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CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES

I.1. DEFINITION DE CONCEPTS

 Il est d’usage courant dans le domaine scientifique de ne point se livrer à l’étude d’un sujet sans définir au préalable les concepts clés.

Ainsi, en vue d’une simple appréhension de cette étude et pour mieux cerner notre sujet en évitant toute confusion, nous allons nous atteler à définir quelques concepts.           

 De cette façon, nous nous présentons à nos lecteurs les concepts de base de la présente étude

I.1.1. LES FACTEURS FAVORISANTS LES TROUBLES MENTAUX OU PSYCHIQUES

Le Dictionnaire français petit ROBERT, cité par B. BALANGALIZA (2012, P8), considère l’agent facteur comme étant l’élément qui concourt à un résultat. C’est un facteur de succès ou facteur de production qui signifie élément ou source concourant à la production des biens et des services, notamment : le travail et le capital. Selon Pierre SIFNEOS, cité par le même auteur repris ci-haut, les facteurs sont généralement des événements extérieurs qui entraînent une modification douloureuse. Pour nous, les facteurs sont des agents extérieurs du sujet qui déséquilibre toute la personnalité entière de sa santé mentale. Les facteurs auxquels nous faisons allusion sont les suivants :

  1. Facteurs physiologiques : ces facteurs constituent l’ensemble de dispositions ou de prédispositions atypiques susceptibles d’influencer la vulnérabilité.
  2. Facteurs socioculturels : par facteurs socioculturels, on entend l’ensemble des influences qui s’exercent sur l’individu en tant qu’il appartient à un certain milieu qui fait partie d’un groupe ethnique défini, observant des mœurs ou des coutumes traditionnelles ou encore il adhère à une religion, à certaines conceptions métaphysiques ou morales.
  3. Facteurs économiques : Ils constituent l’ensemble des éléments concernant la production, la distribution et la consommation d’alcool ainsi que les pressions exercées sur le groupe ou les individus qui ont des intérêts engagés dans ce secteur d’activité.
  4. Facteurs psychologiques: Sont des facteurs psychopathologiques innés ou acquis susceptibles de provoquer ou d’interdire l’apparition d’une alcoolopathie.
  5. Facteurs génétiques ou héréditaires : sont des facteurs selon lesquels les anomalies psychiques que connaissent les enfants sont causées par des gènes transmis à ces derniers par leurs parents.
  6. Facteurs génétiques : sont des ensembles de gènes anormaux ou maladies qui lors de l’union des parents sont transmis par les chromosomes en tant que cellules germinales ou procréatrices provoquant les arriérations chez les enfants.

NB : Les facteurs génétiques et génotypes sont venus des causes endogènes qui sont d’origine héréditaire, c’est-à-dire des facteurs selon lesquels les arriérations ou les anomalies intellectuelles sont transmises par les grands parents ou les parents de l’enfant.

Le terme « Endogène »indique ce qui se produit ou se développe à l’intérieur par opposition à « l’exogène» qui se produit à l’extérieur. Les causes exogènes sont définies comme étant des facteurs qui transmettent l’anomalie mentale à la personne au moment, ou au cours de l’accouchement de la mère ou après la naissance du bébé.

Pour éclaircir les multiples facteurs émis ci-haut, ajoutons les facteurs de risque de morbidité psychiatrique.

·         FACTEURS DE RISQUE DE MORBIDITE PSYCHIATRIQUE

                 Si l’on met à part la pathologie cérébrale organique (états confusionnels ou démentiels), l’étiopathogènie des maladies mentales est encore très mal connue. Dans la majorité de cas, une étiologie multifactorielle semble être en cause. Les enquêtes épidémiologiques mettent en évidence un certain nombre des facteurs des risques qui peuvent agir à différentes périodes de l’existence. On groupe habituellement  ces facteurs de risques sous trois rubriques : facteurs concomitants, facteurs précipitants et facteurs prédisposants ;

  1. LES FACTEURS CONCOMITANTS

Il existe des variations concomitantes entre la distribution des maladies mentales (ou le statut des malades mentaux) et les facteurs tels que :

  • le sexe : ex : fréquence plus élevée dans le sexe féminin des névroses et des états dépressifs, fréquence plus élevée dans le sexe masculin des conduites socio pathatiques, de l’alcoolisme, du suicide. Dans ces différents facteurs, interviennent des facteurs biologiques, des facteurs psychologiques et des facteurs socioculturels.
  • le statut marital : ex : Fréquence moindre des maladies mentales et surtout des hospitalisations chez les sujets mariés que chez les divorcés ou séparés et chez les célibataires.
  • le lieu de résidence : ex : le milieu rural est assez tolérant pour les malades mentaux et les arrièrés. Dans les centres urbains, la distribution écologique des maladies mentales n’est pas aléatoire, on constate des aires où la densité de certaines affections, schizophrénie par exemple est particulièrement élevée du fait de la dérivée sociale due à la maladie.
  • la classe sociale : le taux d’hôspitalisation est particulièrement élevé pour les classes sociales inférieures sans que cela corresponde à une différence de prévalence des maladies mentales entre les différentes classes sociales (exception faite de la débilité mentale et de la sociopathie).
  1. LES FACTEURS PRECIPITANTS

