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Chapitre VI: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

 

          Une bonne alimentation suffit pour couvrir les besoins nutritionnels  des enfants. Avant 6 mois, le tube digestif de l’enfant n’est pas encore en mesure de digérer convenablement les aliments ; au-delà de 6 mois il importe qu’en plus du lait maternel l’enfant soit supplémenté. Mais si l’allaitement n’est pas bien conduit, il résultera un problème nutritionnel physiologique conduisant aux Kwashiorkor, anémie nutritionnelle et le marasme.

C’est ainsi qu’au terme de ce travail relatif à l’alimentation des enfants de 0-24 mois, cas du C.S de Cigurhi/Bagira au service de consultation préscolaire, nous avions ému des hypothèses suivantes :

  • Le faible niveau de connaissance des mères en matière d’alimentation des enfants de 0-24 mois ;
  • La non disponibilité des aliments pour la famille (insuffisance de sécrétion lactée, aliment de complément indisponible).
  • La faible revenue de ménage
  • Occupation des mères à domicile
  • Les mauvaises habitudes culturelles liées à l’alimentation

Cependant, pour vérifier ces hypothèses, nous sommes partis des objectifs suivants :

  • Relever les fouilles constatées dans la conduite de l’alimentation des enfants de 0-24 mois
  • Déterminer les  facteurs qui en sont à la base
  • Apprécier le niveau socio-économique des ménages de l’aire de santé de Cigurhi/Bagira

De ce fait, quelques méthodes et techniques nous ont aidées à vérifier ces hypothèses et atteindre ainsi nos objectifs.

          Ainsi, nous avons fait recours à l’observation directe, à l’analyse documentaire, à l’enquête par questionnaire qui nous a amené aux résultats de cette étude.

A l’issue de nos investigations sur le terrain, nous avons constaté ce qui suit :

  • Nous constatons la plupart de mamans ne sont pas informés de l’alimentation des enfants de 0-24 mois car elles ont un niveau d’étude bas soit 46,6% ; ensuite 43,3% des mères ne respectent pas la conduite de sevrage car elles donnent des aliments de complément avant 6 mois contre 40% qui attendent jusqu’à l’âge de 6 mois.
  • Nous remarquons que la conduite de l’allaitement n’est pas bien respectée car la majorité de nos mères enquêtées ne sont pas informées de cette conduite par ce que notre échantillon était constitué majoritairement par des mères cultivatrices. D’où elles ne font pas la propreté quand elles font leurs champs.
  • La pratique de l’alimentation des enfants est négativement influencée non seulement par certaines professions exercées par les mamans et niveau d’étude plus bas mais aussi par les conditions socio-économiques (revenu faible).
  • Nombreux des mères enquêtées ne connaissent pas des conséquences du sevrage précoce, sinon elles changeraient des pratiques du fait de la multiplicité de problèmes de santé connus par les enfants sevrés majoritairement avant l’âge de 6 mois.

Pour promouvoir l’alimentation des enfants de 0-24 mois, nous tenons à suggérer ce qui suit :

  • Aux autorités sanitaires : de renforcer l’éducation sanitaire sur l’alimentation des enfants, la conduite de sevrage, encourager les mères d’allaiter exclusivement jusqu’à 6 mois et d’encourager la culture des aliments riches en protéines tels que le soja, maïs pour enrichir la bouillie du sevrage à 6 mois d’allaitement maternel.
  • Aux mères : considérer les enseignements reçus des agents de santé ; animateurs communautaires et de les mettre en pratique fréquenter les activités de CPS à chaque rendez-vous.

Le champ étant trop vaste et complexe, nous demandons à d’autres chercheurs de compléter cette étude en mettant l’accent sur l’alimentation des enfants de centre de santé de Cigurhi/Bagira. 

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