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CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE

 

I.1DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS

  • Médecine traditionnelle : Elle est une médecine qui «se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicales des plantes, des parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels séparément ou en association pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé». Dans les pays industrialisés, les adaptations de la médecine traditionnelle sont nommées complémentaire, alternatives ou encore parallèles. (OMS 2013) ;
  • Tradipraticiens ou Guérisseurs traditionnelle: Est celui qui «Est reconnu par la collectivité dans laquelle il vit comme compétent  pour dispenser des soins de santé grâce à l’emploi des substances végétales, animales ou minérales et d’autres méthodes basées aussi bien sur le fondement socioculturel et religieux que sur les connaissances ,comportements et croyances liés au bien être physique mentale et social ,ainsi qu’à l’étiologie des maladies prévalant dans la communauté».(OMS 2006) ;
  • Un médicament traditionnelle : Est une préparation à base des plantes finis et étiquetés comme produits médicaux contenant des plantes et possédant une priorité thérapeutique ou prophylactique. Il s’agit de toutes préparations qui contiennent partiellement ou entièrement une matière végétale. (Valnet1992).

I.2 ENONCE DU PROBLEME

L’assurance santé est un marché difficile et complexe à la rentabilité incertaine et peu maitrisé.

Dans les pays riches, nombreux sont ceux qui ont recours aux divers types de remèdes dits naturels en partant du principe que ce qui est naturel est sans danger. Par ailleurs, les médecines traditionnelles et /ou alternatives constituent aussi un recours ou un complément dans le cas des maladies chroniques débilitantes ou incurables ; en effet 30 et 50 % des patients atteints de cancer adoptent l’homéopathie en complément de leur traitement. (www.médecine traditionnelle.com).

Selon le rapport de l’OMS en 2003, la médecine traditionnelle reste très répandue dans toutes les régions du monde en développement et son usage ne cesse de croitre dans les pays industrialisés.

  • En chine, les préparations traditionnelles à base des plantes représentent entre 30 et 50 % de la consommation totale des médicaments ;
  • En Europe, en Amérique du nord et dans d’autres régions industrialisés, plus de 50 % de la population a eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire et ou parallèle ;
  • A Sans Francisco, à Londres et en Afrique du sud 75% des personnes vivant avec le VIH ou le SIDA font appel à la médecine traditionnelle ou à la médecine complémentaire ou parallèle. (OMS 2003) ;
  • 70% des canadiens ont eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire ;
  • En Allemagne 90% des gens prennent un remède naturel à un moment ou à un autre de leur vie. Entre 1995 et 2000, le nombre de médecins ayant suivi une formation spéciale à la médecine naturelle a quasiment doublé pour atteindre 10.800 ;
  • Aux Etats-Unis D’Amérique, 158 millions d’adultes font appel  à des produits de la médecine complémentaire et d’après la commission for alternative and complementary médecine, un montant d’us 17 milliard a été consacré aux remèdes traditionnels en 2000 ;
  • Au Royaume-Uni, les dépenses annuelles consacrées à la médecine parallèle représente us 230 millions ;
  • Le marché mondial des plantes médicinales en expansion rapide, représente actuellement plus de us 60 milliards par an. (OMS 2003)

            Bien que qualifié de primitive et, de sauvage, de sorcière par un grand nombre de personne, la médecine traditionnelle africaine a pu survivre dans sa clandestinité et a été dans des nombreuses situations la seule source de soins de santé surtout pour la population habitant l’arrière pays. (KAMBU KABANGU, 1988).

            Selon toujours un rapport de l’OMS en 200,80% de la population africaine font recours à la médecine traditionnelle.

            Durant l’époque coloniale, le tradipraticien recevait très souvent de manière clandestine leurs clients ; depuis l’accession des pays africains à l’indépendance, on assiste à l’organisation de diverses structures par le tradipraticien pour recevoir ses clients au vu et au su de tout le monde. Certains tradipraticiens ont crée des «cabinets» de médecine traditionnelle à l’instar des dispensaires pilotes de la médecine moderne surtout en milieu urbain (Piero Coppo, C.R.D.I, 1989) ; vu l’explosion des tradipraticiens.