Les concepts de réaction et de pathologie réactionnelle ont joué et continuent de jouer un rôle central dans l’histoire de la pensée psychiatrique. A une nosographie fixiste inventoriant les maladies mentales comme des « espèces naturelles », des « entités morbides spécifiques », s’est opposé une psychiatrie dynamique assimilant les troubles mentaux à des « types de réaction » et mettant l’accent sur les expériences vécues, actuelles ou passées (Adolf meyer), cité par B. BALANGALIZA (2012, P10). On a aussi tenté d’individualiser à côté des grandes psychoses (Schizophrénie et psychose maniaco-dépressive) des «  psychoses psychogènes » des «  réactions schizophréniques », des «  mélancolies réactionnelles » dont la symptomatologie et l’évolution seraient différentes des formes typiques endogènes.

Ex1 : Etude faite aux groupes soumis à des situations de stress aussi diverses que la guerre, les migrations, certaines interventions chirurgicales (chirurgie à cœur ouvert), certaines conditions de travail défectueuses, et c.

EX 2: Sur les études génétiques : recherche du risque de morbidité dans les familles des malades, comparaison de jumeaux, étude des enfants à haut risque (enfant de mère schizophrénie) élevés dans les familles adoptives, étude de cohertes.

I.1.2. TROUBLE

Selon l’OMS (1990, p2311), les troubles mentaux sont un ensemble vaste et varié de «  problème de santé » qui surviennent lorsqu’un individu ne peut réaliser, surmonter les tensions normales de sa vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté et qui sont généralement caractérisés par une certaine combinaison de pensées, l’émotion de comportements et de relations avec les autres considérés comme anormaux selon les croyances et les normes cultures d’appartenance. Quant à nous, le trouble, c’est le circuit, l’anomalie de fonctionnement d’un organe, d’un système ou agitation sociale grave.

Bref : le terme trouble est toujours accompagné par un adjectif ou d’un complément déterminatif. Ainsi, le terme « Folie » utilisé sans adjectif ni complément de nom est surtout employé dans les approches sociologiques   (image de folie dans la société, par exemple et anthropologique). La folie selon le grand dictionnaire  psychologique (1999, p376), est une maladie de l’esprit, une déraison ou absence de raison et ce qui échappe au contrôle de celle-ci. Ce terme ancien qui désigne une manière générale de l’aliénation mentale en particulier dans ses formes psychologiques. On le trouve encore utilisé quoi que  de plus en plus rarement dans le vocabulaire psychiatrique, allié à un adjectif qui le précise.

Par exemple :     1. folie circulaire (psychose maniaco-dépressive)

  1. Folie raisonnante (délire d’interprétation) ou folie de toute personne (psychonévrose obsessionnelle).

I.2.1. CATEGORIES DES TROUBLES PSYCHIQUES

L’étude des troubles mentaux ou psychiques que nous entreprenons comporte plusieurs catégories mais nous prenons deux grandes catégories de ces dernières, à savoir : les névroses et les psychoses.

Chacune d’elle se répartissant en différents types. Ainsi les névroses se répartissent en quatre sortes ; notamment : la névrose d’angoisse, les névroses phobiques ou la phobie, l’hystérie et enfin la névrose compulsive obsessionnelle.

Quant aux psychoses, elles se divisent en trois types importants, en l’occurrence, les psychoses aigües,  psychoses chroniques et les psychoses intermittentes et bien d’autres dont la schizophrénie, la paranoïa, les psychoses maniaco-dépressives, les psychoses thymiques pour ne citer que ces catégories.

I.2.2. CLASSIFICATION DES TROUBLES MENTAUX

Deux grandes classifications des troubles mentaux existent : la première a été établie par l’organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexe, plus connue sous l’acronyme « CIM-10 ».

La seconde est le ‘’diagnostic and statistical manuel of mental disorders’’, établie par l’association Américaine de psychiatrie et dont la 5ème édition est plus connue sous l’appellation « DSM-V ».

Nous ne développons ici que les éléments du CIM-10 qui distinguent 10 groupes de troubles mentaux.

  1. les troubles mentaux organiques y compris les troubles symptomatiques.
  2. les troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de substances psychoactives (comme les drogues).
  3. la schizophrénie et les troubles délirants.
  4. les troubles de l’humeur.
  5. les troubles névrotiques et ceux liés aux facteurs de stress.
  6. les syndromes comportementaux associés à des perturbations physiologiques et à des facteurs physiques.
  7. les troubles de la personnalité et du comportement chez l’adulte.
  8. le retard mental.
  9. les troubles du développement psychologique,
  10. les troubles comportementaux et les troubles émotionnels qui apparaissent habituellement durant l’enfance et l’adolescence.

A ces 10 groupes s’ajoute un groupe sans autre précision probablement pour y classer l’un ou l’autre trouble, inclassable ailleurs. De plus, chaque groupe comporte un certain nombre de sous-groupes.

