Les caractéristiques des personnes enquêtées sont illustrées dans le tableau 1.
Tableau 1. L’information générale sur les personnes enquêtées.
Informations |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
|
Sexe |
Masculin |
100 |
56 |
56 |
Féminin |
100 |
44 |
44 |
|
Age |
20-30 |
100 |
47 |
47 |
30-40 |
100 |
14 |
14 |
|
40-50 |
100 |
18 |
18 |
|
Plus de 50 ans |
100 |
21 |
21 |
|
Niveau d’étude |
Analphabète |
100 |
26 |
26 |
Primaire |
100 |
40 |
40 |
|
Secondaire |
100 |
32 |
32 |
|
Universitaire |
100 |
2 |
2 |
|
Profession |
Aucune |
100 |
5 |
5 |
Agriculture |
100 |
54 |
54 |
|
Employé de l’état |
100 |
5 |
5 |
|
Exploitant minier |
100 |
20 |
20 |
|
Elève/étudiant |
100 |
5 |
5 |
|
Commerçant |
100 |
9 |
9 |
|
Autre |
100 |
2 |
2 |
Il ressort de ce tableau 1 que la majorité des personnes enquêtées, soit 44% étais de sexe féminin et 56% étais de sexe masculin, cela se justifie par le fait que le milieu étant entouré par les carrières minières, différents étrangers sont venus dans le milieu pour l’exploitation de l’or et sont en majorité des hommes; 26% de tous les enquêtés n’ont pas été sur le band de l’école à cause de manque de moyen financier pour pouvoir payer les études et 54% sont des agriculteurs, ceci s’explique par le fait que le secteur agricole est la principale source de nourriture et de revenu de la population de Walungu (Bagendabanga, 2010).
Le tableau 2 nous renseigne sur l’année probable du début de l’exploitation minière artisanale à Lubona.
Tableau 2. Début de l’activité minière à Lubona
Date |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
avant 1990 |
1 |
1,0 |
1,0 |
Entre 1990 et 2000 |
4 |
4,0 |
5,0 |
plus de 2000 |
83 |
83,0 |
88 |
Aucune réponse |
12 |
12,0 |
100 |
Total |
100 |
100 |
Il ressort du tableau 2 que la majorité des personnes enquêtées soit 83% ont dit que l’exploitation date depuis l’an 2000, pendant la rébellion de Maï-Maï. Découvert par un soldat appelé MAÏMOUNA qui, après une pluie, il est tombé à une graine d’or emportée par l’écoulement des eaux. Après cela, la prospection a commencé et au fil du temps le rendement s’accroitrait. Pendant cette période toutes les recettes étaient seulement en faveur de soldat Maï-Maï (Anonyme, 2014b).
La responsabilité et/ou le contrôle de l’activité minière artisanale de Lubona est montrée dans le tableau 3.
Tableau 3. Contrôle de cette activité
Responsable de l’activité |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Etat |
100 |
53 |
53 |
Privé |
100 |
2 |
2 |
Organisation des exploitants miniers |
100 |
7 |
7 |
Chef coutumier |
100 |
38 |
38 |
TOTAL |
100 |
100 |
Le tableau 3 montre que cette activité est sous la responsabilité de l’état, 53% des personnes enquêtées l’ont affirmées ; pour 38% des personnes enquêtées, le chef coutumier. Ceci est bon dans un sens, car une partie du pouvoir est exercée par les autochtones de la carrière à travers le chef coutumier. Dans le cas contraire, ceci peut engendrer le tribalisme dans différents groupes.
