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CHAP I GENERALITES

I.1 GENERALITES SUR L’EAU

I.1.1 L’origine de l’eau : cycle de l’eau

L’océan est un grand réservoir d’eau. En surface, l’eau s’évapore, s’élève dans l’atmosphère, se condense en fines gouttelettes et forme des nuages. Les nuages sont transportés par le vent et distribuées au-dessus des océans et des continents.

        Dans la zone où se forment des courants ascendants, les masses d’air humides se refroidissent la vapeur.

L’eau sous forme de pluie ou de neige, retourne directement à l’océan ou bien se répand sur le continent et arrose  plus particulièrement les zones d’altitude et les chaines de montagne.

        L’eau s’écoule par gravité, des régions hautes vers les régions basses. Une partie de cette ruisselle à la surface du sol, une autre partie s’infiltre, une troisième s’évapore et regagne l’atmosphère.

        L’eau qui s’infiltre, alimente les nappes ou les réservoirs souterrains et circule lentement vers l’exutoire pour grossir les ruisseaux, les rivières ou les fleuves et rejoindre finalement l’océan.

 Un flux permanent d’eau s’établit à la surface de la terre, d’un réservoir à l’autre.

 Tout provient de l’océan et tout y retourne d’une manière ou d’une autre: ceci constitue le cycle de l’eau, l’énergie nécessaire à maintenir les masses d’eau en mouvement est l’énergie solaire et le point de départ du cycle de l’eau est l’évaporation, un phénomène thermique. (UN, 2005)

I.1.2 Eaux souterraines

Lorsque la ressource provient des nappes phréatiques, les prélèvements se font au moyen de puits ou de forages. Les puits sont de grands diamètres et de profondeurs peu élevées car ils permettent de capter l'eau à faible profondeur.

Attention : Pour la mise en place d'un forage une autorisation d'établissements classés est obligatoire (ONU, 2005).

I.1.3 Eaux de source

Les eaux de source sont captées au niveau de leur résurgence. L'eau s'écoule par gravité dans le drain jusque dans la chambre de captage puis est amenée dans un réservoir en contre-bas avant d'être traitée. Attention : Pour le prélèvement d'eau de surface une autorisation de cours d'eau est requise (ONU, 2005).

I.1.4 Eaux superficielle

Les eaux de surface peuvent être prélevées dans des cours d'eau, ou dans des retenues naturelles ou artificielles. Souvent les retenues d'eau artificielles sont créées pour l'alimentation en eau potable d'une ou plusieurs collectivités. Elles peuvent aussi dans un second temps servir de base de loisirs (ONU, 2005).

I.1.2 Importance de l’eau

L’importance de l’eau pour la vie et comme composant de l’écosystème mondial n’est plus à démontrer. Cette ressource qui répond aux besoins fondamentaux de l’homme est un élément-clé du développement, en particulier pour générer et entretenir la prospérité par le biais de l’agriculture, de la pêche, de la production d’énergie, de l’industrie, des transports et du tourisme. En outre, l’eau est vitale pour tous les écosystèmes du monde. Cependant, dans les faits, nous faisons face à une crise mondiale de l’eau.

L’eau est nécessaire non seulement comme boisson mais aussi pour la préparation des aliments, les soins des animaux domestiques, l’irrigation des cultures, l’hygiène corporelle, les soins aux malades, le nettoyage, le lavage et l’élimination des déchets (UN, 2005).

I.1.3 L’importance de l’eau en agriculture

L’eau est un facteur de production essentiel en agriculture. La production de biomasse est inextricablement liée au besoin d’eau douce et le bétail dépend de l’eau pour pouvoir s’abreuver. Les plantes absorbent l’eau, la stockent dans leur tiges et leurs feuilles et la rejettent dans l’atmosphère par transpiration un processus qui influence positivement les conditions microclimatiques. Les plantes sont capables de convertir l’eau « bleue » stockée au niveau de leurs cellules en eau « verte ». Les sols recouverts de végétaux ont une capacité d’infiltration plus importante et des taux d’humidité plus élevés, ce qui permet de réduire le ruissellement. Sur des terres abandonnées, en particulier en cas de désertification, la capacité à retenir l’eau est bien plus faible et disparaît complètement une fois que le sol est imperméabilisé. 5La distance varie suivant les pays : les documents sectoriels la fixent généralement entre 500m et 1 km.

