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CHAPITRE III. LE ROLE DES ONG LOCALES DES FEMMES DANS LA CONSOLIDATION DE LA PAIX : CAS DE L’ONG SOFIBEF

III.1. BREVE  HISTORIQUE  DE LA SOFIBEF[1]

                        La SOFIBEF est une organisation locale, non partisane, impartiale, indépendante et apolitique. Elle œuvre en territoires de Fizi et Uvira, Province du Sud Kivu, l’est de la RD Congo.   Le siège social est basé à Kazimia, collectivité de Ngandja, territoire de Fizi, tandis que  le siège administratif se trouve à Uvira. Elle a  différentes représentations dans les deux territoires,  notamment  à Baraka, Sange dans la plaine de la Ruzizi, Presqu’île d’Ubwari et dans le Haut plateau de Fizi.

La SOFIBEF est reconnue  sous la loi congolaise et par les autorités. C’est une organisation féminine de droits humains des femmes et développement durable. Elle œuvre au niveau de la base où elle reste en étroit contact et collaboration avec les groupes communautaires des femmes à travers lesquelles elle opère.

La  SOFIBEF  œuvre à contribuer pour la recherche de la paix, promouvoir les droits humains plus particulièrement ceux des femmes et des enfants, et la Démocratie

Elle a été initiée en Novembre 1994. La SOFIBEF a été créée par un groupe des femmes qui étaient animatrices et/ou agents de terrain au sein de quelques Organisations Non gouvernementales à Fizi et à Uvira dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la R.D du Congo. Ces femmes luttent pour les droits humains des femmes et des enfants, la coexistence pacifique inter-ethnique à travers la résolution des conflits  et le combat contre la pauvreté des marginalisés afin de promouvoir leurs droits  socio-économiques pour les meilleures conditions de vie.

III.2. VISION DE SOFIBEF :

«Territoires paisibles où les droits humains en général et ceux des femmes en particulier sont respectés et le développement socio-économique durable de tous sont assurés à travers la participation de la femme ».

III.3. MISSION DE SOFIBEF :

« Accompagner la femme et autres membres de la communauté pour la défense des droits humains en général et ceux de la femme, en particulier, en soutenant les efforts de pacification et du développement socio-économique en territoire de Fizi et Uvira ».

III.4. OBJECTIF GLOBAL :

 La situation socio-économique des femmes de FIZI et UVIRA améliorée

4.1. OBJECTIF SPECIFIQUES 

  •  Les Droits humains des femmes respectés et rétablis dans les territoires de Fizi et Uvira.
  •  Le revenu des activités économiques des femmes accru.
  •  Organisation des Groupements de Solidarité des Femmes (GSF)  renforcée.

4.2. BENEFICIAIRES DE SOFIBEF :

Les bénéficiaires au premier niveau de la SOFIBEF sont :

Les femmes de Fizi et Uvira regroupées au sein des GSF  (Groupements de Solidarité des Femmes) et d’autres femmes et filles en situation difficile

Au deuxième niveau, les bénéficiaires  sont :

Les proches des femmes membres de GSF, Les autorités politico-administratives locales  et les autres membres de la communauté en générale

III.5. DOMAINES D’INTERVENTION

  1. Genre, Droits Humains, Paix et Démocratie
  2. Développement Economique
  3. Développement Organisationnel

III.6. RAYONS D’ACTION

  1. TERRITOIRE DE FIZI
  1. Secteur de Tanganyika

Kabumbe, Mboko Centre, Moyens plateaux et Lweba

  1. Secteur de Mutambala

Baraka Centre, Presqu’ile d’Ubwari, Bibokoboko, Nemba

  1. Secteur de Ngandja

Kazimia, Yungu, Kikonde, Fizi Centre, Lubondja, Misisi, Lulimba, Ngandja Milima

  1. Secteur de Lulenge, Kilembwe

III.2. Les Actions  de Paix déjà Mises en Œuvre  par  l’ONG local  Solidarité des Femmes de Fizi pour  le Bien – Etre  Familial (SOFIBEF), dans le Territoire de Fizi.