Le tableau 4 renseigne sur les personnes participant à l’activité d’exploitation minière à Lubona
Tableau 4. Les personnes ayant accès à l’activité d’exploitation minière à Lubona
Les personnes pouvant faire cette activité |
Fréquence |
Pourcentage |
Les personnes intéressées par l’activité |
89 |
89 |
Les personnes ayant suivies une formation |
3 |
3 |
Les membres d’une association des exploitants miniers |
4 |
4 |
Autres |
4 |
4 |
TOTAL |
100 |
100 |
Il ressort de ce tableau 4 que l’activité minière artisanale de Lubona est effectuée à 89% par les personnes qui sont intéressées par cette activité et qui se sentent capable de le faire, sans tenir compte de l’âge ni de lieu de provenance de la personne, ni d’autres critères. Avec cette façon d’intégration de personne dans l’activité d’exploitation minière artisanale, ceci peut avoir comme conséquence la déscolarisation des enfants, la violation des certaines lois de l’état, le partage inégales de main d’œuvre paysanne ; ceci peut engendrer le banditisme et le vol dans le milieu, etc.
Le type de main d’œuvre agricole utilisée à Lubona est illustré dans le tableau 5.
Tableau 5.Types de mains d’œuvres agricoles utilisées à Lubona
Type de main d’œuvre |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
Familiale |
100 |
80 |
80 |
80 |
Salariée |
100 |
15 |
15 |
95 |
Association |
100 |
1 |
1 |
96 |
Voisin |
100 |
2 |
2 |
98 |
Autres |
100 |
2 |
2 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
Il ressort de ce tableau 5 que la main d’œuvre agricole utilisée à Lubona est à 80% familiale et est assurée par les mamans. Selon (CIZA, 1996) ; cela s’explique par le fait que les hommes et jeunes garçons veulent aller vers les zones minières de Shabunda, Mwenga, Fizi, etc. et d’autres vont en villes pour étudier et chercher les boulots ; Pour 15% des personnes enquêtées la main d’œuvre est salariée, car il ya des artisans miniers qui font l’agriculture et l’exploitation minière au même moment. Pour exécuter les deux activités à la fois, ils engagent des gens pour travailler dans leurs champs et ils les payent à la fin.
Le tableau 6 nous renseigne sur l’évaluation de la disponibilité de main d’œuvre agricole à Lubona depuis l’explosion de l’exploitation minière artisanale.
Tableau 6. Evaluation de la de la main d’œuvre agricole disponible à Lubona.
Baisse ou manque de main d’œuvre |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
Oui |
100 |
45 |
45 |
45 |
Non |
100 |
55 |
55 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
Le tableau 6 nous montre que 55% des personnes enquêtées ont dit qu’il n’ya pas baisse ou manque de main d’œuvre agricole à Lubona depuis l’explosion de l’exploitation minière. Pour 45%, il ya baisse de main d’œuvre agricole à Lubona, parmi eux 38% ont dit c’est à cause de cette exploitation minière, 29,5% ont justifié le fait de l’apparition de mosaïque de manioc et d’autres maladies aux différentes cultures qui a baissé le rendement, cela a fait diminuer la main d’œuvre agricole en faveur d’autres activités ; 32,5% d’eux ont attribués la cause de l’exode rurale et partage de main d’œuvre paysanne aux différentes activités tels (les) commerce, briqueterie, etc.
Le tableau 7 nous renseigne sur l’évolution de la superficie de terre arable à Lubona après l’explosion de l’exploitation minière
Tableau 7. L’évolution de la superficie de terre à Lubona après l’explosion de l’exploitation minière
Etat actuel de la superficie |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
La superficie a augmenté |
100 |
13 |
13 |
13 |
La superficie n’a pas été modifiée |
100 |
45 |
45 |
58 |
La superficie a diminué |
100 |
42 |
42 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
Il ressort de ce tableau 7 que 45% des enquêtés ont dit que la superficie n’a pas été modifié, 13% ont dit que la superficie a augmentée et 42% ont dit que la superficie a diminuée dont parmi eux, 19% ont accusé la démographie galopante dans le milieu ; 49,9% accusent les problèmes lieu au sol et les maladies végétales qui ont attaquées certaines parties devenues non cultivables car on y récoltait rien; 23,8% ont dit la présence de l’exploitation minière et de différentes activités artisanales et 7,3% ont attribués l’appartenance de grandes étendues de terre non exploitées aux hommes politiciens.
Le tableau 8 nous renseigne sur l’appréciation de la production agricole actuelle à Lubona par les personnes enquêtées.