Des besoins en fonction des usages

Les besoins en eau considérés dans un projet d’accès à l’eau potable sont principalement ceux liés à la consommation humaine, utilisés par ordre d’importance pour :

- la boisson

- le lavage et la cuisson des aliments

- l’hygiène corporelle

- le lavage de la vaisselle et du linge

En outre, les besoins à prendre en compte ne se limitent pas aux seuls usages domestiques. Le service peut également répondre aux besoins des activités économiques souvent agricoles en milieu rural (élevage, maraîchage, etc.) et à ceux des

établissements sociaux et administratifs tels que les écoles, les centres de santé, etc.

Estimer la couverture des besoins

Dans de nombreux cas, des données sur l’accès, la qualité et la disponibilité de la ressource en eau existent déjà. Pour les obtenir, il est nécessaire de prendre attache avec les services techniques de l’hydraulique ou de la collectivité territoriale concernée. Si ces données ne sont pas disponibles ou sont à réactualiser, il est possible de faire appel à des prestataires ou partenaires extérieurs : cabinets privés ou ONG spécialisés qui procèderont à un inventaire précis des infrastructures et un bilan de la desserte sur la zone ciblée par le projet.

L’inventaire

L’inventaire consiste à collecter des données sur :

- la démographie : effectifs, structures et taux de croissance de la population

- les infrastructures socio-économiques qui peuvent être raccordées à un réseau d’eau potable (marchés, écoles, centres de santé…)

- les infrastructures hydrauliques existantes : ouvrages de captage, équipement d’exhaure, ouvrage de stockage, ouvrages de distribution publics et privés

- les ressources en eau existantes (quantité, qualité)

- les sources d’énergie possibles.

I.2 GENERALITES SUR LA QUALITE DE L’EAU

L'eau potable est une eau qui ne doit pas porter atteinte à la santé humaine. L'eau potable est contrôlée de façon très stricte et doit respecter des valeurs limites pour différents paramètres. Ces valeurs limites sont calculées de façon à ce que la santé ne soit pas mise en danger même si l'on ne consomme que de l'eau du robinet durant toute sa vie. L'eau potable doit satisfaire des paramètres organoleptiques, c'est-à-dire qu'elle doit être agréable à boire, claire et sans odeur. Elle doit également respecter des paramètres physico-chimiques (température, acidité, oxygène,…) et microbiologiques. Les substances indésirables et toxiques sont aussi contrôlées. (www.wikipedia.org/wiki/eau)

                      La qualité des eaux des réseaux publics varie bien sûr en fonction des lieux.

Les procédés existent et s’améliorent d’année en année pour produire de l’eau potable d’excellente qualité à partir des eaux des milieux naturels, superficielles ou souterraines. La vigilance dans le contrôle est ici la principale garantie. (www.wikipedia.org/wiki/eau).

                        Les traitements d’eau dans les stations de traitement désignent les installations qui permettent de décrire et de caractériser les opérations subies par l’eau depuis son extraction de la ressource naturelle jusqu’au point de mise en distribution dans le réseau. La majorité des eaux extraites du milieu naturel subit un traitement avant d’être distribuée à la population.

Le traitment de l’eau vise un double objectif :

  • l’élimination des agents chimiques ou biologiques susceptibles de constituer un danger à court, moyen ou long terme pour la santé des consommateurs ;
  • le maintien de la qualité de l’eau tout au long de son transit jusqu’au robinet du consommateur.