En 2014, l’organisation mondiale de la santé (OMS) va réviser cette classification et présente une 11ème version du CIM-10, le CIM-11.

Aussi, nous voyons dans la classification des troubles mentaux la déficience intellectuelle ou encore la toxicomanie. La définition du trouble mental dépendra fortement du contexte socioculturel, socio-économique et juridique d’un pays.

Ce qui est considéré comme un trouble mental dans un pays, ne le sera pas dans un autre et vice-versa. A ce titre d’exemple, de nombreux pays considèrent l’homosexualité comme étant un  trouble mental alors que dans d’autres pays l’homosexualité fait partie de la normalité. De plus, nous constatons que la définition du trouble mental a également une dimension plus temporelle.

En effet, ce qui était considéré comme un trouble mental il y a quelques années ne l’est plus forcement aujourd’hui. Pour garder l’exemple de l’homosexualité, elle était reconnue maladie mentale par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et la classification internationale des maladies avant d’être retirée en 1999.

I.1.2.1. TRAITEMENT

 Selon HEARTLANDE ALLIANCE international module de formation sur les techniques  de prise en charge du traumatisme (2016, p91), le traitement et support médicamenteux des troubles mentaux sont gérés par les Hôpitaux psychiatriques, cliniques ou autres branches spécialisées dans la santé mentale. Les services médicaux de certains pays sont principalement fondés sur un modèle médical crée pour aider à l’indépendance, au choix et au bien être personnel d’autrui dans le but de gagner un mode de vie autonome, bien que dans une minorité de cas, certains individus soient traités de force. Il existe plusieurs types de traitements et ceux-ci varient grandement selon les troubles.

  • Psychothérapie

La psychothérapie peut aider à surmonter ou à guérir un trouble mental. Il en existe de nombreux types (Heartlande alliance international 2016, p.91-92).

  • la psychothérapie cognitivo-comportementale : vise à modifier les pensées et les comportements associés à un trouble spécifique.
  • la psychanalyse : Elle amène un changement chez la personne, et peut remédier à un trouble ayant conduit à une consultation.
  • Médicaments

Selon Fr.WIKIPEDIA.org /wiki / : consulté le 3/2/2017 à 13h30, les médicaments psychotropes pour traiter un trouble mental sont décomposés en plusieurs types.

  • les antidépresseurs : sont utilisés comme traitement pour la dépression, l’anxiété et d’autres types des troubles mentaux.
  • les anxiolytiques : sont utilisés pour les troubles anxieux et d’autres problèmes liés tels que l’insomnie.
  • les neuroleptiques : sont principalement utilisés pour traiter les troubles psychotiques notamment la schizophrénie.
  • les stimulants : sont communément utilisés pour les troubles du déficit de l’attention.

Des effets secondaires ou indésirables plus ou moins importants peuvent apparaître, particulièrement lorsqu’il y a usage excessif de ces médicaments.

AUTRES

  • La sismothérapie : est parfois utilisée lorsque des cas d’interventions pour la dépression ont échoué.
  • psychochirurgie : elle est considérée expérimentalement mais assistée par certains neurologues dans des rares cas.
  • l’aide de conseillers professionnels peut également intervenir.
  • programmes de psychoéducation : qui peuvent aider les individus à comprendre et à résoudre leurs problèmes des thérapies curatives sont également impliquées dans ce programme incluant la musicothérapie, l’art-thérapie ou la dramathérapie, etc.

I.1.3. LE STRESS

Selon N.K HANYURWA cité par B.PROSPERE (2008, p14), le stress est un mot anglais qui signifie le fait d’être dans une situation critique. 

Pour H.Pièron, le stress est défini comme un état d’un organisme en train de réagir à un agent d’agression telle que la blessure, infection,...dont l’effet stressant est la douleur.

            Selon G.C Jenon et al, cité par M.MULOHWE (2017, p13), face à un stresseur, l’individu évalue de manière consciente ou inconsciente la gravité de la situation et la capacité à faire face à celle-ci.

Le dictionnaire petit La rousse (2010, p.500), définit le stress comme des agresseurs variés comme le froid, une maladie infectieuse, une intervention chirurgicale, une émotion, un choc. Il renvoie donc à une situation de douleur psychique, de souffrance d’angoisse dans un sens négatif.

            Il peut être compris comme un ensemble des réactions physiques et psychologiques dont l’organisme éprouve quand il est soumis à des fortes demandes.

I.1.3.1. les causes du stress

Le stress peut être dû à plusieurs causes à savoir selon A.PEMBELE C. (2015, p14) :

  • la guerre
  • l’éruption volcanique, le viol, les surcharges,
  • les divorces, les difficultés financières,
  • séparation avec un être cher, la perte des parents, la déception, etc.

De ce fait, nous constatons que trois sources produisent le stress, d’un côté ce sont des circonstances extérieures comme par exemple l’environnement, la famille, les études, le travail, etc. 

  • De l’autre côté, c’est la personne elle-même, c’est-à-dire sa manière de résoudre les problèmes par sa personnalité, son tempérament ou sa discipline personnelle.
  • Enfin, son efficacité au regard de l’interprétation subjective qu’il a.