Tableau 8. Appréciation de la production agricole actuelle
Appréciation de la production |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
La production s’est améliorée |
100 |
3 |
3 |
3 |
La production est restée stationnaire |
100 |
21 |
21 |
24 |
La production a baissé |
100 |
76 |
76 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
Il ressort de ce tableau 8 que 21% des personnes enquêtés ont dit que la production est restée stationnaire ; 3% ont dit que la production s’est améliorée et 76% ont dit que la production a baissé, parmi lesquels 88% ont justifiés la cause du vieillissement du sol, l’attaque du manioc par la mosaïque (car le manioc c’est la principale culture vivrière au Congo et partout au Sud-Kivu), manque de variétés résistantes aux maladies, manque de fertilisant ; 12% parmi eux ont dit la cause de baisse de main d’œuvre agricole, divagation des bovins, ovins et caprins ainsi que la guerre. Selon (Munguakonkwa, 2012) la baisse de production agricole dans le groupement de Tubimbi est due principalement par la mosaïque qui a attaquée le manioc bien que la guerre et l’infertilité du sol soient accusées aussi comme causes secondaires de cette baisse ; car le manioc est la principale culture vivrière cultivée en République Démocratique du Congo et partout au Sud-Kivu.
Le tableau 9 nous montre le pourcentage des produits vivriers produits localement et importé consommés par les ménages de Lubona.
Tableau 9. La provenance des produits agricole consommés sur l consommation totale
Provenances des produits agricoles |
Pourcentage sur la consommation totale |
Production localement |
13.5 |
Produits importés |
86.5 |
TOTAL |
100 |
Le tableau 9 nous montre que 13.5% des produits consommés dans les différents ménages de Lubona sont produits localement et 86.5% sont importés dans différents milieux. Selon (Bubaka, 2012) le groupement de Lubona était la seule source de produit agricole pour le groupement d’Irongo, Mushinga et Tubimbi à la fin du 20ième siècle, paradoxalement il est devenu dépendant aux importations à cause de maladie qui a fait disparaitre le manioc et qui attaque d’autre culture comme la banane.
Le tableau 10 nous renseigne sur les inconvénients qui peuvent découler dans la vie socio-économique des ménages de Lubona à travers l’activité minière.
Tableau 10. Inconvénients dues à travers l’exploitation minière artisanale
Inconvénients |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Abandon de l’agriculture, réduction de main d’œuvre agricole |
100 |
26 |
26 |
Erosions dans les montagnes et dégradation du sol, puis perte de fertilité |
100 |
24 |
24 |
La déforestation |
100 |
1 |
1 |
Perte de terre arable, perte de champs situés proche de la carrière |
100 |
9 |
9 |
Engendrement de banditisme et accentuation de la prostitution |
100 |
16 |
16 |
Déscolarisation des enfants |
100 |
13 |
13 |
Engendrement des conflits familiaux |
100 |
1 |
1 |
Pas d’inconvénients |
100 |
8 |
8 |
Autres |
100 |
2 |
2 |
TOTAL |
100 |
100 |
Il ressort de ce tableau 10 que 26% des personnes enquêtés ont dit que cette activité est l’une parmi les causes de l’abandon de l’agriculture et baisse de main d’œuvre agricole dans le groupement de Lubona. Comparativement aux recherches effectuées par (Diobas, cité par Mungwakonkwa, 2012) selon lesquelles 70% de la population de Walungu ont abandonné l’agriculture au profit des carrières minières, cette affirmation n’est pas tout à fait fiable à Lubona car c’est la majorité des personnes enquêtées qui l’ont contredit; 24% ont dit l’activité cause des érosions et dégradation de sol dans les montagnes, en détruisant la couche superficielle de terre. Cela suscite le départ des éléments nutritifs du sol situés à la couche superficielle du sol ; 16% ont dit que cette activité engendre le banditisme et accentue la sexualité dans le milieu, avec la forte démographie présente, l’ivrognerie, le vol, et la sexualité s’accroitraient de plus en plus ; pour 13% des personnes enquêtées l’activité minière permet la déscolarisation des enfants, car selon nos constants, le taux d’analphabète à Lubona est très remarqué chez les jeunes garçons de plus de 12 à 25 ans. Ces derniers ne s’occupent qu’à l’activité minière que d’être sur le band de l’école; 9% des personnes enquêtées ont dit que l’activité minière cause la perte de terre arable et perte de champs situés proche de la carrière et 8% se sont abstenus en disant que l’activité minière n’a pas d’inconvénient dans leur milieu, d’ailleurs grâce à elle, le milieu commence à être amélioré sur quelques points.