   ANNEE 2010

DOMAINE : Genre, Droits Humains, Paix et Démocratie[2]

  • Organisation des contacts personnalisés avec les autorités et les leaders locaux : 72 Autorités politico- administratives, policières, militaires, coutumières et leaders locaux ont été individuellement sensibilisés sur la problématique de violences sexuelles dans la communauté a Kazimia, Buma, Mwayenga et Katenga dans la Presqu’ile d’Ubwari en territoire de Fizi,
  • Organisation des rencontres d’échanges avec les différentes couches de la communauté sur la problématique des violences sexuelles. 146 Séances organisées à Kazimia, Buma, Mwayenga et Katenga en territoire de Fizi
  • 294 séances de sensibilisation des communautés sur la loi de répression des actes de violences sexuels, sur les droits des enfants et la problématique des enfants issus du viol et sur les violences sexuelles et leurs conséquences ont été réalisées en territoires de Fizi et Uvira.
  • 4 formations en faveur de 120 membres des Groupements de Solidarité des Femmes (GSF) ont été réalisées sur les droits humains des femmes et genre à Kazimia, Baraka  en territoire de Fizi et Sange en territoire d’Uvira.
  • 48 spots radios ont été  diffusés dans 4 radios communautaires (Baraka, Fizi Centre, Sange et Uvira),  et le suivi auprès des clubs des auditeurs pour un feed back a été effectué.
  • Sensibilisation sur le genre et les droits humains des femmes auprès des leaders religieux a Baraka, en partenariat avec Amnesty International/Hollande.
  • Organisation de 3 séances de formation sur les Violences basées sur le genre à Mboko, Baraka et Fizi centre.
  • Accompagnement psychosocial des survivants des violences sexuelles
  • Orientations médicale et juridique des survivants des Violences sexuelles
  • Une recherche sur la conception, suivi et Evaluation des programmes de consolidation de la paix.

 ANNEE 2011

DOMAINE : Genre,  Droits Humains, Paix et Démocratie [3]

  • 5 sessions de Formation de 2 jours  sur le leadership féminin et la transformation des conflits liés à la terre, Droits humains, genre, violences sexuelles auprès des leaders sociaux (les enseignants, les responsables de confessions religieuses, les répondants des structures locales de développement et des droits humains, les comités des groupements des femmes, les juges coutumiers) soit 185  participants.
  • 64 Séances de sensibilisations (y compris par le moyen de cinéma mobile) organisées sur les violences basées sur le genre et VIH/SIDA, sur la participation citoyenne, la décentralisation, les droits humains(droit d’héritage et de propriété privée) et les mécanismes de lutte contre L’impunité., en faveur de la communauté en général y compris certaines autorités. 6806 personnes touchées

381 femmes victimes de violences sexuelles et autres formes des violences basées sur le genre assistées sur le plan psychosocial à travers le counseling  individuel parmi lesquelles et 179 autres orientées vers les institutions de prise en charge médicale. 58 visites à domicile organisées par les 3 APS en vue de la médiation familiale

13 Emissions radiodiffusées organisées durant l’année 2011avec une estimation de plus de 30.000 personnes touchées.

ANNEE 2012

DOMAINE : Genre, Droits Humains, Paix et Démocratie[4]

  • Formation et sensibilisation de 100 leaders sociaux sur le leadership féminin et la gestion pacifiques des conflits liés à la terre à travers 2 sessions de formation de 2  jours à  Fizi centre et à Sange ;
  • Organisation de 9 séances de sensibilisation communautaire  sur les droits humains et la participation égalitaire homme-femme
  • Présentation des pièces de théâtre sur les violences et les discriminations basées sur le genre dans les différents milieux
  • Organisation de 2 ateliers de réflexion sur la participation citoyenne, la décentralisation, les droits humains et les mécanismes de lutte contre  l’impunité.
  • Organisation de 24 émissions radiodiffusées
  • Organisation des séances de sensibilisations communautaires sur  différents textes de  lois qui protègent la femme (Les Résolutions du  Conseil de Sécurité 1325 et 1820)
  • Organisation de 3 émissions radiodiffusées  sur les textes des lois protégeant les droits humains de la femme (la loi de 2006 sur les violences sexuelles en RD Congo)
  • Octroi d’une Assistance psycho sociale à 80 femmes victimes de VIH/SIDA et violences sexuelles au sein des maisons d’accueil Réalisation  des visites à domicile et de médiation familiale
  • Organisation de 2 émissions radiodiffusées sur le  VIH/SIDA les violences basées sur le genre et les possibilités offertes par la SOFIBEF aux survivants des VBG.
  • Organisation de 15 séances de sensibilisation communautaires sur les violences basées sur le genre et le VIH SIDA
  • Réalisation de 15 séances de sensibilisation sur les violences basées sur le genre au moyen du  cinéma

