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CHAPITRE II : DES ACTEURS, DES CAUSES ET CONSEQUENCES DES CONFLITS DANS LE TERRITOIRE DE FIZI

II.1. INTRODUCTION[1]

Le territoire de Fizi, depuis ces dernières années a connu des guerres qui ont abrité les plus grand nombre d’armes et milices nationales et étrangères armes non contrôlées par l’Etat ou seigneur de guerre qui ont causé des conséquences néfastes dans tous les domaines et sèment la terreur et la désolation au sein de la population local du territoire de Fizi.[2] Des victimes civiles fuyant les zones de combat, les pillages et les viols perpétrés par toutes les forces armées impliquées dans le conflit ou celles du recrutement forcé d’enfants soldats, La guerre qui s’y déroule constitue une sérieuse entrave à la reconstruction de la RDC, en particulier dans le territoire de Fizi et une menace pour la stabilité de toute la région : aujourd’hui plus que jamais le Kivu est la poudrière de l’Afrique Centrale.

1.1. Des Acteurs

C’est l’individu ou groupes qui participent à une action et qui ont des intérêts communs pour cette action.[3]

Les acteurs d’un conflit sont les personnes, ceux qui s’affrontent physiquement, matériellement, Idéologiquement ou financièrement.

Dans tout conflit il faut distinguer ceux qui sont l’arène et ceux qui les soutiennent c’est-à-dire ceux qui s’affrontent directement même si souvent être des bras manipulés d’ailleurs et ceux qui actionnent ou alimentent ces bras, ce sont :

  • Les acteurs directe ; ceux qui s’affrontent directement ou sont face à face (deux individus, deux communautés, deux couches socio professionnelles etc.)
  • Les acteurs indirects, sont ceux qui soutiennent matériellement, financièrement, idéologiquement ou socialement ces acteurs (ressortissant à l’étranger, parents, amis, ou relation sociale, professionnelle ou économique).

Les Acteurs impliqués dans les conflits à Fizi.

·      Bandes armés [4](FRF, Groupe Allelua Yakutumba, FDLR, FARDC)

·      Communautés (Banyamulenge, Babembe, Bafuliro, Banyindu)

·      Autorités religieuses

·      Eleveurs et cultivateurs(les éleveurs : Banyamulenge et cultivateurs : Babembe)

·      Autorités coutumières

1.2. Des Causes

Ce fait qu’une chose existe ; origine, principe, connaitre la cause d’un phénomène, il n’y a pas d’effet sans cause.

Les conflits selon leurs causes peuvent être classés en trois grandes catégories :

  • Les conflits des besoins pratiques qui se de roulent autour d’objet précis, ils sont plus simples à gérer car l’objet est souvent plus vite identifié et si le besoin est satisfait le conflit est résolu.[5]
  • Les conflits d’intérêt qui sont relatifs à la question de pouvoirs, de sentiments, d’appartenance. Leur gestion nécessite une analyse plus approfondie.
  • Les de valeurs se passent autour des systèmes de croyances, d’identité.

Ces catégories de causes ont une interrelation entre elles et peuvent évoluées l’une vers l’autre si le conflit venait à perdurer dans le temps.

Les causes ou origine de ces conflits sur la vie de la population locale dans le territoire de Fizi.

·         Divagation des batails [6](communauté de Banyamulenge)

·         Occupation illégale des terres

·         Héritage

·         Contrôle de pouvoir par une communauté

·         Pauvreté

·         Problème de limitation de terre

1.3. Conséquences

Différentes conséquences des conflits ont été identifiées dans le territoire de Fizi sur la vie de la population locale.

Conséquences des conflits sur la vie de la population locale de Fizi.

·         Mort d’hommes, guerres, Haine

·         Déplacement massif de la population locale

·         Viol, pauvreté, la discrimination

·         Les pillages systématiques des biens.

·         Sous-développement

·         Viol

·         Pauvreté 

II. TYPOGRAPHIE DES CONFLITS A FIZI PENDANT LA PERIODE 2010-2015

II.1. TRANSHUMANCE[7]

  • Acteurs : Eleveurs, agriculteurs, chefs coutumiers et pouvoir public
  • Causes : Mouvement du bétail, dévastation des champs, abattage du bétail, non-  paiement de tribut (ITOLO), non délimitation des zones, non-respect de loi, inefficacité          ou faiblesse de l’Etat. 
  • Dynamique des conflits : les éleveurs tutsi congolais partent avec leurs vaches sur les hauts plateaux pour se diriger vers les zones de pâturage avant les guerres de 1996 et 1998, cela se fait dans l’harmonie en payant le tribut ITOLO auprès des chefs coutumiers après concertation avec ces derniers. Apres ces deux guerres, plusieurs conflits apparaissent :
  • Dévastation des champs
  • Refus de paiement de l’ITOLO
  • Multiplication des formes d’ITOLO
  • Utilisation de force dans la gestion de la transhumance
  • Implication des groupes armés, tels que (le FRF, Groupe Allelua YAKUTUMBA)

Souvent cela engendre des tueries, bagarres entre éleveurs majoritairement tutsi congolais, et les Babembe et Bafuliro.

