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CONCLUSION

Cette étude avait pour objectif d’évaluer le contrôle des mauvaises herbes sous la culture du manioc par effet combiné des différentes méthodes de lutte contre les mauvaises herbes. Pour ce faire, une expérimentation a été menée du 29 Janvier au 05 Septembre 2013 dans le marais de Hogola. Les observations on portées sur l’analyse quantitative de la végétation des mauvaises herbes (nombre d’espèces, nombre d’individu, l’indice de Fisher Alpha), sur les paramètres de croissance et du rendement du manioc (taux de reprise, hauteur, nombre des feuilles, diamètre au collet, estimation de la surface foliaire, nombre des plants a la récolte, nombre des racines en voie de tubérisation, diamètre de racines, longueur des racines en voie de tubérisation et le rendement en biomasse). Après expérimentation et analyse, nous avons pu constater à travers l’analyse quantitative de la végétation que le glyphosate a permis d’épauler le sarclage manuel en diminuant le nombre des individus, le nombre des espèces et l’indice de Fisher Alpha. Après deux semaines de la pulvérisation du glyphosate ; les traitements ayant subit l’application, il s’est avéré une diminution importante des mauvaises herbes. Au cours des sarclages manuels dans quelques traitements ; le cinquième traitement ayant consisté à associé le sarclage manuel au glyphosate s’est relevé efficace du point de vue contrôle des mauvaises herbes et ainsi a donner les meilleurs observations sur les paramètres végétatifs et de rendements de la culture du manioc. Le taux de reprise à 45 jours de la mise en place de la culture était presque le même dans tous les traitements, avec une fréquence de 99,3%. Les différences observées sur les paramètres végétatifs à différentes stades et les paramètres de rendement de la culture du manioc étaient dues soit à l’abondance des mauvaises herbes ou à leur diminution dans certains traitements.
La densité de plantation était de 100% aux écartements et avec le nombre des plants à récolter, les résultats ont relevé des moyennes importantes dans le T5 où l’on pouvait récolter 100% des plants soit 10000 plants à l’hectare. Le nombre des racines en voies de tubérisation présente un effet hautement significatif avec un nombre moyen le plus élevé de 9,6 dans le traitement où le glyphosate était associé au glyphosate contrairement au témoin où le nombre moyen était faible avec une moyenne de 0,6 racine en voies de tubérisation. Leur longueur a présenté un effet hautement significatif lors de l’analyse de la variance avec des moyennes
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élevées dans le T5 soit 29,2cm ; les autres traitements la moyenne oscillée autours de 14 à 24,9cm. Par contre, dans le témoin où l’on a mesuré des faibles longueurs soit une moyenne de 8,81cm. Le diamètre des racines en voie de tubérisation a manifesté une différence significative avec une moyenne plus élevée de 1,5cm dans le T5, pour les autres traitements la moyenne était autours de 0,6 à 1,2cm. Le témoin avait le diamètre le plus faible de tous les traitements soit 0,3cm. Le plus haut rendement en biomasse a été obtenu par le glyphosate associé au sarclage manuel par rapport aux autres traitements étant donné que la compétition des mauvaises herbes a été réduite durant tout le développement de la culture contrairement aux autres traitements. Le T1 qui consistait à sarcler uniquement le manioc a produit à un coût de désherbage faible par rapport à d’autres traitements avec une moyenne de 550Fc contre 1920,96Fc dans les parcelles qui ont subies l’application du glyphosate sans interaction des facteurs et 2160,96FC dans les parcelles où le glyphosate était associé au sarclage manuel. La corrélation des paramètres de rendement (corrélation entre le nombre, la longueur, et le diamètre) était positive non parfaite. La relation est r2*100 = 0,01% avec l’équation de corrélation Z*= 8,38 + 2,66X - 2,99Y. Nous penchons ainsi dans le sens de conseiller le glyphosate associé au sarclage manuel fait traditionnellement par les paysans car permettant un contrôle efficace des mauvaises herbes mais aussi une bonne croissance de la culture du manioc et ainsi un rendement élevé en biomasse totale et racines tubérisés. Cela contribuerait à une gestion intégrée des adventices. Cependant, le mieux serait de coupler le glyphosate avec trois ou quatre sarclages selon la reprise des mauvaises herbes (chaque après 45 jours) en ayant soin d’apporter l’engrais azoté et phosphaté selon le besoin pour éviter la susceptibilité à l’herbicide utilisé et ainsi avoir un rendement élevé du manioc.
Nous recommanderons alors une étude détaillée de différentes espèces de mauvaises herbes pour pouvoir optimiser le type d’herbicide, la fréquence d’application, la dose et le mode d’application en vue des résultats plus acceptables écologiquement et économiquement. Nous suggérerons que des recherches additionnelles à ce genre d’étude soient intensifiées en intégrant les autres aspects qui sont passés inaperçus comme la rentabilité économique (rapport bénéfice-coût), l’étude comparée de l’efficience de différents herbicides disponibles sur le marché des intrants agricoles au Sud-Kivu en particulier et en RDC en
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générale pour permettre aux agriculteurs d’améliorer leur niveau de production avec le maximum de protection tout en protégeant les consommateurs contre les risques d’intoxication ; faisant qu’il faudra penser à l’analyse au laboratoire des produits herbicides utilisés pour évaluer leur activité, des produits de récolte ainsi que du sol pour déterminer la quantité résiduelle du produit herbicide utilisé. En fin, signalons que l’essaie ayant été fait sans engrais, nous suggérons aux chercheurs de mettre au point une formulation d'engrais chimique qui puisse entraîner une augmentation des rendements tout en conservant au manioc toutes ces qualités nutritionnelles et physico- chimiques.

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