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CHAP. I. PRESENTATION DE L’INSTITUTION

I.1. Historique

Présentation chronologique :

L’année 1948 :

Le Frère Jean DECONINCK (Congrégation des frères Maristes) arrive à Bukavu, le 16 aout 1948. Il est chargé d’organiser une école professionnelle. Le 15 septembre 1948, il ouvre alors une classe préparatoire à la Mission Sainte Thérèse.

L’année 1949 

Le 20 septembre 1949 : Les Frères aménage des ateliers et des classes dans deux Hangars à la KAWA en Face de la Prison Centrale.

Notons que c’est dans cette même année que l’école a envoyé une demande de terre au Mwami, et elle lui sera accordé la même année.

L’année 1950

Le 1er Février 1950 : les deux premières sections d’apprentissage (Menuiserie et Automobile) d’une durée de 2ans sont officiellement ouvertes

Le 7 mars 1950 : Le ministre des colonies accorde officiellement la concession

  • Le 14 mai 1951 : les plans de constructions du plateau sont approuvés

Au mois d’octobre : une bâtisse en bois est construite à la KAWA pour les classes préparatoires.

Fin Octobre : Les Frères cesse de fonctionner à la mission Sainte Thérèse et tous les cours se donnent à la KAWA.

L’année 1952

Janvier 1952 : L’école reçoit un nouveau directeur, le Frère Louis MAES GERARD, il ouvre la section Mécanique.

Mai 1952 : les Bulldozers sont au travail pour le nivellement du plateau de l’ITFM actuel. Dans ce même moi la Société Mierge-Morel pose les canalisations des écoulements du plateau.

L’année 1953

Le 19/02 : Les frères créent et ouvrent une 1ère année secondaire cycle long à l’école professionnelle de la KAWA. Son Directeur, c’est le Frère Gustave FRESHES.

L’année 1954 :

Construction de l’atelier électricité. En Mars, la construction de l’atelier menuiserie est achevée. Les menuisiers s’y installent

L’année 1955 :

Le 23 février les Frères installent un internant provisoire dans l’atelier de mécanique. Pour y être accepté il faut avoir réalisé 60% des points à la fin de l’année. Durant la même année, il y aura construction de l’atelier Automobile, le Couvent de Frères, le bâtiment de l’internant, les Installations sanitaires ainsi que la cabine HT.

L’année 1956 

En janvier : La route de l’EPOM est asphaltée

Le 20 mars : début de la construction du bâtiment des classes

En juillet, le Hangar Bulter qui se trouvait dans la grande cour est démonté pour être remonté tout au bout de la propriété, où il servira plus tard de salle de gymnastique et L’actuel Salle de fête « Caritas Sud »

Notons que c’est dans cette année où pour la première fois, l’année scolaire commence en septembre pour se terminer en juillet, alors qu’avant elle allait en février à décembre.

L’année 1957 :

Le 10 février l’institution reçoit le nom officiel de « Ecole Technique Professionnelle Officielle », ETPO en sigle.

L’année 1959 :

En septembre, le Frère Etienne SERNEELS AUGUSTINUS dit TIGRE arrive à Bukavu, et dirigera l’école jusqu’en 1962.

L’année 1964 :

En juillet, il y a rébellion dans la ville de Bukavu, dure 3 jours, mais les écoles restent fermées les mois de septembres et octobre. Et le cours commence à le 20 octobre après le retour du frère au 18 octobre qui était au Belgique.

L’année 1965 :

Suite à un court-circuit l’Atelier Mécanique brûle au 6 juillet

L’année 1967 :

Ce fut la bataille de Bukavu (les mercenaires et les ex-gendarmes Katangais), Le couvent des frères et les bâtiments des classes sont incendiés après le départ des Katangais et des mercenaires. En novembre l’école fut systématiquement pillé par la population de Kadutu et Ciriri. L’internant et les ateliers ont était vidés, tout est volé, seul les établis et grosses machines ont été épargné. L’école fut totalement détruite.

L’année 1968 :

            Le pillage de l’internant continue toute les nuits, car les Frères Paul et Pierre retournent tous les jours à Nyangezi, après le travaille à l’école.

L’année 1969 :

            Au 1er Avril, l’école commence encore la phase de la reconstruction, il y aura réhabilitation des deux bâtiments incendiés, le renouvellement de la plomberie, la remise des portes et fenêtres ainsi que toute l’installation électrique.

L’année 1971 : il y a ouverture de la première année automobile en septembre. Le cycle est de 5 ans après les études primaires.

En 1973 :

L’école ouvre une troisième année technique électrique, après le CO

L’école change de nom pour être appelé ITFM (Institut Technique Fundi Maendeleo).

En 1980

L’Institut ajoute à ses activités une section spéciale, un CSP en électronique d’une durée de 2 ans, sont les élèves ayant fini les humanités scientifiques ou techniques qui y sont admis. Mais la section sera fermée en 1990 suite au départ de Mr JOOS VERMEERSH qui était responsable.