Le stress est un état qui débalance l’équilibre du corps humain et qui est perçu comme un état menaçant pour l’individu. Certaines conditions psychologiques peuvent participer à l’apparition de la condition de stress chez un individu :

  • la perte de contrôle
  • la nouveauté
  • l’imprévisibilité
  • la menace à l’égo
  • l’anticipation de conséquences négatives
  • l’ambigüité de la situation.

I.1.3.2. Formes de stress

Selon C. Jacquet-Fournier (2012, p12), les agents stressants auxquels nous sommes soumis sont multiples. Leurs accumulations risquent de nous faire passer au-delà de notre seuil de tolérance. En fonction du type de facteurs conduisant au stress dépassé, on parle de stress de base, de traumatisme vicariant et de fatigue de compassion, de burn-out (épuisement professionnel) ou de stress cumulatif.

  • le stress de base : c’est le prix de l’effort consenti pour intégrer et s’adapter à une nouvelle situation. Une nouvelle relation affective, une rupture sentimentale, un nouveau travail, un déménagement, etc.
  • le traumatisme vicariant et la fatigue de compassion

Selon S.DUHOUX cité par M.NSELE (2011, p20)

Le traumatisme vicariant résulte d’une surcharge émotionnelle. Ceux qui choisissent par exemple de s’engager auprès de personnes en détresse (malade, blessés, laissés pour compter, etc) se confrontent à des situations qui leur feront éprouver des émotions intenses.Ces confrontations avec la souffrance d’autrui peuvent être à la base d’une souffrance psychologique plus ou moins importante et plus moins tardive appelée traumatisme secondaire ou traumatisme vicariant. Les effets de la traumatisation vicariante se cumulent avec le temps et peuvent conduire à l’état de fatigue de compassion. La traumatisation vicariante et la fatigue de compassion ont pour effet majeur une modification de la vie de soi et du monde.

  • le burn-out

Le burn-out ou épuisement professionnel découle de l’épuisement des mécanismes d’adaptation au stress subi dans le cadre du travail. Il affecte généralement les cadres professionnels qui assument la responsabilité de personnes et qui poursuivent des objectifs difficiles à atteindre.

  • stress cumulatif
  • le stress peut être comparé à une calculette car il additionne tout : les petites traces de la vie quotidienne, les pressions professionnelles, les situations à risque, les événements de vie, etc. Le stress cumulatif résulte soit d’une exposition prolongée au stress parfois mineur, prévisible et répétitif. on parle alors de stress chronique.

                  Stress normal ; Eustress et distress

  1. stress normal

La réaction de stress normal se déroule en 4 phases.

  • une phase d’alarme : Des moyens de dépenses sont mobilisés pour réagir rapidement à l’agent stressant. le stress cause l’apparition de réaction physique et psychologique caractéristiques. Au niveau somatique, le rythme cardiaque s’accélère, la respiration se fait plus rapide, les muscles se tendent, les effets psychiques se traduisent par la vigilance, l’euphorie, un sentiment de détresse ou d’oppression.
  • une phase de résistance : lorsque l’agent stressant résiste, la défense est maintenue et les réserves d’énergie nécessaires sont reconstituées. les premiers signes physiques de la réaction de l’alarme ont disparu. le corps s’adapte et la résistance s’élève au dessus de la normale.
  • phase d’épuisement : lorsque l’exposition au stresseur se poursuit trop longtemps, les défenses s’effondrent. la personne n’est plus capable de répondre adéquatement à la situation stressante et des symptômes caractéristiques apparaissent.
  • phase de récupération : Quand l’agent stressant est géré, la tension baisse, la personne se détend et peu à peu les réserves énergétiques se reconstituent. Cette réponse de l’organisme en situation difficile est donc naturelle, normale et utile à la survie.
  1. Eustress et distress

Le terme générique de stress recouvre deux catégories de réaction : d’une part les réactions normales, adaptatives et d’autre part les réactions  de stress dépassé inadéquate ou inadapté.

I.1.2.3. Les conséquences de stress

Selon Heartland Alliance International (2016, p.26-29)

 Les principaux symptômes peuvent se diviser en quatre catégories :

  1. les symptômes d’ordre physique(ou psychosomatique) : migraines, maux de tête, tensions musculaires, nausées, vomissement, battement accéléré du cœur, etc.
  2. les symptômes d’ordre psychologique : manque de concentration, trouble de mémoire indécision, découragement, trouble du sommeil.
  3. les symptômes d’ordre émotionnel : irritabilité, mauvaise humeur, dépression, perte de confiance en soi…
  4. les symptômes d’ordre comportemental : consommation accrue de l’alcool, des drogues, la baisse de désir sexuel, refus de compagnie (isolement), agitation…

I.1.4. LE TRAUMATISME

Selon le Dictionnaire médical (2011, p.20), le traumatisme est défini comme étant un ensemble des perturbations locales et générales engendrées par un trauma ( toute blessure) ou lésion produit sur une portion limitée de l’organisme par une action violente, extérieure à cet organisme. Le traumatisme est un terme apparent à la situation stressante. Il est vu comme une des perturbations mentales ou émotionnelles et également connue sous le nom de choc.

