II.1. Revue de la littérature
II.1.1. Définitions des concepts
Par définition, un taux théoriquement c’est la modification instantanée d’une quantité par unité de temps. Selon le Larousse de poche, la moustiquaire est un rideau de mousseline dont on entoure le lit pour se préserver des moustiques.
Pour nous, une moustiquaire imprégnée d’insecticide, c’est une moustiquaire traitée avec le produit d’insecticide qui chasse ou tue les moustiques.
II.1.2. Le parasite
Le paludisme peut être provoqué par quatre espèces du genre plasmodium : plasmodium falcifarum, plasmodium vivax, plasmodium malariae et plasmodium oval.
II.1.3. Les modes de transmission
Dans la très grande majorité de cas, la malaria est transmise d’un sujet infecté à un sujet sain par l’intermédiaire d’un vecteur un moustique femelle du genre anophèle.
Après un temps d’incubation de quelques jours, il transmet les parasites à un sujet sain. Il est à noter que le moustique mâle, qui ne fait pas de repas sanguin est inoffensif pour l’homme.
Dans des rares circonstances, la maladie peut également se transmettre :
II.1.4. Le cycle évolutif du parasite
Dans le mode de transmission le plus courant, les choses se passent en deux types :
Ces sporozoites vont évoluer dans le sang de l’homme en deux phases successives :
II.1.5. Le réservoir du parasite
L’homme est le seul réservoir des quatre parasites responsables du paludisme. La densité des parasites dans le sang et par conséquent le pouvoir infestant d’un individu dépend à la fois de son âge et de la fréquence des piqûres d’anophèles. Lorsque dans un pays ou une région il y a beaucoup d’individus infectés et que la population d’anophèle est abondante tout au long de l’année la transmission est intense. Dans ce cas les adultes bénéficient d’une forte immunité entretenue par des inoculations repérées des sporozoaires et ou décèle que peu ou pas des parasites dans leur sang.
En revanche, les nourrissons (qui perdent en quelques semaines les anticorps hérités de leur misère) doivent élaborer leur propre immunité. Ils présentent durant les premières années, une intense parasitémie avec l’abondance des gamétocytes ce qui se traduit par la mortalité infantile élevée.
Dans les zones hyperdemiques où la proportion d’individus infectés est faible et où la population d’anophèle tend à disparaitre pendant des longues périodes la transmission est peu intense et limitée à quelques mois dans l’année. Dans ces zones, les adultes ont beaucoup moins de contact avec le parasite et leur immunité n’est pas plus marquée chez les enfants.
Le réservoir de parasite est alors constitué par des individus de tous âges. Enfin, le pouvoir qu’a un individu d’infecter d’autres dépend aussi mais dans une moindre mesure de la durée de vie du parasite dans l’organisme humain ; plus celle-ci est courte, plus les possibilités des contacts infectants sont limités par le vecteur. Ceci est surtout valable dans les zones hyperdemiques. En absence de réinfectation, la survie dans l’organisme parasité est de 1an pour paludisme falciparum et 2 à 3 ans pour paludisme ovale et paludisme malariae. Ces valeurs moyennes peuvent être plus longues dans une minorité de cas : 5ans pour le paludisme vivax et paludisme ovale et jusqu’à 30ans pour paludisme malariae.
II.1.6. Les facteurs favorisant la transmission du paludisme
En général il y a cinq facteurs qui favorisent la transmission du paludisme :
II.1.7. La prévalence du paludisme
L’éradication totale de la malaria en Afrique est impossible pour le moment. Cependant, il est nécessaire de lutter contre la malaria par :
II.1.8. Le traitement du paludisme
Certains médicaments agissent contre le paludisme. Une prise régulière d’un de cas des médicaments protège la personne contre les plasmodiums qui circule dans le sang ; il n’agit as contre le plasmodium qui se trouvent dans les cellules du foie. Le moustique continue à piquer la personne, il infecte toujours des parasites dans son sang. Ces plasmodiums sortent du foie pour entrer dans la circulation, le médicament le détruit.
La protection individuelle par les médicaments anti malariens s’appelle chimio-prophylaxie, les produits utilisés sont :
Pour des raisons pratiques, le pyriméthamine est le plus employé. La chloroquine n’est plus employée. Elle est toxique pour l’oreille et augmente aussi le risque d’un accès de fièvre bilieuse hémagrobinurique.
La chimioprophylaxie est donc un objet très important ([2]).
II.1.9. Stratégie nationale de lutte contre le paludisme
Le but du plan stratégique national est de contribuer à l’amélioration de la santé de la population et la réduction du fardeau lié au paludisme.
Son objectif est de réduire de 50% la mortalité et la morbidité liées au paludisme en RDC d’ici fin 2010 par rapport au niveau de 2000.