Ces conflits ont pris une ampleur intertribale opposant d’un côté les Banyamulenge et d’autres communautés, les uns et les autres s’accusent de port d’armes. Pour espace de pâturage  demandé pour un nombre de 250 vaches, les éleveurs viennent souvent avec plus de 5000 vaches ; cette sorte de malhonnêteté engendre des tensions de fois mortelles.

  • Trafique d’influence : pour plusieurs cas de malhonnêteté les vaches n’appartiennent pas aux bergers mais au général MASUNZU.
    • Localisation des conflits:

Lieu de provenance des vaches : MINEMBWE, BIBOKOBOKO, MIKARATI.

Lieu d’arrivée des vaches : LULIMBA, NGANDJA, NEMBA, LULENGE, KENYA, MALINDE, MUAMBALA, SEBELE, LUBONDJA en territoire de Fizi.

  • Epoque et période: depuis la guerre de 1996 à nos jours
  • 2. CONFLIT DES POUVOIRS ET DES TERRES

2.1. Acteurs du conflit

Banyamulenge, Babembe, bafuliru, banyindu, bavira, babwari, les babuyu, les bazoba,les bambute,

2.2. Causes : tentative de création du territoire et problématique des chefs coutumiers : cas de Minembwe.

2.3. Dynamique :

Pendant la rébellion (la guerre de 1996), la RDC à tenter d’ériger MINEMBWE en territoire pour satisfaire les aspirations de la communauté de BANYAMULENGE.

Cette création impliquait aussi la nomination des nouveaux chefs coutumiers pour gérer des groupements devenues locales, des villes devenues des localités, le retour à l’assurance de l’Etat à engendrer des problèmes tandis que les autres communautés protestent énergiquement contre cette tentative le non existence de ce territoire ne met pas à l’aise la communauté de Banyamulenge, ainsi les autorités placés par pouvoirs public n’ont pas des pouvoirs effectifs sur cet espèces dans coulisse de territoire de la rébellion fonctionne.

Les chefs coutumiers de la rébellion se considère tel ceci cause des conflits en différents personnages les communautés de BABEMBE, BAFULIRU de son côté et la communauté de Banyamulenge sont dans le qui vive dans les milieux des uns et des autres cet état de chose explique la présence des groupes armés : WILLIAM AMURI YAKUTUMBA chez les Babembe, FRF chez les Banyamulenge,

La cacophonie des lois sur la nationalité des Banyamulenge a engendré un flou malgré la reconnaissance des Banyamulenge par la constitution. Certains considèrent le Munyamulenge comme  refugies rwandais en RD Congo et qui doivent acquérir sa nationalité selon les lois congolaise car les Bafuliru de Mulenge existent et ne se confondent pas avec des tutsi congolais.

2.4. Localisation : Territoire de Fizi

2.5. Période : de puis en 1996 jusqu’à nos jours.

II.3 CAS DE FAGA (Femmes associées aux groupes armés)[8]

  • Acteurs : familles de FAGA et familles voisines
  • Causes: discrimination, stigmatisation des FAGA par la communauté.
  • Dynamique :

Pendant les différentes guerres (1964, 1996, 1998..), les femmes du territoire de Fizi ont été obligées de s’associer aux groupes armés. Elles étaient soit enlevées et adoptées par ces éléments armés comme épouses, soit violées et abandonnées, devenues veuves ou rejetées par les conjoints ces femmes rentraient dans leurs familles respectives ou elles étaient haï, refoulées, stigmatisées par leurs parents, leurs frères et leurs voisins, elles étaient chassées de familles, huées au passage. SOFIBEF (Solidarité de Femmes de Fizi) a travaillé sur elles en 2009 – 2015, cette situation est générale dans le pays est particulière dans le territoire de Fizi. Mais, SOFIBEF a travaillé dans le territoire de Fizi ou elle avait identifié 1675 FAGA dans 5 sites. Elle travaille avec 65 FAGA dans le secteur de Tanganyika (Mboko).

  • Localisation :

                        Ce problème sévit dans les territoires de Fizi, et de Mwenga ou le conflit oppose les retournés aux familles du milieu de retour. Territoire de Fizi : Mboko, Makobola, Nundu et Lweba.