L’individu en situation traumatique est incapable de faire face à quelque chose qui lui arrive, car les souvenirs de l’événement persistent et leurs effets se font sentir pendant des longues durées.

Selon le Dictionnaire de psychologie (1999, p.20), le traumatisme est un état de stress dont la cause est extérieure à la personne confrontée à la mort et qui est associée à un sentiment d’angoisse profonde. Quant à nous, le traumatisme est un état de perturbation émotionnelle ou une blessure psychique engendrée par un stress néfaste auquel l’individu a difficile de faire face.

I.1.4.1 Causes du traumatisme

Nous pouvons distinguer les causes du traumatisme en deux catégories principales.

Selon le module de formation sur la technique de prise en charge du traitement de Heartland Alliance International (2016, P26-29).

  1. les événements qui sont traumatisants pour tout le monde
  • la guerre
  • abus, émotif, physique ou sexuel dans l’enfance,
  • avoir subi ou assisté à des actes de violence,
  • viol ou tentative de viol,
  • lésion ou maladie dévastatrice,
  • la mort d’une personne proche.
  1. les événements communs douloureux, inattendu qui peuvent engendrer le traumatisme et que souvent on sous évalue :
  • accident de voiture de légère importance,
  • intervention médicale ou dentaire invasive,
  • catastrophes naturelles,
  • maladie, surtout avec fièvre haute,
  • intoxication,
  • abandon, surtout le cas des enfants,
  • accouchement difficile pour une femme,
  • exposition aux températures extrêmes (froid, chaux),
  • immobilité prolongée, surtout pour les enfants (plâtre, bandage fort).

I.1.4.2. Les symptômes du traumatisme

Les symptômes se rapportent aux divers signes qui accompagnent un individu traumatisé.

Comment les reconnaître alors ?

On peut les reconnaître par :

  • Les signes physiques : douleur physique, fatigue, maux de tête, nausée, insomnie, manque d’appétit, vertige, perte de poids, faiblesse, vomissement. la victime va à la toilette à tout moment, elle perd de sensibilité, elle manque de concentration de l’attention.
  • sèchement du comportement : agressivité, repli sur soi, l’alcoolisme, trouble des parôles, l’impatience, attitude assez faible.
  • Signes d’émotion : anxiété, crise de panique très forte, manque d’assurance, perte de contrôle des émotions. Pour ce qui concerne les troubles de stress post-traumatiques, le diagnostic repose normalement sur trois éléments, à savoir :
  • le syndrome d’intrusion ou la reviviscence : revivre de façon répétée les souvenirs de l’expérience traumatisante au moyen des images, d’odeurs, des sons, et des sensations.
  • syndrome d’évitement : éviter tout ce qui rappel le traumatisme, mettre en veilleuse ses émotions, se détacher. ces réactions sont liées à l’incapacité d’éprouver du plaisir et à un retrait général de la vie.
  • syndrome d’hyperéveil : un schéma d’éveil mental accru, caractérisé par l’hypervigilance, l’irritabilité des problèmes de mémoire et de concentration, des troubles de sommeil et une réaction de sursaut exagérée. Se basant sur les stades évolutifs du traumatisme, les symptômes sont déterminés en fonction du moment de leur apparition par rapport à l’incident traumatique.

D’après l’UNICEF (2013, p40), ces symptômes évoluent comme suit sur une échelle du traumatisme :

3 à 7 jour   1 mois                   3 mois                         6 mois                    12 mois

I.C et EC    SA                         ST                            SPT                             D.A

Il s’agit :

  • De l’état de choc(EC) : après l’incident critique (IC) ou traumatique, il y a état de crise réactionnelle par oxystique, la durée est de 3 jours à une semaine. les événements, les émotions, les impressions sont au premier plan ;
  • Du stress aigüe (SA) : jusqu’à 1 mois, la victime a encore des réactions intenses mais les symptômes ont tendance à diminuer, se dissipent peu à peu, les émotions émergent de même que le besoin raconté ;
  • Du stress traumatique (ST) : à 3mois, la victime a développé des mécanismes d’adaptation mais les réactions physiques et psychologiques deviennent sélectives et se focalisent sur certains troubles comme la fatigue, l’insomnie, etc ;
  • Du stress post-traumatique(SPT) : à 6 mois, les survivants développent des réactions inhabituelles ou manifestes des symptômes liés à l’incident traumatique et non amélioré ou amendé. On parlera alors du syndrome du stress post-traumatique. le propre de ce syndrome est que la victime revit cet événement au travers des rêves ou des souvenirs. Parfois ces souvenirs surviennent de façon très soudaine et la victime revit la totalité de son expérience (Flash-back). Ceci en plus d’autres symptômes, tels que l’engourdissement des réactions émotionnelles, l’évitement des lieux et des personnes en rapport avec les évènements, le sursaut, l’hypervigilance, etc ;
  • De la date anniversaire (DA) : de 12 mois à 18 mois, si les symptômes persistent ou réapparaissent, il ya risque de transformation du stress en troubles profonds de la personnalité ou en maladies psychosomatiques et/ou mentales possibles d’un traitement médico-psychologique spécialisé avec référence.