ANNEE 2013

  • Accompagnement judiciaire des victimes des violences sexuelles: la SOFIBEF a pu accompagner judiciairement plusieurs femmes victimes de violences sexuelles auprès des instances judiciaires en territoire de Fizi et Uvira. 5 femmes victimes de viols ont bénéficié du jugement rendu en leur faveur par le Tribunal de Grande Instance d’Uvira suite à l’accompagnement par SOFIBEF avec l’appui de son conseil-Avocat. 7 femmes victimes d’exclusion du droit à l’héritage ont été rétablies dans leurs droits parmi lesquelles deux qui ont obtenu le statut de liquidatrices judiciaires. Les jugements ont été prononcés par les juges du Tribunal de Grande Instance d’Uvira.[5]
  • Accompagnement psycho-social des survivantes des violences sexuelles  et autres formes des VBG: 28  femmes victimes de violences basées sur le genre (viols, violences physiques, etc.) ont bénéficié d’une assistance psychosociale de la part des Assistants psychosociaux de SOFIBEF à Baraka et à Uvira centre. Quelques victimes ont été hébergées pendants au moins 3 jours dans nos maisons d’accueil à Baraka et à Uvira centre.
  • Vulgarisation des textes juridiques qui répriment les violences faites aux femmes: Les textes juridiques (Loi de 2006 qui réprime les violences sexuelles et la Résolution 1820) ont été disponibilisés aux Chefs des Groupements et Tribunaux coutumiers. Les copies du Code de la famille ont été disponibilisés auprès des juges coutumiers à Baraka et à Uvira.
  • Sensibilisations communautaires: 21  séances de sensibilisation communautaire sur les Violences ont été réalisées à FIZI CENTRE, MUKERA, MISISI, UVIRA et SANGE. 50  spots radios ont été diffusés par les radios communautaires Muungano de Fizi centre ; Messagers du Peuple et Mitumba d’Uvira sur les violences sexuelles et autres formes des violences basées sur le genre (viols, exclusion à l’héritage, spoliation de terre, etc.)[6]
  • Renforcement des capacités des autorités politico-militaires et coutumières et autres acteurs : Deux sessions de formation de trois jours chacune en faveur de 70 personnes dont les juges coutumiers, les autorités politico-administratives et coutumières sur la résolution pacifique des conflits fonciers dont les femmes sont victimes ont été réalisées à Baraka et à Uvira.

Au cours du mois de décembre 2013, la SOFIBEF a organisé à Baraka, une session de      formation en faveur des points focaux  sur les violences sexuelles. Ces Points Focaux sont notamment les responsables des groupements de Solidarité des Femmes « GSF » structures féminines de base accompagnées par la SOFIBEF

  • Journées de réflexion:  nous avons réalisé 10  journées de réflexion sur les violences basées  sur le genre et les droits des femmes à la succession entre les femmes membres des structures de base (GSF), les autorités politico-administratives et coutumières et les membres de la société civile. Ces séances ont  été réalisées à Fizi centre, à Baraka, à Uvira centre et à Sange.
  • Appui aux structures de base: la SOFIBEF a doté les femmes membres des GSF des moyens logistiques leur permettant de réaliser des activités de sensibilisation communautaire (Mégaphones, piles, etc.)
  • Lobbying et plaidoyer: Dans le cadre des activités relatives aux 16 jours d’activisme, la SOFIBEF et le service Territorial de Genre Famille et Enfants de Fizi ont mobilisé différents acteurs de la société civile ainsi que les membres du Comité Sectoriel de lutte contre les violences basées sur le genre pour une marche contre les violences sexuelles faites aux femmes. Cette marche a été organisée le 10 décembre. A l’issue de cette marche, un memo contenant des recommandations a été présenté à l’autorité territoriale. Signalons qu’avant cette marche une conférence-débat a été organisée par la SOFIBEF en collaboration avec d’autres femmes défenseuses des droits de l’homme de la place. Une journée de réflexion a aussi été organisée et la réflexion a porté sur les instruments juridiques internationaux qui répriment les violences sexuelles. Les participants ont échangé au tour des opportunités offertes par les  Résolution 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la lutte contre les violences sexuelles. En termes de recommandations, les femmes se sont engagées à prendre ces instruments juridiques comme armes de bataille dans leur lutte contre les violences sexuelles et violences basées sur le genre. Les femmes ont également débattu au tour de la problématique des exécutions extrajudiciaires dont les femmes, principalement celles de troisième âge sont victimes. Les femmes ont résolu de mener un plaidoyer dans ce sens et ont dépêché une délégation  à Bukavu. Les déléguées ont rencontré et échangé avec le Gouverneur qui s’est engagé à lutter contre ce phénomène. 41 femmes ont pris part à cette conférence débat.