Les traitements appliqués à l’eau brute peuvent aller de la simple désinfection jusqu’à des traitements complets au sein de filières complexes du type : prétraitements (dégrillage…), coagulation, floculation, décantation, filtration, ozonation, affinage (charbon actif), désinfection finale de l’eau. (Eau potable en France, 2002-2004)

La tendance actuelle en Europe est de fabriquer de l’eau potable à partir d’eaux brutes le moins polluées possibles en choisissant de prélever la ressource dans des bassins où des mesures de protection exigeantes sont imposées.

       Les préfets peuvent prendre des arrêtés d’interdiction de consommation si nécessaire. Copa-Cogeca,

I.3GENERALITES SUR L’ACCES A L’EAU DANS LES MILIEUX RURAUX

L’accès à l’eau est défini comme la disponibilité d’un point d’eau à moins de 200 mètres d’habitation.(IRAD, 2005)

L’accès à l’eau potable fait partie des axes stratégiques majeurs parmi ceux identifiées par la réduction de la pauvreté. La communauté internationale s’est fixée comme objectif de réduire de moitié la portion de la population qui n’a pas accès à l’eau potable d’ici 2015. L’état de lieu fait en 2008, a relevé un taux d’accès à l’eau potable en zone rurale corrigé de 52% pour 2005.(PN-AEPA, 5 mai 2011)

L‘eau est indispensable à la vie, et pourtant un ensemble de facteurs en réduisent toujours plus la disponibilité: croissance démographique, production agricole, pauvreté, mauvaise gestion des ressources en eau ou troubles politiques.

Les ressources en eau potable se raréfient sur terre, alors que les besoins s‘accroissent au jour le jour.

Les besoins en eau augmentent sans cesse à cause de la croissance démographique, du développement de l‘industrie et l‘accroissement des activités humaines qui à leur tour engendrent une pollution des ressources disponibles les rendant ainsi impropres à la consommation.

La pollution de l‘eau engendrée par le développement de l‘industrie et la diversité des activités humaines a fait qu‘aujourd‘hui, l‘eau potable est devenue une denrée rare surtout dans les pays en développement. L‘eau est une ressource aussi précieuse que vitale et les hommes doivent en disposer en quantité et en qualité.

 Selon l‘Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) 2,6 milliards de personnes dans le monde n‘ont pas accès à l‘eau potable et 1,8 millions dont 90% d‘enfants de moins de cinq ans en meurent chaque année surtout dans les pays en développement où les mesures d‘hygiène et les infrastructures sanitaires de base sont insuffisantes ou inexistantes et 80 % des causes de morbidité dans le monde sont d‘origine hydrique. L‘accès à une eau de boisson salubre et à des moyens d'assainissement de base sont donc essentiels pour assurer la santé. L‘amélioration de la qualité de l'eau de boisson permettrait de réduire les risques de maladies infectieuses à transmission hydrique. Les maladies liées à la contamination de l‘eau de boisson représentent une charge considérable pour l‘humanité. Les interventions visant à améliorer la qualité de l‘eau de boisson apportent des bénéfices notables en matière de santé. (Anonyme, 2000)

I.4 Bref aperçu sur l’accès à l’eau au Sud-Kivu

Le Sud-Kivu étant une région montagneuse, les réseaux sont alimentés par gravité car les sources sont toujours situées en altitude par rapport aux villages à desservir.

Les systèmes sont donc très simples puisqu’il s’agit de rassembler les filets d’eau dans un bac collecteur, de les diriger ensuite vers un réservoir qui permet la mise en charge du réseau sans passer par un pompage. Le coût du service de l’eau est donc réduit à sa plus simple expression. Lorsque le dénivelé entre la source et les zones alimentées est trop grand, des brises-charges sont construits afin de diminuer la pression de l’eau.

Quatre petits réseaux sont installés sur l’Ile d’Idjwi située au milieu du lac Kivu. Six autres réseaux, plus importants, sont construits dans les territoires de Kabare et de Walungu. La population totale alimentée par ces 10 réseaux est de 102.000 personnes. (CTB RD. Congo, 2010).

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