0.1. Problématique
Le besoin d’acquisition des matériels et fournitures (consommables) se pose dans les organisations. En effet, pour être rationnelles, celles-ci doivent assurer le suivi quant à l’acquisition et à l’usage des matériels et fournitures par des moyens et outils de gestion adéquats.
Etant donné les caractéristiques des stocks (épuisables et renouvelables), la nécessité de les renouveler est un impératif et une urgence qui n’épargne pas les gestionnaires de la Banque Centrale du Congo/Direction provinciale de Bukavu pour leur permettre la réalisation de leurs tâches quotidiennes.
Cependant, les outils et moyens mis en œuvre pour la gestion des approvisionnements et des stocks des matériels et fournitures à la direction provinciale de Bukavu sont inappropriés, vu l’évolution technologique.
En effet, la tenue manuelle des bons de commande, fiches de stocks, réquisitions, tableaux comparatifs des prix et autres documents nécessaires est une source de lenteur et d’erreurs dans l’exécution des tâches quotidiennes. Tous les documents à leur disposition sont des pré-imprimés qu’ils complètent manuellement. Parfois on trouve des rubriques incomplètes, des ratures mais aussi la perte des certaines informations pourtant nécessaires.
De ce qui précède, nous nous posons une série de question qui guidera nos pas tout au long de notre travail :
Dans le cadre de notre travail, nous émettons l’hypothèse que le recours aux outils et moyens de traitement automatique de l’information aiderait la Banque Centrale du Congo/Bukavu à mieux gérer ses approvisionnements, à assurer le suivi des matériels et des fournitures, lui évitant ainsi les risques de rupture de stock, un stockage dépassant le seuil désirable ainsi que la lenteur et les erreurs dues à la tenue manuelle des fiches. De ce fait, l’automatisation des approvisionnements permettra à la BCC/Bukavu d’obtenir des informations précises sur la quantité de matériels et fournitures en stock et celle qu’il faut acheter, ainsi que sur les statistiques de consommation par service et/ou par période.
Pour aborder ce sujet, nous avons parcouru quelques travaux de nos prédécesseurs.
Il a constaté que la méthode utilisée dans la gestion des stocks est celle communément appelée FIFO (First In First Out, en français premier entrée premier sortie) et que le stock minimum des matières premières est celui couvrant la période de quatre mois qu’il a expliqué par des tableaux de prévision et rythme de consommation illustrant les différentes étapes.
L’auteur a fini par l’évaluation des coûts d’approvisionnement et a constaté qu’au cas où l’entreprise réduit ses charges d’approvisionnement, elle maximise son profit tout en tenant compte du niveau des prix sur le marché, du niveau de la demande, du rendement des facteurs de production et de la répartition des coûts.
En nous inspirant de ces travaux, nous allons, en ce qui nous concerne, nous orienter plus vers la
conception et le développement d’un logiciel permettant un suivi adéquat des
approvisionnements (achats), le stock et l’affectation des matériels et fournitures, non pas dans un but du lucre, mais plutôt pour usage final dans les services à la Banque Centrale du Congo/Direction provinciale de Bukavu.
Le choix porté sur la « GESTION AUTOMATISEE DES APPROVISIONNEMENTS EN MATERIELS ET FOURNITURES. Cas de la BCC/Bukavu » est très significatif dans la mesure où nous voulons analyser et apporter, selon que nous le pouvons, la solution aux problèmes résultant de la mauvaise gestion des matériels et fournitures dans les entreprises en général et à la Banque Centrale du Congo direction provinciale de Bukavu en particulier.
Le souci majeur qui nous anime est de montrer que l’automatisation des approvisionnements est d’une importance capitale dans la prise de décision et l’usage des matériels. Elle permet sans doute d’éviter des erreurs et de la lenteur dans la prise de décision. Ce travail constitue aussi un point de départ pour tout scientifique qui orientera ses recherches dans le même angle d’idées.
Notre travail se limite aux opérations d’acquisition, de stockage et d’affectation des matériels et fournitures au sein du service Administration de la Banque Centrale du Congo Bukavu et s’étend sur la période allant de juillet 2011 à juillet 2012, soit une année.
Hormis l’introduction et la conclusion générales, notre travail se subdivise en deux chapitres : Le chapitre premier présente le cadre théorique du travail, des généralités sur la BCC/Bukavu et sur les approvisionnements. Le chapitre deuxième concerne la conception d’un système d’information informatisé, la modélisation, l’implantation et la présentation du logiciel.
Pour nous permettre d’atteindre nos objectifs, nous évoquons, sous ce point la méthode que nous avons utilisée, à savoir la méthode MERISE. « MERISE est un acronyme signifiant Méthode d’Étude et de Réalisation Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les Systèmes d’Entreprise. Elle est une méthode de conception, de développement et de réalisation de projets informatiques qui date de 1978-1979, issue des travaux de Hubert Tardieu» [KAS2012].
Nous avons usé de cette méthode pour l’analyse et la compréhension des problèmes, la décomposition de ces problèmes dans les différents cas, mais aussi pour produire les différents modèles nécessaires pour notre travail.
Quant aux techniques de recherche, il sied d’énumérer :
0.7. Difficultés rencontrées
Au cours de ce travail, les difficultés qui nous ont le plus frappé sont celles liés à l’accès aux informations.
En effet, vu les caractéristiques très confidentielles de la BCC/Bukavu et des données qu’elle traite, nous avons eu du mal à accéder à certains documents contenant pourtant des informations pertinentes pour l’élaboration de ce travail.
En plus, vu l’insuffisance du personnel dans cette institution, certains responsables étaient tellement occupés et, le cas échéant, ils ne nous accordaient qu’un très court instant de dialogue et, à défaut, c’étaient des rendez-vous manqués.