ANNEE : 2014

8 séances de sensibilisation communautaire ont  été réalisées par les animateurs de SOFIBEF en faveur de 149  personnes parmi lesquelles les autorités politico-administratives et chefs coutumiers de Mboko et ses environs.

Les séances de  sensibilisation avaient pour thèmes notamment :

«  La place de la femme dans les instances de prise de décision »

Les animateurs de SOFIBEF ont basé leurs présentations sur les instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux qui protègent et promeuvent les droits des femmes (cas de la Résolution 1325 ; de la nouvelle loi sur la parité votée en décembre 2013 et de la Constitution de la RD Congo. Les participants ont compris que les temps où la femme ne doit être considérée comme un agent passif de développement sont révolus et qu’il est temps de faire bénéficier aux communautés des talents que Dieu a accordés à tous les fils et filles du Pays.[7]

*La SOFIBEF a appuyé les femmes leaders dans leurs campagnes de sensibilisation au tour de la problématique de genre et leadership équilibré. Ces femmes ont effectué 7 émissions radio à Baraka, Fizi centre et à Uvira.

*La troupe théâtrale “CLERCLE DE LA PAIX” a été doté des moyens logistiques et financiers (piles, mégaphones et frais de transport) en vue de la réalisation des séances de sensibilisation par le moyen des théâtres participatifs. Cette troupe a effectué au cours de ces 12 derniers mois 34 séances de sensibilisation dans les localités de Mboko centre ; Kabondozi ; Nundu et Kabumbe.

Thème développé :

  • Conséquences de violences basées sur le genre (cas de violences physiques)
  • Paix et réconciliation et leur impact sur le développement communautaire
  • Droits des femmes en tant que candidates et électrices durant le processus électoral.

*Les animateurs de SOFIBEF ainsi que les APS ont organisé 25 émissions radio au cours des 12 derniers mois  à raison de :

Fizi centre : 6 émissions

Uvira : 11 émissions

Baraka : 8 émissions

Thèmes développés :

-Causes et conséquences des violences basées sur le genre

-Genre et leadership par la femme.

-Formes d’assistance offerte par SOFIBEF et autres partenaires aux femmes victimes de violences basées sur le genre.

*12 rencontres avec des membres de club radio ont été organisées en vue de faire le suivi des feed backs des émissions radiodiffusées par SOFIBEF. Ces membres de clubs radio ont beaucoup contribué à la lutte contre les violences faites aux femmes à travers leurs messages passés aux radios locales par lesquels ils appellent les autres membres des communautés à respecter les droits des femmes.

ANNEE : 2015

  • Au mois de mai 2015, en date du 21, la SOFIBEF a organisé à Baraka en territoire de Fizi une  rencontre entre  femmes leaders de la localité et les autorités coutumières de la place. Les échanges ont porté sur le rôle de la femme et sa place dans le développement de la communauté. 29 personnes ont pris part à ces échanges dont 20 femmes et 9 autorités coutumières.[8]
  • En date du 18 aout 2015, la SOFIBEF a organisé à Mboko une journée de réflexion entre femmes leaders et autorités coutumières de la place. Ces réflexions ont porté sur les droits des femmes à la gestion de la chose publique. A Mboko, 27 personnes ont pris part à ces travaux dont 20 femmes et 7 autorités coutumières.
  • Dans le but de prévenir les actes de violences faites aux femmes, la SOFIBEF a poursuivi sa campagne d’éducation communautaire à travers la vulgarisation des textes de lois qui promeuvent et protègent les droits humains des femmes.

451 copies de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont été distribuées dans nos différents sites d’intervention à Mboko, Fizi centre, etc.

423 copies de la convention sur l’Elimination de toutes formes de discrimination faites à la femme(CEDEF) ont également été distribuées pendant la période de mise en œuvre du projet.

  • En date du 11 octobre, la SOFIBEF a organisé à Baraka une journée d’échange entre les femmes leaders potentielles et celles occupant déjà les postes de décision dans l’administration du territoire.