A propos du syndrome du stress post-traumatique, il est un trouble anxieux déclenché par un évènement très stressant et vécu comme traumatisant que la personne revit plusieurs fois à travers les souvenirs et des rêves comme cela venait d’être dit ci-haut. Il s’agit d’un syndrome récent dans la classification psychiatrique, dont les racines se sont développées au 20è siècle sous l’appellation des traumatismes psychiques ou névrose traumatique.

I.1.4.3. TYPES DES TRAUMATISMES

Selon Fr WIKIPEDIA.org/WIKI/ consulté, le 3/2/2017 à 13h30, il existe plusieurs types des traumatismes mais nous nous sommes intéressés surtout à ceux qui cadrent avec notre travail.

I.1.4.3.1. TRAUMATISME PSYCHIQUE

Selon le grand Dictionnaire de la psychologie la rousse (2000, p.965), le traumatisme psychique est un événement subi par un sujet qui en ressent une très vive atteinte affective et émotionnelle. C’est un traumatisme qui peut être naturel comme celui provoqué par le séisme et l’éruption volcanique, les guerres, le vol, etc.

Conséquences

Lorsqu’il y a eu traumatisme psychologique, des troubles peuvent apparaitre de manière transitoire ou durable.

Exemple :

  • le trouble du sommeil (l’insomnie)
  • le trouble de l’humeur (la dépression, la manie, etc)

Pour  prévenir et éviter le développement de l’état de stress post-traumatique aux victimes de celui-ci, on doit rapidement faire le « debriefing » que l’on définit comme étant une technique d’interview thérapeutique qui se fait après l’événement violent.

I.1.4.3.2. TRAUMATISME PHYSIQUE

C’est un traumatisme causé par des évènements artificiels tels que : les fractures, les brûlures, les plaies, etc.

I.1.4.3.3. TRAUMATISME VICARIANT

Selon S.DU HOUX cité par M.NSELE (2011, p20), le traumatisme vicariant c’est un traumatisme psychologique sans relation avec un traumatisme direct mais consécutif aux constats avec une personne traumatisée.

Conséquences du traumatisme vicariant

A ce niveau, le thérapeute ou personnel soignant manifeste des effets traumatiques dont la classification est la suivante :

  1. SUR LE PLAN COGNITIF
  • Difficulté à se concentrer ;
  • Diminution de l’estime de soi ;
  • image des évènements traumatiques, des orientations, confusion…
  1. Sur le plan émotionnel
  • sentiment d’impuissance,
  • colère, peur, tristesse, dépression
  1. Sur le plan comportemental
  • Dépendant, impatient, repli sur soi, trouble du sommeil, cauchemars, tendance à prendre des choses…
  1. Sur le plan spirituel
  • colère contre Dieu,
  • Désespoir profond.
  1. Sur le plan interpersonnel
  • S’écarter de ses amis,
  • intolérance, solitude.
  1. Sur le plan physique
  • Etat de choc,
  • Transpiration, difficulté à respirer, etc.

Cependant, un individu peut faire l’expérience d’un événement qui lui serait traumatisant alors qu’un autre individu peut ne pas souffrir d’un traumatisme lors du même événement.

Après les détails faits sur les différents types de traumatismes cités ci-haut, nous trouvons que les femmes et les enfants sont souvent attaqués par le traumatisme psychique suite à cet événement.

I.1.5. DIFFICULTES ASSOCIEES

La personne victime du traumatisme vit un pénible sentiment de culpabilité du fait d’avoir survécu, de ne pas avoir réussi à sauver des gens par rapport à ce qu’elle a dû faire pour sauver leur vie, pour ne pas avoir réagi comme elle aurait voulu souvent de façon intense une grande révolte, de l’agressivité, un désir de vengeance et un sentiment d’injustice.

      Les individus souffrant d’un stress-traumatique sévère disent à peu près tous que même si l’entourage offre une bonne écoute, il arrive un moment où ils ne veulent plus en parler. Ils vivent dans l’impasse de cette lourdeur, leur entourage psychologique est souvent la personne qui a coutume à en parler.

Les gens souffrant d’un stress post-traumatique dû à des événements tels que le deuil des personnes chères, deuil de leur propre santé, des douleurs constantes, des problèmes financiers, des tracasseries judiciaires, des violences sexuelles. Ce traumatisme a plusieurs définitions, c’est l’effet d’un événement au cours duquel les défenses physiques ont été submergées.

I.1.6. LA RESILIENCE

La résilience est un phénomène psychologique qui consiste pour un individu affecté par un traumatisme à prendre un acte de l’événement traumatique pour ne plus vivre la dépression et se reconstruire.

      La résilience est un terme psychologique qui caractérise la capacité à l’angoisse, l’inquiétude, la peur, la crainte.

