CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE MAÏS

II.1.ORIGINE ET DISTRIBUTION

 Selon Vanden put (1981), le maïs est originaire de l’Amérique méridionale : lors de la découverte du nouveau monde, de vastes cultures de maïs furent signalées au Pérou et au Mexique. Cependant l’origine botanique n’est pas clairement établie et on n’en connaît pas d’espèces sauvages. Son hybridation facile avec le théosinte faisait croire que le maïs descendait du Téosinte. Cette hypothèse est actuellement écartée.

De nombreuses théories ont été émises à propos de l’évolution qui a conduit au maïs :

• celle qui repose sur le Théosinte dont le maïs actuel serait issu ; cette théorie est considérée comme la plus probable ;
• celle qui imagine que le maïs, le Téosinte et diverses andropogonées proviennent d’un ancêtre commun aujourd’hui disparu ;
• d’autres, enfin qui verraient une origine géographique plus étendue à l’ancêtre du maïs. Celui-ci pourrait provenir des formes primitives du sorgho (Rouanet, 1984).

En définitive, l’origine du maïs reste encore imprécise, même si l’on accorde pour penser que son évolution vers les formes modernes s’est essentiellement déroulée en Afrique centrale (Rouanet, 1984).

Après avoir été portée en Espagne, la culture du maïs s’est répandue dans toute l’Europe Méridionale. Elle a été introduite par la suite en Afrique et en Asie (Vandenput, 1981). Le maïs s’est propagé rapidement à travers le monde grâce aux navigateurs du XVIème et du XVIIème siècle. Le maïs est actuellement la principale céréale cultivée à l’Est de la R.D.C. (FAO, 2001).

II.2. IMPORTANCE DU MAÏS

Dans l’alimentation, le maïs est consomme sous formes extrêmement variés sous les tropiques : en épis grillé cueillis avant maturation, en soupe ou en galette a base de la farine plus ou moins fine, âpres fermentation des grains sous forme de la bière du maïs. (Anonyme, 2013)

Tableau n°1 : Composition chimiques du maïs.

(Source : KLING, 1983)

Le maïs a de multiples débouchés : industrie agro-alimentaire (biscuiterie, pâtisserie, brasserie, distillerie, etc.), fabrication de colle pour l’industrie textile, édulcorant, produits de l’industrie pharmaceutique, plastiques biodégradables et biocarburants

Les maïs est une matière première industrielle pour des produits alimentaires ou non de plus a plus nombreux et diversifiés .Ces utilisations nouvelles ouvrent des perspectives particulièrement intéressantes pour les pays en  voies d’industrialisation. (ROUANET ,1984).

II .3.DESCRIPTION SYSTEMATIQUE ET MORPHOLOGIE

Le maïs du nom scientifique zea mays, est une plante monocotylédone diploïde annuelle (2n=20) appartenant à la famille des poaceae ou graminées .Il  existe  de nombreuses variétés de maïs classées en sept types suivant les caractéristiques des grains, cette classification est essentiellement agronomique. Le mais est une graminée annuelle à tige pleine contrairement aux autres  graminées. La tige unique est de gros diamètre est pleine, lignifiée et formée de plusieurs entrenœuds, d’une vingtaine de centimètres, séparés par autant de nœuds. Comme d’autres graminées, le pied de maïs est capable de tallage. (ANONYME 2014).

Le maïs (Zea mays) est une plante annuelle herbacée appartenant à la famille des graminées, à la sous-famille des Panicoidées. Son système radiculaire est du type fasciculé. Les feuilles sont alternes et disposées en deux lignes opposées. La tige, de 3 à 4 cm de diamètre, peut atteindre, une hauteur moyenne de 1 à 3,5 m (variant de 1 à 6 m). Le maïs est une plante monoïque et possède des inflorescences mâles et femelles séparées sur le même pied. Bien que le maïs soit auto-fertile, le caractère monoïque des plantes et sa protandrie assurent une pollinisation croisée par le vent, de l’ordre de 90 à 95 %.

L’agrette ou l’inflorescence male est une panicule terminale qui s’étend à partir des feuilles engainantes à la pointe de la tige. Elle consiste en un certain nombre de branches disposées en spirale autour de l’axe principale. L’inflorescence femelle, appelée épi, se développe sur une courte branche latérale qui émerge de l’aisselle d’une des feuilles du milieu de la tige. Normalement seul un ou deux bourgeons se transforment en épi; l’axe centrale de l’épi, appelé rachis ou rafle porte des épillets en pair, pourvus, chacun, d’une fleur fertile en rangées longitudinales. Le fruit à une seule graine est appelé caryopse  grain (Ristanovic 2001).

II.4. ECOLOGIE

4.1. Facteur climatique :

La température optimum pour le cycle végétatif du maïs se situe entre 25⁰C  et 30⁰C. Entre ces  limites thermiques, le degré de développement de beaucoup de céréales répond à la température moyenne d’une façon linéaire. La somme des températures moyennes observées dans un milieu donné entre le levé et la floraison mâle est une caractéristique variétale.

Le maïs est une céréale exigeante, très sensible aux variations de fertilité du sol. Elle a des besoins énormes en Azote et en Phosphore.

Le pH doit se situer entre 5,5 et 7,0 (ANNONYME, 1984).

 C’est une espèce exigeante en eau et en matière minérale. Le maïs connait une période critique, commençant dès la montaison allant jusqu’au stade criteux pendant lequel le manque d’eau ferra baisser fortement le rendement (West PHAL, 1985). L’optimum étant de 450 à 800mm avec un temps chaud et claire.

4.2. Sol :

Le maïs préfère un sol profond, bien meuble avec un bon drainage et une structure sablo-limoneuse riche en élément ayant un pH 6 à 7.

Le maïs est moins tolérant à une salinité du sol par rapport à d’autres céréales (West PHAL, 1985).

II.5. CONDUITE CULTURALE

Il faut choisir les semences saines sur des épis bien remplis, garnis des gros grains. Il faut également prélever les grains du centre de l’épi car ils ont une germination rapide et régulière, c’est le choix de semence. Concernant la plantation en culture pure, le semis se fait en poquet à raison de 2 à 3 grains par poquet avec application d’engrais.

La profondeur de semis est de 3 à 5cm, l’écartement est de 80cm×50cm pour le semis avec épandage d’engrais ; 100×100cm pour le semis sans épandage d’engrais (ANNONYME, 1984).

Le maïs est une plante qui répond mieux à une fumure riche en azote et en phosphate. Elle n’exige pas d’entretient particulière en dehors de sarclage et buttage pour augmenter l’assiette nourricière. Le moment de la récolte est proche lorsque les soies autour de l’épi se flétrissent et noircisse.

II.6. EXIGENCE MINERALE DU MAÏS

Des nombreuses analyses chimiques on montrées qu’un hectare de maïs grains accumule en moyenne les quantités suivantes d’éléments minéraux exprimés en kg.

Tableau 3 : quantités d’éléments minéraux accumulé en moyenne par un hectare de maïs grains en kg

Les besoins de la plante en ces éléments minéraux ne sont pas constants tout au long de la culture : faible au début, il consiste rapidement pour atteindre le maximum avant la floraison et décroitre ensuite sauf pour le phosphore dont l’absorption est relativement étalé dans le temps (GUY ROUN NET, 1984).