Au cours de ces échanges, les femmes ont analysé les causes profondes des violences dont la femme fait l’objet et les stratégies de lutte contre celles-ci. Les participants ont bénéficié également des exposés présentés par quelques femmes leaders locales sur les obstacles que la femme rencontre pendant la conquête du pouvoir et durant l’exercice de celui-ci. Des stratégies de coalition femmes-femmes pour lutter contre ces obstacles ont également été formulées par les  femmes présentes dans ces échanges.

  • En date du 5 mars, la SOFIBEF a facilité les échanges entre les femmes leaders de Fizi centre et les autorités coutumières de la place (chefs de groupements et des localités ; leaders des confessions religieuses et autres) sur la problématique de la relégation de la femme et son faible statut socio-économique dans la communauté. 20 femmes et 8 autorités coutumières (chefs des villages et notables) ont participé à ces travaux de réflexion.

III.3. Les Rôles des ONG locales dans la Consolidation de la paix en territoire de Fizi.

       III.3.1 Les rôles des ONG

                                Dans ce point, nous voulons partir avec des actions déjà mises en œuvre pour bien montrer les rôles de quelque organisation qui œuvrant en territoire de Fizi dans le recherche de la paix.

C’est ainsi que nous avons choisi : SVH, ADEPAE, EMI.

 III.3.2. Les rôles de l’ONG locales « la Solidarité des Volontaires pour l’humanité » (SVH)

                        Le SVH est une organisation sans but lucratif de droit congolais, créée en Mai 2013 en [9]réponse à la mauvaise gouvernance, l’injustice sociale, la Division intercommunautaire, la destruction de l’environnement et les violations des droits humains dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, depuis sa création, SVH s’efforce de contribuer à restauration d’un climat de paix, a la cohabitation pacifique entre les communautés et au développement durable, en accompagnant les communautés dans l’Analyse et la transformation des conflits, la défense des droit de l’homme et le mécanisme de revendication de la bonne gouvernance au niveau local. SVH est impliquée depuis plusieurs années dans le Monitoring des déplacements de populations au sud de la province du Sud-Kivu et participer activement aux groupes de travail mis en place par les Acteurs humanitaires pour l’Assistance aux déplacés et retournés.

   III.3.3 L’ONG «  Action pour le Développement et la paix Endogènes » (ADEPAE)

                        Action pour le Développement et la Paix Endogènes, ADEPAE en sigle, est une organisation non gouvernementale de paix et de développement qui a été en 1997, Elle à son siégé à Bukavu au Sud-Kivu, elle œuvre dans les territoires de Fizi, d’Uvira et Kalehe.

Plusieurs Activités ont été mises en œuvre dans le domaine de la transformation des conflits, de la bonne gouvernance et dans le domaine d’accompagnement socio – économique dont les plus importants sont :

  • Plusieurs séminaires et ateliers de pacification et cohabitation pacifique entre les Babembe et Banyamulenge d’une part, la société civile et le pouvoir d’autre part
  • La vulgarisation des accords,
  • Différents formations sur la gestion et transformation des conflits avec les communautés Banyamulenge, Bafuliro, Babembe, Banyindu, Bazoba,
  • L’accompagnement de rapatrie à la récupération de leurs biens abandonné, perdu lors de déplace.
  • Impliquer d’autres acteurs influant dans le processus de transformation de ces conflits opposant les communautés locales,
  • D’initier les dialogues entre les membres des communautés locales sur les principaux enjeux des conflits et définir ensemble des actions de transformation non violente,
  • Assistance humanitaire ponctuelle aux familles démunies, veuves, filles mères, victimes des conflits et aux déplacés interne, rapatriés et retournés,
  • Des médiations entre les agriculteurs et les éleveurs
  • De réunir les membres des communautés des territoires de Fizi et d’Uvira (Babembe, Banyamulenge, Bafuliro, et Bavira) en vue de se mettre d’accord sur les conflits qui les opposent et définir les Actions pour les transformer de manière non violente dans l’optique d’une paix et d’un développement durable.
  • Analyser les causes ainsi les que les différents connexions qui sont attachés aux conflits et enfin, dégager, avec les membres des communautés concernées, les voies de solutions pour transformer, grâce à un cadre permanent de concertation entre les acteurs mis en place.

