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Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre traite de la méthodologie que ce travail a utilisée pour atteindre ses objectifs. Pour ce faire, il porte sur la population d’étude, l’échantillon, méthodologie utilisée pour la récolte des données et en fin de la manière dont ces données étaient analysées.

2.1. POPULATION D’ETUDE

Comme le dit Gratien Mokonzi (2013, p. 38), la population d’étude ou population mère est un l’ensemble de tous les sujets qui ont des caractéristiques précis en relation avec les objectifs d’étude ou de la recherche. L’auteur ajoute que celle-ci peut être finie ou finie.

Comme les statistiques scolaires relatives à l’année en cours ne sont pas encore disponibles, ce travail se trouve dans une situation où la population d’étude est infinie. De manière claire, ce sont les élèves du secondaire du réseau protestant se trouvant dans la province du SudKivu qui font partis de cette population du fait que ce sont les ECP qui bénéficient de la formation relative à la PAP.

2.2 . ECHANTILLON

Par l’idée de Gilbert de Landsheere (1972, p. 251) selon laquelle échantillonner c’est choisir un nombre limité d’individus, d’objets ou d’événements dont l’observation permet de tirer des conclusions (inférences) applicables à l’ensemble de référence (univers) à l’intérieur de laquelle le choix a été fait.

Pour ce faire, l’Institut Imani Panzi a été choisi du fait que comme signale Joseph Barafumwa (2015, p. 5), cette école est l’une de deux écoles secondaires réputées d’avoir appliqué régulièrement les méthodes de la PAP de toutes les écoles de la ville ayant bénéficiées de la dite formation. Et étant donné qu’il y a encore au sein de cette école certains enseignants non formés pour la PAP, et que l’on doit comparer les deux approches, c’est l’école qui permet de tirer des conclusions applicables à toutes les ECP/SK.

Il importe de signaler que c’est par la technique du hasard stratifié que s’est prélevé d’un

échantillon de 32 sujets ou élèves de 6ème secondaire en raison de 16 par classe dont 16 pour la MP et 16 en CA de la dite école. La procédure était la suivante :  après  avoir eu les listes de ces deux classes, les morceaux de papier ont été numérotés relativement à l’effectif de chacune d’elle et pliés, puis mis dans deux boites vide de craies dont l’une pour les élèves de MP et l’autre du CA. Cette opération a permis de tirer aléatoirement jusqu’à 16 morceaux par classe. C’est par ces numéros que l’on consultait sur les listes les noms des sujets concernés.

De manière synthétique, le tableau ci après représente la population source.

Graphique n°1. Echantillon

2.3 . METHODOLOGIE

Il sied de signaler que la technique documentaire et la méthode expérimentale ont piloté la récolte des données de ce travail à tous les niveaux.

Ainsi, par une exploitation d’écrits, l’on a découvert quelques textes que Christian Grêt (2009, pp. 46-47) a toujours utilisé pour la formation des enseignants à la PAP. C’est de cette liste que ce travail s’est servi d’un de ces textes par lequel une épreuve de dictée française s’est administrée aux élèves de 6ème secondaire de l’Institut Imani Panzi. Cette épreuve s’est

administrée dans deux phases dont la première a été considérée comme le pré-test et la seconde le post test. Le pré-test s’est passé de manière individuelle pour les deux classes et cela au même moment et dans une même salle sous une surveillance des enseignants et du chercheur. Le post test quant à lui s’est passé de deux manières notamment : individuelle pour le groupe témoin et en groupe pour le groupe expérimental.

Le choix de cette épreuve de dictée française s’est opéré du fait que c’est par elle que Christian Grêt (Ibid., p. 44) s’est toujours appuyé pour démontrer aux praticiens d’enseignement que le travail en groupe est de plus en plus efficace que le travail individuel. Etant donné qu’il l’administre aux enseignants de niveaux confondus (maternelle, primaire et secondaire), étudiants en sciences de l’éducation et chef d’établissement, pour ce travail un paragraphe du texte choisi a suffit pour être administré aux élèves de 6ème secondaire.