A partir de 1981 : les années qui suivent sont marquées jusqu’en 1992 par beaucoup des difficultés dont les plus importantes sont :

  • Baisse du niveau de l’enseignement, consécutive à une mauvaise rémunération des professeurs par l’Etat
  • Carence des professeurs Zaïrois qualifié intéressés par l’enseignement à l’époque
  • Départ massif des professeurs de la Coopération Technique Belge à la suite de la détérioration des relations diplomatiques entre le Zaïre de Mobutu et la Belgique.
  • Insuffisance de Frère Maristes pour la gestion de l’ensemble de l’école.

Les frères continuent de déployer tous leurs efforts pour faire fonctionner l’école. Il assure l’encadrement, le suivi et le contrôle des professeurs et des élèves.

L’année 1992 :

Au mois de septembre les frères Maristes quittent définitivement l’école et laisse la direction de l’école aux prêtres locaux diocésains (Abbés).

Au milieu de l’année scolaire 1993-1994 : il y a une révolte des élèves et des professeurs. L’année scolaire est fermée par les autorités.

Ont été successivement préfet de l’école : l’Abbé MATANDIKO Dieudonné et l’Abbé BUKUNGUTA Delphin.

L’année 1994 :

En septembre l’ITFM est confié aux Frères de la Charité venus de Butare au Rwanda, l’école aura le Frère Bernard HEYLEN comme préfet et il dirigera l’école jusqu’en 1998

De 1998 à nos jours

L’école est dirigée par le Frère Gaston CUYPERS

I.2.      Dénomination

Après une consultation faite auprès des élèves de toutes les classes, organisé en 1973 notre milieu d’étude fut dénommé « Institut Technique Fundi Maendeleo » ITFM en sigle, et c’était une proposition de l’élève MUSHAMUKA, qui faisait la 5ème automobile à l’époque.

I.3.      Situation géographique

L’ITFM est situé au N°5, Avenue du Plateau Médical à KALERE B, Quartier NYAKALIBA, Commune de KADUTU, Dans la Ville de Bukavu.

La ville de Bukavu étant situé à 2°30’ de latitude Sud et 23°50’ de longitude Est, à une altitude moyenne de 1 600 Mètres ; limité au Nord par le lac Kivu, au Sud et à l’Ouest par le territoire de Kabare et à l’Est par la Rivière Ruzizi ; Dans la province du Sud-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo.

I.4.      Objectif

La création de l’école avait pour objectif d’encadrer les jeunes et enfants venant de l’intérieur et de la ville, en leur formant à des métiers.

I.5.      Ressources

I.5.1.   Ressources humaines

L’école emploie des enseignants pour la formation des élèves, des ouvriers qui se chargent de travaux autres que l’enseignement des élèves (Propreté, Construction, gardiennage, etc.) et les élèves, qui viennent dans la plupart de cas de la province.

I.5.2.   Ressources Matérielles

Pour la bonne formation des élèves l’école utilise un ensemble des Machines, outils, et autres équipement dans les ateliers et laboratoire. Et pour les classes, elle fonctionne comme toute autre école normale c’est-à-dire les tables, pupitres, salles de classe, bibliothèque et autres.

I.5.3.   Ressources financières

L’école est financée grâce aux dons de la Belgique et le prime des élèves.

I.6.      Sections organisées

Comme toute école, l’ITFM organise cinq sections à caractère technique.

I.6.1.   Electricité Industrielle

Depuis la seconde révolution industrielle l’électricité est au service de l’éclairage, chemin de fer, industries et plusieurs domaines de la vie courante. Nous définissons quelques concepts ci-après :

  • L’électricité est l’effet du déplacement des particules chargées (électrons) à l’intérieur d’un conducteur sous l’effet d’une différence de potentielle.(WILONDJA, 2009)
  • Toute chose relative à une industrie est « industriel ». Une industrie étant un ensemble des activités socio-économique tournées vers la production en série des biens grâce à la transformation des matières ayant déjà subi une ou plusieurs transformations et à une exploitation des sources d’énergie.

La section est opérationnelle depuis les années 1960, elle dispense de cours permettant de former des techniciens A2 en électricité industrielle.

I.6.2.   Mécanique Machines-Outils

La section fut ouverte en Janvier 1952. Ci-dessous nous donnons de petites précisions sur quelques concepts :

  • La Mécanique est une science qui permet d’étudier l’agencement des organes fixes et mobiles dans le but de produire un travail.
  • Une Machine-outil est un équipement mécanique destiné à exécuter un usinage ou autre tâche répétitive, avec une précision et une puissance adaptée.
  • L’usinage est une famille de techniques de fabrication de pièce mécanique par l’enlèvement de copeaux.
  • Un copeau, selon le dictionnaire Larousse, est une parcelle de bois, de métal, enlevé à l’aide d’un instrument tranchant.

L’école forme des techniciens de niveau A2 en Mécanique Machines-outils.

