Dans ce chapitre, nous allons préciser la population d’étude, l’échantillon, l’instrument de récolte des données et la technique qui nous a permis de traiter ces données.
2.1 . POPULATION D’ETUDE
Le terme population dans le cadre de la recherche scientifique a un sens polysémique, d’où il faut qu’il y ait un qualificatif pour bien préciser s’il s’agit exactement de quelle population. Ainsi, l’on parle de la population d’étude (cible ou mère) et de la population source ou échantillon.
Ce point, aborde juste la population d’étude pour qui, nous pouvons généraliser les
résultats obtenus à partir de nos enquêtes.
Pour M. Grawitz[1], la population d’étude est un ensemble dont les éléments sont choisis parce qu’ils possèdent tous une même propriété et qu’ils sont de même nature.
Selon R. Mucchielli[2], la population d’étude est l’ensemble des personnes sur lesquelles porte l’enquête et qui constituent une collectivité.
Quant à Gratien Mokonzi[3], la population mère correspond à l’ensemble de tous les individus qui ont des caractéristiques précis en relation avec les objectifs d’études.
Dans le cadre de cette investigation, notre population d’étude ou mère est constituée des enseignants du primaire de Bukavu ayant suivi la formation de la PAP jusqu’à l’année scolaire 2013. Ce choix s’explique par le fait que, nous analysons les opinions des enseignants au regard de la formation en PAP et étant donné qu’ils sont formés pour cette approche méthodologique et l’appliquent depuis un temps dans des séquences didactiques en classe.
Par manque d’une liste exhaustive des enseignants formés en PAP depuis 2011-2013 , précisons avec Gratien Mokonzi22 que notre population d’étude est infinie.
2.2 . POPULATION SOURCE OU ECHANTILLON
Pour Gratien Mokonzi[4], l’échantillon est un sous-ensemble d’individus ou d’objets prélevés dans un ensemble de référence (population mère) pouvant comporter un nombre fin ou infinie d’éléments (élèves, classes, établissements scolaires,…). En bref, c’est une fraction de la population mère.
Par échantillonner comme le dit Gilbert de Landsheere[5], il est question de choisir un nombre limité d’individus, d’objets ou d’événements dont l’observation permet de tirer des conclusions (inférences) applicables à l’ensemble de référence (univers) à l’intérieur de laquelle le choix a été fait.
Pour ce faire, le fait d’échantillonner comporte une multitude de techniques et dont le choix d’une technique dépend de plusieurs paramètres à savoir : de la population d’étude, la structure de celle-ci, des objectifs de la recherche, du degré de précision souhaitée pour les résultats, des ressources dont on dispose, etc.
Notre choix s’est focalisé sur l’échantillon en grappes ou en faisceaux. Cette technique
est fort utilisée au cas où le chercheur ne dispose pas de la liste complète et numérotée des unités de sa population mère, ce qui de notre part, n’a pas été facile de trouver cette liste.
Celle-ci est une technique qui consiste à choisir au hasard une ou plusieurs grappes, puis observer le comportement ou la situation que l’on cherche de toutes les unités de la ou des grappes choisies ou d’une représentation de ces unités.
Conformément à cette technique, nous avons procédé de la manière suivante : comme il était difficile d’atteindre ces enseignants parce que l’on ne disposait pas leur liste, nous avons ainsi de décidé de constituer une grappe composée des enseignants du primaire des
ECP dans les deux communes précitées.
Et puis, nous étions descendus sur terrain avec notre questionnaire d’enquête en l’administrant aux enseignants sur base des conditions ci-dessous : avoir été formé en PAP dans la période allant du 2011 jusqu’en 2013 et avoir dûment appliqué la PAP dans des séquences didactiques.
Ainsi, nous avons réussit à enquêter 55 enseignants des différentes écoles dans les deux communes et ce sont eux qui forment notre population source ou échantillon. C’est auprès de ces 55 enseignants que nous avons pu recevoir les opinions qui feront l’objet de notre analyse.
