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INTRODUCTION

Les données géologiques de la région d’idjwi-Suden général et du secteur de Musheke en particulier, sont rares et discutables. Les travaux géologiques réalisés par Salée et al. (1937) et Bulot, 1950pendant l’époque coloniale portant sur la géologie du Kivu et de l’Ouest du Rwanda indiquent que les méta-sédiments et les granitoïdes associés de l’île d’idjwi sont des formations paléo-protérozoïques (Ruziziennes), cela va de pair avec leurs équivalents de l’Ouest du Rwanda et ceux de Kalehe. Les études récentes portant sur les formations de l’Ouest du Rwanda démontrent qu’il s’agit plutôt des formations de la chaîne de Karangwe-Ankole datant du méso protérozoïque correspondant au segment Nord de la chaîne Kibarienne d’Afrique Centrale (Tack et al2010). Il s’agit notamment des micaschistes, quartzites, gneiss, amphibolites et conglomérats siliceux ; ces méta sédiments sont intrudés par des granites.

Les connaissances acquises sur la géologie de l’Ile d’Idjwi proviennent principalement de quelques travaux de mémoires de licence réalisés en 2015 et en 2016 par des étudiants de l’Université Officielle de Bukavu, ces travaux se sont basés particulièrement sur les secteurs stannifères de Lemera et de Kamole, et comme sujets suivants :

Ceux de 2015 : « Étude géologique du segment Sud du secteur stannifère de Lemera, Territoire d’Idjwi, Province du Sud-Kivu : Approches cartographique, pétrographique et gitologique » par ENDRAA AVUDRI et NTUMBA KABONGO ; « Étude géologique du segment Nord du secteur stannifère de Lemera, Territoire d’Idjwi, Province du Sud-Kivu : Approches cartographique, pétrographique et gitologique » par SHUKURU BIRALI Claude et MAKI NGANDJOLE ; « Étude géologique du secteur stannifère de Lemera, Territoire d’Idjwi, Province du Sud-Kivu : Approches structurale et lithostragraphique » par Pasteur KIREMBE et NTALEMWA BAHIGA. Celui de 2016 : « Étude géologique du secteur de Boza-Nyereji, Territoire d’Idjwi, Province du Sud-Kivu Approches : cartographique et pétrographique » par KABUMBA RHUBEGA Ghislain. Ces travaux s’orientent tous vers un même objectif, celui de la connaissance lithologique, structurale et minéralogique de la region d’idjwi Sud.

De notre part, en dépit de quelques faiblesses de moyens tant financier que matériels, nous avons voulu aussi contribuer à la connaissance géologique de cette région mais d’une nouvelle manière, d’’où notre attention sur la rivière Musheke. Cette rivière étant l’une des importantes de cette partie du territoire d’idjwi en particulier et de la province du Sud-Kivu en général, elle présente une importance du point de vue géologique que sociétale d’autant plus qu’elle traverse une région à sol sablonneux et qu’à partir de son écoulement à régime permanent, elle occasionne une sédimentation d’importantes quantités de granulats qui se déposent de part et d’autres de ses rives, dans son lit majeur et même à son exutoire au niveau du lac Kivu.

Les études des sédiments fluviaux se heurtent souvent à de sérieux obstacles parce qu’il n’existe pas encore de théorie pleinement satisfaisante sur le transport des sédiments et il faut encore surmonter un bon nombre de difficultés quant à son évaluation pratique. La solution apparait dans les procédés utilisant en même temps des analyses théoriques, des essais de laboratoires et des mesures sur les rivières. Les mesuresin situ sont d’importance particulière parce qu’il est indispensable de bien connaître les caractéristiques hydrologiques, morphologiques, hydrodynamiques et sédimentologies d’une rivière afin d’y étudier les processus de transport des sédiments. (Vojislav V. et Vukotic R. 1981)

1.      Choix et intérêt du sujet

Ayant déjà consulté quelques ouvrages traitant sur la géologie de la région d’Idjwi-sud, nous constatons qu’elle est moins fréquentée par les chercheurs géologues. Les données de recherche la concernant datent de l’époque coloniale, et il n’y a que peu d’ouvrages récents. Notre souci à réaliser ce travail est plus basé sur l’apport de nouveaux éléments sur la sédimentologie, précisément sur l’étude granulométrique des formations meubles du bassin versant de la rivière Musheke et l’apport de nouvelles idées sur la nature des formations géologiques que traverse cette rivière.

2.      Hypothèses

L’érosion d’un matériau sédimentaire par l’eau se trouve partout dans la nature ; que ce soit par les vagues, les courants marins ou fluviaux, cette influence est à l’origine d’une grande variété de structures sédimentaires. (Julie D., 2009). Le secteur de Musheke se trouve confronté à ce genre de phénomène et cela par l’action de la rivière Musheke qui le traverse. Nous aurons à constater cependant que les différents dépôts de cette rivière proviendraient du processus d’érosion et d’altération continuel qui affecte les formations géologiques avoisinantes du bassin versant de la rivière Musheke et qui seraient notamment les conglomérats et les grès ; le transport de ces sédiments serait aussi très prononcé car ils ont une granulométrie fine.

3.      Objectifs

Le présent travail a pour objectif principal la contribution à l’étude géologique du Bassin versant de la rivière Musheke sur le plan pétrographique et sédimentologie.

Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes assigné quelques objectifs spécifiques notamment :

  • Faire le levé géologique du secteur de Musheke ;
  • Faire une description macroscopique des roches affleurant dans le bassin versant de la rivière Musheke ;
  • Caractériser les différents types de dépôts sédimentaires de la rivière Musheke ;
  • Faire l’étude granulométrique de ces différents dépôts ;
  • Faire une étude sédimentologique en déterminant les indices sédimentologiques pour la classification des sédiments ;
  • Déterminer le mode de transport et de mise en place des sédiments ;
  1. Subdivision du travail

Hormis l’introduction, ce travail est subdivisé en quatre chapitres dont :

  • Chapitre premier : porte sur le secteur d’étude : localisation, cadre géographie et cadre géologique ;
  • Chapitre deuxième : se focalise sur la Méthodologie et le matériel utilisé ;
  • Chapitre troisième : traite sur l’étude pétrographique ;
  • Chapitre quatrième : nous parle enfin de l’étude sédimentologique.

La conclusion vient enfin clore en présentant le nécessaire de l’aboutissement de ce travail, et en donnant également quelques orientations qui pourraient faire l’objet d’autres recherches complémentaires dans l’avenir.


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