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
II.1.10. Vecteur : L’anophèle
II.1.10.1. Présentation de l’anophèle
C’est seulement le moustique femelle appelé anophèle femelle qui transmet la malaria ([4]). Ce moustique réside dans les habitations et leurs environs. L’anophèle femelle se nourrit principalement de sang. Pendant la journée, la femelle reste dans un endroit sombre, sous la toiture, derrière un meuble, sous le lit, dans les hautes herbes près de la maison.
La nuit elle circule pour piquer l’homme ; après avoir piqué l’homme elle cherche un endroit où elle pourra se reposer et digérer : il s’agit le plus souvent du plafond, de la toiture ou la partie supérieure du mur.
II.2 Présentation, Analyse et Interprétation des résultats de l’enquête
II.2.1. Présentation de l’enquête
Notre enquête comportait trois séries des questions :
II.2.2. L’échantillon
Pour la première série, nous avons pris au hasard un échantillon de 90 personnes dont 50 du genre masculin et 40 du genre féminin ; parmi les 50 personnes du genre masculin, nous avons enquêté 26 célibataires et 24 personnes mariées. Parmi les 40 personnes du genre féminin, nous avons enquêté 30 personnes mariées et 10 personnes célibataires.
Pour la deuxième série : nous avons enquêté 11 personnes dont 2 responsables des ressources naturelles, 5 responsables des écoles et 4 responsables des ONG.
Pour la troisième série, nous avons enquêté 6 médecins et 16 responsables des ménages.
Dans notre enquête, nous avons questionné en tout 123 personnes.
SERIE.I QUESTIONNAIRE ADRESSE A LA POPULATION
Question n°1
Tableau n°9 : Connaissances sur la transmission du paludisme
Réponses |
Fréquences |
% |
Manque d’hygiène |
10 |
11,11 |
Piqûre par anophèle femelle |
38 |
42,22 |
Piqûre par anophèle |
42 |
46,66 |
Total |
90 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la Commune de Kadutu, Mai 2012.
Commentaire : Le paludisme est une maladie qui appauvrit les ménages par le fait même qu’il occasionne des frais chaque fois qu’il frappe ; en plus, un déséquilibre s’installe dans la maison, car le fait de s’occuper du malade freine beaucoup d’activités en l’amenant au Centre de Santé. L’autre inconvénient de cette maladie est de rendre le patient faible, inapte à tout travail tant manuel qu’intellectuel.
Question n°2
Tableau n°10 : Solution en cas d’attaque par le paludisme
Réponses |
Fréquences |
% |
Se faire soigner |
78 |
86,66 |
Utilisation de moustiquaire |
9 |
10 |
Achat des médicaments |
2 |
2,22 |
Conseils de l’infirmier |
1 |
1,11 |
Total |
90 |
100 |
Source : nos enquête personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : ici nous constatons que 86,66% quand ils sont attaqués du paludisme vont se faire soigner tandis que le reste (23,33) utilisent d’autres méthodes.
Question n°3
c)Quelles sont les conséquences du paludisme sur la santé de la population ?
Tableau n°11 : Les conséquences du paludisme sur la santé de la population
Réponses |
Fréquences |
% |
Augmentation des orphelins et des veuves. |
7 |
7,77 |
Inaptitude physique |
20 |
22,22 |
La mort et la pauvreté |
55 |
61,11 |
Avortement pour les femmes enceintes |
8 |
8,88 |
Total |
90 |
100 |
Source : nos enquête personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : Comme nous le voyons, plus de la moitié (61%) de notre échantillon ont répondu que le paludisme a comme conséquence :
Taux de mortalité élevé et la pauvreté, les autres conséquences comme l’avortement, l’inaptitude physique qui sont aussi néfastes sont visibles. Ce qui fait qu’il faut prévenir cette maladie car les moyens de prévention sont nombreux et efficaces.
Question n°4
Tableau n°12 : Moyen de protection utilisée contre le paludisme
Réponses |
Fréquences |
% |
Utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide |
25 |
27,77 |
Aucun |
43 |
47,77 |
La propreté aux alentour de la maison |
22 |
24,44 |
Total |
90 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : a propos des moyens mis en jeu pour prévenir le paludisme 24,24% font la propreté aux alentours de leurs habitations, tandis que 27,77% utilisent les moustiquaires imprégnées d’insecticide. Mais aussi ici, nous constatons que la plus grande partie (47,77%) ne se soucient pas de cette maladie alors que cette dernière ravage la région.
Questions adressées aux Leaders, aux Eglises, aux ONGs et Ecoles sur l’environnement de la ZSUK.
Tableau n°13 : Facteurs favorisant la propagation du paludisme et des moustiques
Réponses |
Fréquences |
% |
Causes de l’insalubrité |
11 |
12,12 |
Total |
11 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : sur 11 personnes enquêtées, 11 soit 100% de la population enquêté ont dit que l’insalubrité est le facteur qui favorise la multiplication des moustiques qui à leur tour tours causent le paludisme.