Pour C. MARC (1988, p1), l’anxiété semble donc être plus qu’une simple inquiétude.

Les patients anxieux se plaignent par fois de leurs tempéraments, le vivent comme un handicap. Un tel tempérament peut entrainer des inconvénients mais par ailleurs leurs recherches perpétuelles, leurs insatisfactions les amènent à des decouvertes et à des réalisations non négligeables et appréciables.

I.2. PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE

I.2.1.  Situation géographique

L’HGR/KALONGE est situé dans le village de Lushenyi, localité de Cifunzi, groupement de Kalonge, collectivité de Buhavu, territoire de Kalehe, Province du Sud-Kivu.

L’HGR de KALONGE est limité :

  • Au nord par la zone de santé de Bunyakiri ;
  • Au Sud par la zone de santé de kaniola ;
  • A l’ouest par la zone de santé de Muhungu/Shabunda ;
  • A l’Est par la zone de santé de kabare.

I.2.2.  Situation historique

            En 1962, l’HGR de Kalonge avait débuté ses activités par une maternité puis un centre de santé sous l’initiative des missionnaires protestants d’origine Norvégienne :

  • Mr Martin LIVENGSEN
  • Mademoiselle DAMARY TROB

La supervision était à cette époque assurée par l’HGR/KAZIBA qui envoyait des médecins dans cette institution sanitaire.

L’HGR/KAZIBA mobilisait un personnel infirmier dans cette institution sanitaire ( centre de santé) qui prenait en charge toute la population de kalonge estimait l’environ à 50000 habitants et même celle de collectivités voisines ( Shabunda, Bunyakiri, Nindja et Kabare).

Vers 1977- 1986, les médecins de kaziba faisaient de centres de santé de kalonge.

 Voici, une liste nominative de la succession des cadres infirmiers :

  • En 1962
  • SIMON NYUNDO
  • PAUL KAHINDO
  • ALPHONSE SAA
  • MITINGANO
  • MURHAGANE
  • LUBERWA KATERA SEMUCYO
  • En 1986
  • SEPT KAGABO KAFAYO
  • BYEMBA WATUTA
  • BAFULWA MUNGANGUZI

La succession des cadres médecins,

  • Dr Liévin BUHENDWA BIKALI (2000),
  • Dr louis KEMBA
  • Dr Maurice KIKATHO du 03/04/2006
  • Dr Janvier BENGE
  • Dr carl BASEME du 12/01/2010
  • Dr christpghe du 12/01/2010
  • Dr PANZU NIMI Février /2012
  • Dr PICASSPO MUZUSANGABO

I.2.3. Organisation matérielle

L’HGR/KALONGE se trouve dans un enclos en matériaux semi-durables avec une entrée unique surveillée par un huissier. L’HGR/KALONGE comporte 7 blocs dont 6 blocs en matériaux durables et 1 bloc en planche (Bois) plus 6 installations sanitaires à multiples portes. Il contient un nombre de plus de 10 robinets et tanks en plastiques pour conservation d’eau.

L’HGR/KALONGE est alimenté en énergie électrique par un générateur à essence ensuite le déclenchement des panneaux solaires pour la supplémentation en énergie.

L’intérieur de chaque bloc est bien équipé selon l’usage réservé à cette fin et l’amélioration en émerveillera plus.

I.2.4. Organisation Administrative

L’HGR/KALONGE est géré par une administration complexe qui comprend : un conseil d’Administration, un conseil de gestion, un comité de Direction, un Médecin Directeur qui a sa responsabilité, qui surveille l’Administrateur gestionnaire, le Directeur de nursing.

L’Administration  gestionnaire contrôle à son tour le comptable, la caisse, le secrétaire, l’informatique, archive, le charroi.

Le DN contrôle  à son tour : pharmacie, santé mentale, IMAG, chirurgie, gynécologie, pédiatrie, MI (Hβ<fest), labo.

I.2.5. La vie sociale 

Le HGR/KALONGE organise les soins de santé de qualité accessible à tout le monde sans discrimination de genre, profession, de religion ou d’obédience politique ;…

Le souci majeur, du HGR/KALONGE est le service souple, rapide, efficace avec un souci emphatique.

I.2.6. Fonctionnement de l’HGR/KALONGE

Il regroupe en son sein plusieurs services pour le bien être d ses activités dont nous citons :

  • le service de la sentinelle s’occupe de la sécurité à l’entrée lors d’une visite à l’HGR/KALONGE
  • le service de réception : se trouve en contact avec le service de triage.
  • le Service d’urgence : service où les malades prennent le tout premier soin, ils y restent quand il s’agit d’un cas grave nécessitant une observation particulière, bien après un peu d’accalmie, on les achemine en médecine interne.
  • service de consultation : presque les malades prennent un tout premier soin, ici, ces malades y restent quand il s’agit de cas graves. Après diminution des maladies, c’est maintenant qu’ils se rendent au service de consultation médicale

I.2.7. Consultation infirmière

C’est un service chargé d’écrire les quantités des médicaments que l’on doit consommer.

I.2.8. Le service de Buanderie

C’est un service de lessivage et nettoyage.