Pour ce faire, c’est par la quasi expérimentation selon le plan expérimental de base que ce travail a procédé pour récolter les données empiriques. C’est-à-dire, qu’étant donné que l’expérimentation va s’appliquer dans une situation où l’on a deux groupes, il va falloir que le niveau de départ soit testé pour tous les deux et après le traitement ; qui est dans le cadre de cette étude, le fait de faire travailler ensemble les élèves en petits groupe, puis après, ces élèves suivent pour une deuxième fois la même épreuve pour voir le progrès réalisé par chaque groupe/classe. Schématiquement la situation est la suivante :

Légende :

  • O1 : Observation n°1 : pré-test par rapport au Groupe expérimental ;
  • O2 : Observation n°2 : post test par rapport au Groupe expérimental
  • X : Traitement ce qui représente le travail en groupe pour le Groupe expérimental
  • O3 : Observation n°3 : pré-test par rapport au Groupe témoin
  • O4 : Observation n°4 : post test par rapport au Groupe témoin

Pour cela, il importe de signaler que les Observations 1 et 3 constituent le pré-test tandis que 2 et 4 sont celles du post test.

Autre chose à préciser, c’est que le titulaire du cours de Français de toutes ces 6èmes n’est pas encore formé pour la PAP. Eu égard à cela, une demande a été lancée à direction scolaire et la suite a été favorable du fait qu’elle accepta que le professeur titulaire du même cours de la 1ère secondaire qui était déjà formé pour la dite approche fasse quelques séquences didactiques avec les élèves du Groupe expérimental et administre le post aux mêmes élèves suivant la forme d’évaluation correspondante au modèle socio-constructiviste.

Pour ce qui est de la correction, il a été convenu qu’étant donné que le texte n’était pas extrêmement long, une faute commise équivaut à moins un (-1) du fait que ces élèves ont « un niveau un peu élevé ». Et l’épreuve était cotée sur 10 points. C’est juste après le post test qu’une correction d’ensemble (enseignants, élèves et chercheur) a eu lieu.

Pour être explicite, il importe de signaler que la « performance du groupe 1» s’est appliquée pour ces fins et ainsi la procédure était la suivante :

Après que les consignes soient précisées par l’enseignant, celui-ci a dicté le texte et chaque élève a travaillé individuellement. Il a dit à ces élèves de travailler deux à deux comme ils s’assaillaient sur le banc puis après il leur avait dit de travailler à quatre après cela, les secrétaires de ces différents groupes sont passés devant pour écrire au TN les résultats que leurs groupes ont réalisés. Après les affirmations des autres membres des groupes pour la fidélité de leurs secrétaires, l’enseignant et les élèves ont tous décelé les fautes commises par chaque groupe. Bref, c’est les résultats ressortis des travaux en groupe de quatre qui ont fait l’objet du post test de la présente étude.

2.4 . DEPOUILLEMENT DES DONNEES

Pour Humblet (1980, p. 117), cette étape consiste à résumer, synthétiser et classer les données recueillies en tenant compte des diverses facettes du problème notamment la description des origines, des causes et des conséquences. Léon Nguapitshi (2012, p. 40)  ajoute à ce sujet que l’on peut faire le dépouillement au moyen manuel ou à l’aide d’un outil informatique.

Ainsi, pour classer, résumer et/ou synthétiser les données récoltées sur terrain, le logiciel informatique SPSS a été utilisé.

2.5. ANALYSE DES DONNEES

Après la phase de dépouillement, il est impératif que les données soient analysées.

Tenant compte de l’expérimentation faite, il est essentiel d’effectuer une analyse à deux sens dont intergroupe pour savoir la différence entraînée ou pas par le traitement et intragroupe pour dénicher l’évolution opérée par chaque groupe. Ainsi, la procédure est la suivante :

@ Comparaison intergroupe

  • Les moyennes des O1 et O3 pour déterminer le niveau d’équivalence au départ ;
  • Les moyennes des O2 et O4 pour déterminer les effets du traitement @ Comparaison intra-groupe :
  • Les moyennes des O2 et O1 pour déterminer l’évolution entraînée par le

traitement (X) au groupe expérimental ;

  • Les moyennes des O4 et O3 pour déterminer le degré d’évolution du groupe

contrôle.

Comme il est question de comparer le Groupe expérimental au Groupe contrôle, l’application du test t de Dunnett s’avère indispensable. Ainsi, la formule est la suivante :

td

Légende :

  • Xj : moyenne du groupe expérimental ;
  • XO : moyenne du groupe contrôle ;
  • 2 : nombre de groupes ;
  • Ve : variance d’erreur ou simplement variance ;
  • n : nombre de sujets.

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