Questions sur l’utilité des MII adressées aux agents de santé et les membres des ménages
Tableau n°14 : Prévention des lits sur l’utilisation des moustiquaires
Sexe |
Fréquence |
% |
Féminin |
5 lits sur 8 |
22,7 |
Masculin |
6 lits sur 6 |
27,3 |
Aucun |
11 |
50 |
Total |
22 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : sur 22 personnes enquêtées, 11 personnes de la population ont dit que l’adhésion à l’utilisation des MII rencontrent certains problèmes mais les solutions peuvent y être trouvées si la population prend conscience d’utiliser la MII en vue d’éviter les conséquences du paludisme et si les décideurs politiques et les intervenants dans le Programme de MII rendant accessible à la population.
Question n°7 : Combien de lits ne sont pas couverts dans votre famille ?
Sexe |
Fréquence |
% |
Féminin |
2 lits sur 5 |
9,1 |
Masculin |
6 lits sur 6 |
27,3 |
Aucun |
16 |
71,8 |
Total |
22 |
100 |
Source : nos enquêts personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : sur 22 personnes enquêtées 6, les membres des ménages soit 12% de la population est sous informés sur la durée d’imprégnation de leurs MII. Ce facterur limite l’utilisation efficace des MII par les ménages. Plus de la moitié des répondants n’ont pas l’habitude de se coucher sous une MII. Les facteurs socio-culturels qui limitent l’utilisation des MII sont : le manque de courage ou la négligence, la chaleur, l’allergie, MII occupe un grand espace par rapport aux dimensions de la chambre. Le prix de MII varie entre 3 à 5$ qui est jugé exorbitant par la population.
Question n°8 Comment appréciez-vous l’impact des moustiquaires dans la prévention contre le paludisme dans votre famille ?
Réponse |
Fréquence |
% |
Réduire le taux de mortalité chez les enfants de 0-5ans. |
8 |
31,8 |
Ca joue le rôle le plus efficace pour la prévention contre le paludisme |
14 |
66,21 |
Total |
22 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : sur 22 personnes enquêtées 14 ont dit que cette étude nous a permis de confirmer au même titre que plusieurs autres auteurs et chercheurs. Les résultats montrent que le niveau de connaissance de la population de Kadutu sur les MII est satisfaisante, on affirme déjà avoir vu et entendu parlé au moins une fois des MII. La population prend conscience d’utiliser la MII en vue d’éviter les conséquences du paludisme.
Question n°9 : Quels sont les avantages que vous trouvez dans l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide dans la lutte contre le paludisme surtout pour les enfants de 0 à 5 ans ?
Tableau n° 17 : Les avantages dans l’utilisation des MII.
Réponses |
Fréquence |
% |
Croissance des enfants |
18 |
81,8 |
Protection sur les maladies parasitaires |
4 |
20,3 |
Total |
22 |
100 |
Source : nos enquêtes personnelles dans la ZSUK, Mai 2012.
Commentaire : sur 22 personnes enquêtées, 18 ont montré l’avantage des MII pour empêcher les moustiques et autres insectes volants des fenêtres dans les habitations ou les locaux de travail. On les utilise aussi pour envelopper les lits, les berceaux toujours pour éviter les intrusions d’insectes, la nuit ou le jour.
Conclusion partielle
Dans la première partie que nous venons de terminer, elle a été commencée par la problématique où nous avons pu évoquer quelques aspects généraux sur le paludisme au niveau mondial, au niveau d’Afrique, au niveau national, provincial plus particulièrement au niveau de la Zone de Santé Urbaine de Kadutu.
Dans cette même partie, nous avons montré les méthodes et techniques utilisées afin d’atteindre notre hypothèse. Après, nous avons présenté notre milieu d’étude qui constitue la situation géographique, la situation socio-culturelle, la situation sanitaire et la situation économique.
En vue d’atteindre notre hypothèse, dans le deuxième chapitre à partir du questionnaire écrit, nous avons questionné 123 personnes qui ont constitué notre échantillon que nous avons pris au hasard à l’issu des nos enquêtes.
A partir des réponses données par ces personnes nous avons proposé le projet de Création d’un Centre de Formation et de Sensibilisation sur l’utilisation des MII serait la meilleure des solutions pour lutter contre le paludisme dans la ZSUK qui fera l’objet de la deuxième partie de notre travail comme projet pilote.
[1] Selon Larousse de poche, 1996.
[2] D. Fountaine et Coutjoie, infirmier comment bâtir la santé, éd. Centre médical de Venga-Bandundu, 1982.
[3] Programme national de lutte contre le paludisme en Afrique, Rapport annuel 2010.
[4] D. Fontaine J. Courtejoie ; Op.cit, p16.