L’assurance santé est un marché difficile et complexe à la rentabilité incertaine et peu maitrisé.
Dans les pays riches, nombreux sont ceux qui ont recours aux divers types de remèdes dits naturels en partant du principe que ce qui est naturel est sans danger. Par ailleurs, les médecines traditionnelles et /ou alternatives constituent aussi un recours ou un complément dans le cas des maladies chroniques débilitantes ou incurables ; en effet 30 et 50 % des patients atteints de cancer adoptent l’homéopathie en complément de leur traitement. (www.médecine traditionnelle.com).
Selon le rapport de l’OMS en 2003, la médecine traditionnelle reste très répandue dans toutes les régions du monde en développement et son usage ne cesse de croitre dans les pays industrialisés.
Bien que qualifié de primitive et, de sauvage, de sorcière par un grand nombre de personne, la médecine traditionnelle africaine a pu survivre dans sa clandestinité et a été dans des nombreuses situations la seule source de soins de santé surtout pour la population habitant l’arrière pays. (KAMBU KABANGU, 1988).
Selon toujours un rapport de l’OMS en 200,80% de la population africaine font recours à la médecine traditionnelle.
Durant l’époque coloniale, le tradipraticien recevait très souvent de manière clandestine leurs clients ; depuis l’accession des pays africains à l’indépendance, on assiste à l’organisation de diverses structures par le tradipraticien pour recevoir ses clients au vu et au su de tout le monde. Certains tradipraticiens ont crée des «cabinets» de médecine traditionnelle à l’instar des dispensaires pilotes de la médecine moderne surtout en milieu urbain (Piero Coppo, C.R.D.I, 1989) ; vu l’explosion des tradipraticiens.
L’OMS estime que dans plusieurs pays d’Afrique, la plupart des accouchements sont pratiqués par des accoucheuses traditionnelles. Au Ghana, au Mali, au Nigeria et en Zambie, le traitement de première intention pour 60% des enfants atteints de forte fièvre due au paludisme fait appel aux plantes médicinales administrées à domicile. En Afrique, on estime qu’il ya un tradipraticien pour 200 habitants contre seulement un médecin pour 25 000 habitants, ce qui nous pousse à constater une explosion des tradipraticiens. (OMS 2003).
En République Démocratique du Congo (RDC), la médecine traditionnelle n’était pas autorisé à être exercée en milieu urbain pendant la période coloniale au Congo belge, en milieu rurale on la tolérait enfin qu’elle ne puisse pas perturber l’ordre public.
Cependant on constate que, dans les rues des grandes villes de la RDC, les tradipraticiens sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services sans se soucier le moins du monde de ses obligations légales. Et si la plupart des tradipraticiens affirment avoir suivi une formation et connaître les gestes élémentaires de secourisme, la frontière entre la médecine traditionnelle et charlatanisme est vite franchie. (www.médecine .tradipraticiens.com).
Dans la province du Sud-Kivu en RDC, on remarque plusieurs associations des tradipraticiens dans des milieux urbains.
Selon un rapport de l’Inspection Provinciale de la Santé (2010), la zone de santé d’Ibanda comptait 10 associations des tradipraticiens comparé à l’année 2011 ou l’on a enregistré 18 associations des tradipraticiens, ce qui justifie une explosion des tradipraticiens dans ce district sanitaire en particulier l’AS Panzi.
De l’analyse de cette problématique, ressort la question de savoir qu’est ce qui serait à la base de l’explosion des tradipraticiens ?
L’explosion des tradipraticiens dans l’aire de santé Panzi se justifie par les facteurs ci-après :
Nous nous assignons comme objectif général de décerner les causes justifiant la recrudescence des tradipraticiens dans l’aire de santé Panzi.
Pour atteindre notre but, nous nous sommes assigné les objectifs spécifiques suivants :
Etant touché par ces données fournis ci-haut par l’OMS, quant à l’explosion des tradipraticiens, nous avons voulu connaître d’avantage ce qui se passe dans nos milieux de vie.
Le manque de précision de la plupart des tradipraticiens lié à l’absence d’instruction ainsi que le charlatanisme c'est-à-dire improvisation professionnelle dans la pratique de la médecine traditionnelle.
Ceci étant un danger imminent sur l’impact sanitaire de la population, nous avons jugé bon d’aborder ce sujet.
Notre travail se subdivise en cinq chapitres à savoir :