            L’OMS estime que dans plusieurs pays d’Afrique, la plupart des accouchements sont pratiqués par des accoucheuses traditionnelles. Au Ghana, au Mali, au Nigeria et en Zambie, le traitement de première intention pour 60% des enfants atteints de forte fièvre due au paludisme fait appel aux plantes médicinales administrées à domicile. En Afrique, on estime qu’il ya un tradipraticien pour 200 habitants contre seulement un médecin pour 25 000 habitants, ce qui nous pousse à constater une explosion des tradipraticiens. (OMS 2003).

            En  République Démocratique du Congo (RDC), la médecine traditionnelle n’était pas autorisé à être exercée en milieu urbain pendant la période coloniale au Congo belge, en milieu rurale on la tolérait enfin qu’elle ne puisse pas perturber l’ordre public.

            Cependant on constate que, dans les rues des grandes villes de la RDC, les tradipraticiens sont de plus en plus nombreux à proposer leurs services sans se soucier le moins du monde de ses obligations légales. Et si la plupart des tradipraticiens affirment avoir suivi une formation et connaître les gestes élémentaires de secourisme, la frontière entre la médecine traditionnelle et charlatanisme est vite franchie. (www.médecine .tradipraticiens.com).

            Dans la province du Sud-Kivu en RDC, on remarque plusieurs associations des tradipraticiens dans des milieux urbains.

            Selon un rapport de l’Inspection Provinciale de la Santé (2010), la zone de santé d’Ibanda comptait 10 associations des tradipraticiens comparé à l’année 2011 ou l’on a enregistré 18 associations des tradipraticiens, ce qui justifie une explosion des tradipraticiens dans ce district sanitaire en particulier l’AS Panzi.

            De l’analyse de cette problématique, ressort la question de savoir qu’est ce qui serait à la base de l’explosion des tradipraticiens ?

I.3HYPOTHESES

            L’explosion des tradipraticiens dans l’aire de santé Panzi se justifie par les facteurs ci-après :

  • La pauvreté ;
  • L’analphabetisation ;
  • L’absence des rigueurs des autorités politiques concernant l’application des lois ;
  • Les coutumes et croyances traditionnelle.

I.4 OBJECTIFS

I.4.1 OBJECTIFS GENERALE

            Nous nous assignons comme objectif général de décerner les causes justifiant la recrudescence des tradipraticiens dans l’aire de santé Panzi.

I.4.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES

            Pour atteindre notre but, nous nous sommes assigné les objectifs spécifiques suivants :

  • Déterminer l’impact de la pauvreté dans la pratique et recours aux soins traditionnels ;
  • Déterminer les différents attitudes et considérations de la population vis-à-vis des tradipraticiens ;
  • Identifier les facteurs liés à la motivation des tradipraticiens et analyser son impact socio-sanitaire sur la population ;
  • Identifier l’impact des coutumes et croyances traditionnelles par rapport à l’efficacité du traitement.

I.5 INTERET DU SUJET

            Etant touché par ces données fournis ci-haut par l’OMS, quant à l’explosion des tradipraticiens, nous avons voulu connaître d’avantage ce qui se passe dans nos milieux de vie.

Le manque de précision de la plupart des tradipraticiens lié à l’absence d’instruction ainsi que le charlatanisme c'est-à-dire improvisation professionnelle dans la pratique de la médecine  traditionnelle.

            Ceci étant un danger imminent sur l’impact sanitaire de la population, nous avons jugé bon d’aborder ce sujet.

1.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

      Notre travail se subdivise en cinq chapitres à savoir :

  • Premier Chapitre : Introduction Générale ;
  • Deuxième Chapitre : Revue de la Littérature ;
  • Troisième Chapitre : Méthodologie ;
  • Quatrième Chapitre : Présentation des résultats ;
  • Cinquième Chapitre : Conclusion et recommandation.

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