d’étude.
  • Le deuxième se rapporte à l’étude de la propagande politique et le comportement des Electeurs à Bukavu 2011. Ce chapitre s’articule autour de la comparaison des résultats de recherche (enquête)

[1] L. Mutangila M, cité par E. Tambwe – K et Alii, R.D.Congo, les élections et après ? , Paris, l’Harmattan, 2006, P 25 - 45

[2] R. MINANI BIHUZO, 1990- 2007 : 17 ans de transitions politique et perspectives en R.D.C. (document d’éducation) Kinshasa, CEPAS/ RODHECIC, 2008, P.103.

[3] P. PACTET, Droit constitutionnel et institution politique Paris, MASSON, 1983 ; P. 157

[4] E. MPONGO BOKAKO, institution politiques et droit constitutionnel U.A, 2001, P ; 157l, Kinshasa, E.

[5]  G. GURVITCH, Traité de sociologie, Boulevard Saint Germain, Paris 1968 P. 24

[6]  G. MAGE et Alii, Guide de l’élaboration d’un projet de recherche en sciences sociales, Bruxelles, éd. De Bock université 2004.

[7] Source ; CENI l’an 2011 Bureau du Sud – Kivu

[8] LC. ALBARELLO, Apprendre à chercher, Bruxelles, Debock université, 2003, P. 43

[9] R. K. MERTON, Eléments de théorie et Méthode sociologique, Paris, éd. Libraire plan, 1965, P. 12 15

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