ENCADRE 2.2. REPARTITION DES ENSEIGNANTS FORMES PAR ECOLE
N° |
Ecoles |
Enseignants enquêtés |
Pourcentage |
1. |
EP. BUKAVU |
3 |
5 ,5% |
2. |
EP. CAMP MWEZE |
4 |
7.3 % |
3. |
EP. CIDASA |
6 |
10,9 % |
4. |
EP. ELIMU |
6 |
10 ,9% |
5. |
EP. IMANI PANZI |
12 |
21 ,8% |
6. |
EP. KAHUWA |
6 |
10 ,9% |
7. |
EP. MWANZO |
10 |
18 ,2% |
8. |
EP. NGUBA NYALUKEMBA |
8 |
14 ,5% |
TOTAL |
55 |
100 % |
Source : nos enquêtes
Dans ce tableau, il sied de signaler que pour l’EP. Bukavu, nous avons enquêté 3 enseignants soit 5.5% de notre échantillon, 4 soit 7.3% à l’EP. Camp Mweze, 6 soit 10,9% à l’EP. Cidasa, même chose pour l’EP. Elimu et EP. Kahuwa, 12 enseignants soit 21,8% à l’EP. Imani Panzi et 8 soit 14,5% pour ce qui concerne l’EP. Nguba Nyalukemba.
Cela revient à dire que jusqu’en 2013, c’est EP. Imani Panzi où l’on observe un effectif élevé d’enseignants formés en PAP, suivi de l’EP. Mwanzo, l’EP. Nguba Nyalukemba et les autres viennent après.
2 .3 . INSTRUMENT DE RECOLTE DES DONNEES
Pour bien aborder ce sujet, nous avons opté de recourir à la technique d’enquête par questionnaire étant l’instrument qui nous a permis à récolter les informations relatives aux
opinions de ces enseignants en rapport avec la formation en PAP. Mais étant donné que celleci en elle seule ne pouvait se suffire, nous avons fait également recours à la documentation pour nous donner les informations supplémentaires sur la PAP.
Pour cette technique comme l’indique son substantif, c’est le questionnaire écrit que l’on a utilisée. Ainsi, par questionnaire l’on entend parler d’une liste de questions auxquelles l’on doit répondre.
2.3.1 . ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
Eu égard à ce qui précède, il sied de signaler que nous avons élaboré un questionnaire d’enquête pour que les enseignants nous fournissent leurs opinions au regard de la formation
en PAP.
Ce questionnaire était composé de deux types de questions dont ouvertes et semifermées.
Pour plus de détails, disons qu’il y avait 11 questions dont 10 semi-fermées ou semiouvertes et 1 question ouverte. Ces 10 premières questions nous permettront de recueillir les opinions au regard de la formation en PAP, tandis que la 11ème et la dernière question est relative aux suggestions que ces enseignants adressent à l’applicabilité de la PAP dans le système éducatif congolais.
2.3.2 . ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE
Etant donné que nos enquêtés savent lire et écrire, nous avons procédé par la remise du questionnaire à chaque enseignant formé en PAP. La récolte des protocoles se fixait sur rendez-vous. Tous nos enquêtés ont favorablement fourni leurs efforts en répondant à notre questionnaire d’enquête.
2.3.3. DEPOUILLEMENT DES DONNEES RECOLTEES
D’après J.E. Humblet[6], le dépouillement consiste à résumer, à synthétiser et à classer les données recueillies en tenant compte de diverses facettes du problème notamment la description des origines, des causes et des effets.
Pour Léon Nguapitshi[7], le dépouillement est une opération qui consiste à analyser les phénomènes observés (informations récoltées) en suivant un certain ordre d’interprétation qui soit exempt d’ambigüité. Il signale ensuite que l’on peut dépouiller d’une manière manuelle ou à l’aide d’un logiciel informatique.
Vue le petit nombre de notre population source ou échantillon, le dépouillement manuel par le système de pointage nous a facilité la tâche. Ainsi, nous avons dépouillé thème par thème par le système de pointage ce qui nous a permis de dégager les fréquences respectives.
2.4 . TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Après la phase du dépouillement des données, nous avons recouru au calcul d’indice de pourcentage pour ce qui est du traitement. Ainsi, la formule du pourcentage est la
Légende : - % : Pourcentage
[1] M. Grawitz (1974), Méthodes en sciences sociales, Paris : Dulloz, p.60
[2] R. Mucchielli (1971), Questionnaire dans l’enquête psychosociale, Paris : ESF, p. 20
[3] G. Mokonzi (2013), Méthodologie de recherche en sciences sociales et pédagogiques, cours inédit, FPSE, USKBukavu, p.38 22 Ibid.
[4] Ibid.
[5] G. De Landsheere (1972), Introduction à la recherche en éducation, Paris : Armand Colin Bourrelier, p. 251
[6] Comment se documenter, Bruxelles : Labor.
[7] L. Nguapitshi (2012), Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, USK-Bukavu, p.40