Dans les processus de recherche de la paix en territoire de Fizi, l’ADEPAE avait organisé du 15 au 19 mars 2010, un dialogue intercommunautaire entre les communautés des territoires de Fizi et d’Uvira (Babembe, Banyamulenge, Bavira et Bafuliro) ce dialogue intercommunautaire a été l’occasion d’offrir un espace de rencontre et d’expression entre les quatre communautés pour débattre sur les enjeux fondamentaux de leurs conflits et de trouver des mécanismes pour contourner et dépasser les blocages.

Au cours de ce dialogue intercommunautaire, les communautés avaient échangés sur les thématiques sensibles qu’ils avaient choisies et avaient définies des actions pour transformation de leurs conflits.[10]

L’ADEPAE fait tout ceci, dans les cadre de contribuer, tant soit peu, au rétablissement de la paix dans la province du Sud-Kivu en générale, et dans le territoire de Fizi en particulier.

III.3.4 Les rôles l’ONG « Ebenezer Ministry International » (EMI)

Ebenezer Ministry International « EMI » en sigle, est une Association sans but lucratif apolitique et chrétienne, dont son siège social se trouve à Uvira dans la province du Sud-Kivu, crée en Mai 1997 à l’issue d’une guerre sanglante qui a secoué la RDC et qui était due à une longue crise (politique, économique et sociale), pour consolider les efforts des personnes animées par volonté de réconcilier les populations déchirées par cette crise, EMI est créé et se fixe pour mission ou rôle de changer positivement le visage de la RDC par l’Education de la paix et un développement durable.

Dans son programme de paix et réconciliation, EMI a pour rôle de contribuer à la réconciliation des actions de paix sur terrain par la sensibilisation des communautés de base et celles des églises locales à la cohabitation pacifique pour parvenir à une bonne cohésion sociale au niveau de moyens et hauts-plateau de Fizi et Uvira.

En 2010, du 12 au 13 juillet, EMI avait l’atelier de sensibilisation des communautés de Fizi centre qui sont en majorité Bembe et Banyamulenge, aux rôles et responsabilités à prendre dans la recherche des solutions aux conflits persistants pour une paix durable et bonne gouvernance en territoire. Au cours de cet atelier, les communautés ont été amenées à intégrer les notions de la bonne gouvernance et approches de la médiation afin, d’une part, d’identifier objectivement les conflits persistent dans leurs milieux respectifs, et, d’autres part, d’être capables de mener des actions de paix envisagées.

Les noyaux de paix ou Baraza intercommunautaires existant ont été redynamisé comme cadre recommandé pour la résolution pacifique des conflits ainsi que des nouvelles recommandations en mettent l’accent sur le renforcement des capacités de membres des Baraza ont été formulés.

En 2012, l’organisation a amené à travers son programme d’Education, d’inculquer aux enfants les notions de culture de la paix pour prévenir les prochains conflits violents entre les communautés.[11]

Essaie de résolution : plusieurs ONG locales ont essayé de résoudre ce genre des conflits : les associations des chefs coutumiers traditionnels, la société civile du territoire de Fizi, ADEPAE, ARAL, SOFIBEF, ANU-Congo, RIO, CCAP,EMI en mettant en place de cadre de concertation intercommunautaires (CCI), la MONUSCO avec la mise en place de cadre de concertation des actions de paix à Fizi.[12]

[1] SOFIBEF information, p 2

[2] SOFIBEF, Rapport des Activités réalise par domaine, p3, 2010

[3] SOFIBEF, Rapport annuel narratif 2011

[4] SOFIBEF, Rapport annuel, op. cit p 3 2012

[5] SOFIBEF, Rapport narratif annuel du projet d’appui à l’auto prise en charge sociojuridique des femmes victime des violences sexuelles, 2013

[6] SOFIBEF, Rapport narratif annuel du projet d’appui à l’auto prise en charge sociojuridique des femmes victime des violences sexuelles, p6, 7, 2013

[7] SOFIBEF, rapport narratif annuel global 2014

[8] SOFIBEF, Rapport  narratif annuel global, p10, 2015

[9] Rapport effectue dans la R.G.L par : voix d’exil, réalités du quotidien et perspectives d’avenir de refugies congolais et Burundais de la Région de Grands Lacs, Nairobi, avril 2013, page 9

[10] ADEPAE, Rapport du dialogue intercommunautaire entre les communautés des territoires de Fizi et d’Uvira, Bukavu, 2010, p8

[11] EMI, Rapport d’audit comptable et financier, programme de paix et réconciliation, 2012, p 1-3

[12] Fochi/fondation chirezi, typographie des conflit Sud-Kivu, 2015, p3,4

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