Le tableau 11 nous renseigne sur le choix des personnes enquêtées entre à ces deux activités : agriculture et l’exploitation minière artisanale.
Tableau 11. Personnes capables à abandonner l’agriculture pour l’exploitation minière
Réponse |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
Oui |
100 |
20 |
20 |
20 |
Non |
100 |
67 |
67 |
87 |
Tous deux |
100 |
8 |
8 |
95 |
Pas de réponse |
100 |
5 |
5 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
Le tableau 11 nous montre que 67% des nos enquêtés ont dit qu’ils ne peuvent pas abandonner l’agriculture en faveur de l’exploitation minière, car l’agriculture est la source principale où l’on tire à manger, source de vie humaine et le travail pour tout le monde tandis que l’exploitation minière est une activité à rendement saisonnier et est effectuée seulement par les hommes actifs ; 20% des enquêtés ont dit qu’ils sont capables d’abandonner l’agriculture pour l’exploitation minière car cette dernière est un moyen facile d’obtenir l’argent pour satisfaire différents besoins, et actuellement c’est la seule source financière dans notre milieu parce que la production agricole est devenue insuffisante, les champs ne produisent plus, les récoltes se font tardivement et c’est impossible d’obtenir l’argent à partir d’un champs ; 8% des personnes enquêtées ont dit ces deux activités sont complémentaires entre elles, l’agriculture n’est peut être abandonnée car c’est la source de nourriture et elle crée de l’emploi pour les femmes, l’activité minière procure de l’argent envie de satisfaire d’autres besoins des ménages.
L’activité la plus applicable dans différents ménages de Lubona est illustrée dans le tableau 12
Tableau 12. L’activité importante dans le milieu et qui intéresse actuellement les gens
Activités |
Effectif |
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
Agriculture |
100 |
44 |
44 |
44 |
Activité minière |
100 |
32 |
32 |
76 |
Les deux |
100 |
14 |
14 |
90 |
Aucune |
100 |
10 |
10 |
100 |
TOTAL |
100 |
100 |
De ce tableau 12; 32% des enquêtés ont dit que l’activité minière est plus importante dans le milieu du fait que l’agriculture est en défaite à cause de mauvais rendements causés par les différentes maladies surtout la mosaïque du manioc et le Wilt bactérien ; l’or procure d’une manière urgente l’argent que l’activité agricole ; 44% des enquêtés ont dit que l’agriculture restera toujours l’activité importante dans le milieu, mais actuellement la main d’œuvre est partagée, les jeunes sont dans la carrière et les mamans avec les vieux restent au champs. Selon (Mungwakonkwa, 2012), le problème de baisse de rendement à Walungu n’est pas à chercher dans le désintéressement de la population à l’agriculture quand bien même une bonne partie de celle-ci s’adonne au petit commerce ainsi qu’aux minerais. Cependant ces données ne paraissent pas très fiables car elles sont contredites par les recherches faites par Diobas, selon lesquelles 70% de la population de Walungu ont abandonné l’agriculture au profit des carrières minières, pour l’orpaillage (Diobass-Kivu, cité par Mungwakonkwa, 2012). Selon (Bagendabanga, 2010) les femmes participent plus aux activités agricoles à Walungu suivi par le vieux papa. Les jeunes garçons ne participent presque pas aux activités agricoles, ils veulent aller vers les zones minières. 14% de personnes enquêtées ont dit que les deux activités sont importantes et chacune d’elles intéresse la population ; 10% des enquêtés n’ont pas de choix entre les deux, eux sont intéressés par d’autres activités comme le commerce, briqueterie et d’autres activités.