  • Période : 2010.

II.4. MEFIANCE ENTRE AMANI LEO ET LES POPULATIONS

4.1. Acteurs : Amani leo et communautés locales[9]

4.2. Causes

L’insécurité grandissante dans les milieux ou les éléments armés issus du CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) sont affectés dans le cadre de Amani leo en vue de mettre fin au problème de FDLR (Front Démocratique de Libération du Rwanda) crée une méfiance entre ces éléments de l’armées nationale et les populations locales.

4.3. Dynamique

Dans le processus de rapatriement des milices rwandaises, les opérations Kimya I, Kimya II ont été suivis par Amani leo. Dans la dynamique de création d’un armé national, plusieurs militaires provenant des anciens groupes armés ont été intégrés.

Dans le Sud Kivu beaucoup d’éléments de l’ex CNDP y sont affectés. Devant la morphologie similaire  entre les éléments de CNDP et les Rwandais(FDLR) l’illustration de certains de ces éléments dans l’alcoolisme, les populations émettent des doutes que certains éléments CNDP (Armée nationale) ne participent à de tels forfaits bien que les auteurs ne soient pas identifiés.

Exemple : dans les 2 dernières semaines de septembre 2010, dans les villages LUBICHAKO et NGANDJA (territoire de Fizi), des biens ont été pillés et 3 personnes emportées. Dans le village de MISISI, des biens ont été pillés et 1 militaires de FARDC tués.

4.4. Localisation : Territoire de Fizi.

II.5. CAS DU RAPPATRIEMENT DES REFUGIES

5.1. Acteurs :

Conflits entre résidents et rapatriés, autorités coutumières, politico-administratives

5.2. Causes :

Dispute sur les parcelles, les limites de parcelles et les champs, pillage et occupation des biens des exilés, Sorcellerie.

5.3. Dynamique :

Lors des guerres de 1996, 1998.., beaucoup de citoyens ont pris la voie de l’exil, à leur rappariement il ya des conflits dont les objets sont multiples :

  • Les résidents ont occupé soit les maisons soit les champs
  • Les résidents ont vendu les parcelles, les champs, les biens des rapatriés
  • Ils peuvent avoir déplacés les limités, pris les femmes

Dans ces conflits qui opposent plusieurs acteurs, la sorcellerie reste une arme qui déstabilise les familles. Les résidents estiment que les rapatriés ont acquis beaucoup de capacité dans l’usage de la sorcellerie tandis que les rapatriés à leur retour estiment que c’est l’autre groupe qui est trop sorcier.

5.4. Localisation : Territoire de Fizi.

5.5. Période : Depuis 2007 à nos jours

II.6. LE GENRE[10]

6.1. Acteurs :

Hommes conservateur

6.2. Causes :

Des coutumes dégradantes à l’égard de la femme et le conservatisme.

6.3. Dynamique

Depuis un temps, le genre et l’égalité des sexes sont entrain de passer dans les manières de vivre de certaines personnes surtout dans le monde des ONG, les femmes, surtout instruites, s’engagent en leaders pour que la femme acquiert ses droit et participe activement dans tous les secteurs de la vie et à tous les niveau (familles nucléiques, familles étendues, avenus, quartiers, cités, provinces, nation, églises…), l’émergence de la notion n’est pas comprise d’un côté les hommes conservateurs et de l’autre des femmes zélées et celles qui sont résigne, etc…

Causus de femmes, ONG féminine accompagnée par International Alerte, regroupe les femmes leaders du sud Kivu qui mènent une lutte acharnée pour la conscientisation des femmes à revendiquer leur place dans la société.

6.4. Localisation : Sud Kivu

6.5. Période : fin de l’année 2010 à nos jours.

[1] Rapport CCI/baraka, 2015

[2] http://www.un.org/french/docs/sc/2008/cs2008.htm

[3] K. IRUMBO, Cours de paxologie approfondie, L2  CUP-BUKAVU, 2016, p7

[4] Rapport CCI/baraka, op. Cité 2015

[5] B. RUBUNGO, JEFF, Cours déjà cité d’anthropologie et sociologie des conflits, L1 CUP BUKAVU, inédit 2012-2013

[6] Rapport CCI/baraka, 2015

[7] Fochi/fondation chirezi, typographie des conflits Sud-Kivu, 2015, p 1, 2

[8] SOFIBEF/ rapport annuelle 2010

[9] OCHA/rapport inter Agences, Fizi situation sécuritaire, 2010

[10] SOFIBEF/ rapport annuelle 2010

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