I.6.3.   Mécanique Automobile

L’une des premières sections ouvertes par l’école avec la section menuiserie ouvertes en février 1950, elle formait des techniciens A3 jusqu’en 2014 et Actuellement la section forme des techniciens de niveau A2.

Un mécanicien automobiliste est un technicien d’atelier qui assure l’entretien, la maintenance (prévention des pannes), la réparation et le réglage des véhicules automobiles.

Il doit posséder des notions pointues dans le domaine électrique, hydraulique, pneumatique, électronique, l’école se charge de leurs données ses compétences.

I.6.4.   Secrétariat

La plus jeune de sections qui a vu le jour dans l’année scolaire 2000-2001 et elle forme les secrétaires de niveau A2.

Le métier de secrétaire de bureau consiste à s’occuper pour le compte d’un autre employé ou agent, de son courrier, de ses communications téléphoniques, de la rédaction de comptes rendus des réunions, gestion de son emploi du temps, et autres.

Autrefois un secrétaire était une personne sachant taper à la machine à écrire rapidement et éventuellement la sténographie. L’école donnent aux élèves toutes ces notions.

I.6.5.   Menuiserie et ébénisterie

Comme cité ci-avant elle est l’une de deux sections ouvertes à la création de l’école, et elle forme des techniciens en menuiserie de niveau A3.

  • La menuiserie est un ensemble de techniques mise en œuvre pour construire des ouvrages de tailles relativement petite (par opposition aux ouvrages de charpentes) par la mise en œuvre des menues de pièces de bois. Ces assemblages se font en longueur, en largeur ou en angles.

En plus des sections ci-avant cité, l’école a aussi un CSP en Secrétariat qui fonctionne les après-midis, et durant une période de 6 mois.

1.7.     Analyse et critique de l’existant

Larousse dictionnaire de français définit une analyse comme étant une étude faite en vue de discerner les diverses parties d’un tout.

Les professionnels de l’informatique cherchent régulièrement des exemples concrets à partir desquels ils pourront élaborer leurs propres projets. (ROQUES & VALLEE, 2007)

L’informatique est présent dans cette école, il est utilisé pour le calcul de points des élèves et la production des bulletins de chaque période et fin d’année. Cependant son utilisation n’est pas encore présente dans le magasin des ateliers et particulièrement celui de l’atelier mécanique.

Pour retirer son bulletin à la fin de l’année chaque élève qui fréquente l’atelier doit présenter un billet atteste qu’il n’a pas de litige avec ce dernier.

1.7.1.  Le Magasin de l’atelier mécanique

Comme définit dans notre introduction un atelier est un lieu où les élèves apprennent les métiers, pour cette apprentissage, les élèves utilisent des machines et outils qui leurs aident dans la partie de leur formation sur la pratique.

Les outils sont très précieux pour le fonctionnement de l’atelier, et pour le service des générations à venir, l’école a prévu une entité qui est le magasin pour la gestion, le contrôle et la sécurité de ces instruments.

1.7.2.  Fonctionnement du Magasin de l’atelier mécanique

Au début de l’année les élèves retirent les tenues de protection qui leurs serviront tout au long de l’année pour le travail en atelier, et on enregistre le retrait dans un agenda.

Chaque jour le magasinier ou l’enseignant enregistre pour chaque élève, les outils retirés et à la fin des heures de cours chaque élève remet les outils qu’il a utilisé et la remise de ces outils sont coché dans l’agenda. L’outil remis peut être en bon état ou abimé.

                                                                                              Date : ……/……/20…….

Nom & Post-nom de l’élève

Classe

Outils

Observation

Voici un exemplaire de la page sur laquelle est effectué ces enregistrements :

Figure 1 Présentation du journal d’enregistrement de commande du matériel

A la fin de l’année l’administrateur réceptionne les tenues utilisées par les élèves et les stocke dans un carton pour qu’ils servent de nouveau l’année à venir et si l’élève n’a pas remis il n’aura pas droit au billet ;

Il consulte l’agenda pour voir les outils qui n’ont pas été remis ainsi que les élèves qui les ont retirés. Et c’est sur base de ce contrôle que les billets seront délivrés.

Voici l’exemplaire du billet délivré :

Figure 2 Exemplaire du billet de l'atelier

1.7.3.  Difficultés rencontrées par l’atelier

Dans la gestion des outils le magasin on rencontre souvent plusieurs problèmes d’ordre sécuritaire des outils :

  • L’utilisation d’un agenda pour l’enregistrement des opérations rend vulnérable la sécurité du matériel ;
  • Parfois les élèves réussissent à arracher quelques papiers de l’agenda rendant ainsi impossible le traçage des outils et des élèves qui étaient enregistré sur ce papier ;
  • Un élève peut réussir à cocher qu’il a remis un outil alors qu’il ne l’a pas fait ;

Dans le chapitre qui suit nous tenterons de résoudre ces problèmes par une modélisation d’un système d’information permettant de gérer cette partie de l’atelier qui est le magasin.

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