I.2.9. Le service de pédiatrie

C’est un service qui s’occupe des enfants de 30 jours jusqu’à 14 ans en leur donnant des soins qualitatifs.

I.2.10. Le service de Biniola ou maternité d’attente

C’est un service où restent les femmes gestantes attendant l’accouchement.

I.2.11. Le service de labo 

Ici, on y reçoit tous les malades pour l’examen des selles, sang, urine,…

I.2.12. La pharmacie de l’Hôpital

Dans ce service, on retrouve le centre de tous les médicaments. Ce service ravitaille tous les autres quantitativement et qualitativement.

I.2.13. Le service de C.P.O.N

Consultation post-natale, chargé de l’accouchement.

I.2.14. Le service de l’INTI 

Unité nutritionnelle thérapeutique intensive, qui s’occupe des enfants kwashiorkorisés et des marasmes. L’hôpital fonctionne malgré des multiples difficultés qu’on y trouve. Cet hôpital a comme ressources humaines :

  • Trois médecins,
  • un Administrateur gestionnaire (AG) proposé à la pharmacie, les techniciens du Labo, les infirmiers, les nutritionnistes, les accoucheuses et les hygiénistes.

I.2.15. Le service de santé mentale

Ce service s’occupe de l’écoute de toute personne avec traumatisme et autres activités sous forme des thérapies psychosociale ou éducative.

I.3.15. Organigramme de l’HGR/KALONGE

CA

 


I.3. TRAVAUX ANTERIEURS

            Lorsqu’un chercheur entame un travail scientifique, il est au moins probable que le sujet ait fait une étude par quelqu’un d’autre au moins en partie ou individuellement.  Etant donné que nous ne sommes pas le premier à traiter ce sujet, il est important de souligner quelques idées des prédécesseurs afin de montrer ce que nous allons y amener comme contribution par rapport à ceux qui l’ont déjà abordé.

En se référant à certains ouvrages et travaux de nos prédécesseurs qui ont abordé l’un ou l’autre aspect ayant trait à notre sujet, nous osons croire qu’avec la contribution de chacun, cette partie axée sur l’état de la question réussira et sera bénéfique pour les chercheurs qui auront à nous lire.

  1. BAGALWA BUHENDWA (2011, p3), la perception de la santé mentale et des maladies mentales par quelques habitants de la ville de Bukavu. Il s’est fixé comme objectif de savoir comment les habitants de la ville de Bukavu perçoivent la maladie mentale. L’intérêt de son sujet  s’est focalisé sur l’illusion de la perception de la maladie mentale et la santé mentale pour lesquelles on attribue certaines réalités de la vie telle que : les besoins non satisfaits, déception, viol, divorce, forces magiques visibles et invisibles,… il s’est servi des questions suivantes pour son sujet :
  • Comment ou de quelle façon quelques habitants de Bukavu perçoivent-ils la santé mentale et la maladie mentale ?
  • Qu’est-ce qui est à la base ou à l’origine de ces maladies mentales ?
  • Quels sont les critères auxquels on peut recourir pour parler de la maladie mentale ou de la santé mentale ?

Il s’est fondé sur la population de Bukavu regroupée en catégories scientifiques en utilisant comme méthode de l’investigation, la technique documentaire et celle d’entretien.

 Il est arrivé aux résultats suivants :

  • la maladie mentale trouve l’origine dans la transgression de normes coutumières et cultures (56,3 %) et héréditaire (71 %),
  • le recours aux guérisseurs peut amener la guérison au problème de la maladie mentale à 58 % et la prière 54,5 %.

Le rapport entre son sujet et notre sujet est que les deux sujets s’orientent dans le domaine la santé mentale.

  1. BAKOMEZI BALANGALIZA.G (2011-2012), étude des facteurs à la base des troubles mentaux fréquents dans la ville de Bukavu, (cas de centre psychiatrique Karhale SOSAME). Il s’est fixé comme objectif de détecter les facteurs qui sont à la base des troubles mentaux fréquents chez certaines personnes dans la ville de Bukavu ainsi que d’établir les mécanismes pouvant aider à lutter contre les problèmes qui gangrènent la population, il s’est servi des questions suivantes :
  • Quels sont les facteurs à la base des troubles mentaux chez certaines personnes dans la ville de Bukavu ?
  • Quels mécanismes pouvons-nous, utiliser pour lutter contre ces troubles mentaux dont certaines personnes sont victimes dans la ville de Bukavu ?

Il s’est fondé sur la population de Bukavu regroupée en catégories scientifiques et a utilisé les techniques documentaires, l’interview libre et le questionnaire sous forme d’un guide d’entretien.

Il est arrivé aux résultats suivants :

  • L’hérédité est le facteur principal des troubles mentaux à 80% et l’excès des doses médicamenteuses comme facteurs physiologiques des troubles mentaux à 70% ;
  • Les facteurs environnementaux comme : des problèmes sociaux, la vulnérabilité, le chômage, le décès, les drogues, la déception, l’abandon, le manque d’affection, la peur, la violence sexuelle presqu’à 100%.

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