Toutes les immobilisations corporelles mises au service d’une entreprise sont généralement guettées par une dépréciation de valeur. Celle-ci est du en ordre principale à la vétuste, mais l’influence des facteurs techniques et économique n’est pas non plus négligeable. Ainsi cette perte de valeur d’usage doit être constatée sur le plan comptable c’est l’amortissement.
Section 1. Notions sur les amortissements
L’amortissement pour dépréciation est la constations capable d’un amortissement de valeur d’un élément d’actif résultat de l’usage des temps, de changement de technique et de toute autre cause.
En raison de difficultés de mesure de cet amortissement l’amortissement consiste généralement, dans l’étalement de la valeur de biens amortissables sur leur durée probable de biens amortissables de vie, cet étalement prend le nom de « plan
d’amortissement » il peut être calculé suivant diverses modalités.[1]
Ce ne sont pas toutes les valeurs immobilisées qui sont
soumises à l’opération d’amortissement.
Ce sont seulement celles qui subissent de manière permanente ou constate, une dépréciation due à l’utilisation effective, à la vétusté ou au progrès technique à ce titre, les amortissements ne doivent être actés que pour les immobilisations effectivement en exploitation.[2]
Les immobilisations en cours, dans leur état, ne sont pas
amortissables sauf s’il advient qu’une partie de l’immobilisation en cours soit mis en service, seulement ce comportement devra subir de processus normal d’amortissement, encore faudra-t-il résoudre le problème correct de la partie mise en service.[3]
Les droits fiscaux de mutation, les honoraires, les actes en sont exclus et sont donc comptabilisés dans les charges de l’exercice (ou étalés sur plusieurs exercices).
Pour les biens fabriqués par l’entreprise et conservés en
immobilisations (production immobilisée), la valeur d’entrée est le coût de production.
Section 2 : Le calcul des amortissements.[5]
Le calcul des annuités d’amortissement est délicat, car il
repose sur une estimation de dépréciation du bien, laquelle est fonction aussi bien d’éléments externes à l’entreprise, d’ordre générale progrès, évolution des marchés, conjoncture économiques…, quels éléments propres à cette entreprise (durée d’utilisation effective, mode d’utilisation…)
Le montant de l’amortissement annuel d’une
immobilisation dépend en effet :
Néanmoins, dans bien de cas, l’entreprise à l’intérêt à
tenir compte d’une durée d’utilisation U<V (durée de vie) si la politique de renouvellement de ses équipements se fait ces bases.
Le plan d’amortissement, établi lors de l’entrée en
service du bilan, traduit le choix et les solutions : c’est un prévisionnels de réductions de valeur du bilan et des annuités d’amortissement successives.
Schéma de la problématique du calcul de l’amortissement
Durée d’utilisation prévue
E = valeur d’entrée (connue)
R= Valeur résiduelle (estimée) au bout de la durée d’utilisation prévue (supposée inférieur à la durée de vie) a,b,c solutions possibles.
R= valeur résiduelle considéré comme nulle, enfin de la durée de vie probable »
a,b,c solutions possibles a : amortissement progressif b : amortissement constant
c : amortissement dégressif
On constate aussi le caractère incertain de montant de l’amortissement annuel qui dépend fortement des choix de l’entreprise (durée d’utilisation, « schéma » retenu progressif, linéaire,…) et de l’estimation de R ou de U.
Le choix du plan d’amortissement est de choix de gestion de dirigeants…qui doit être fondé sur une rationalité économique (amortissement « économique », justifie, nécessaire à l’obtention d’une image fidèle).
Le plus souvent dans un souci de simplification de ce problème, on établit un plan d’amortissement sur base de la durée probable de vie du bien, et d’une valeur résiduelle. Nulle à l’issue de ce laps de temps.
Cette hypothèse est implicite dans la majorité des problèmes d’examen, sauf précision contraires de l’énoncé.
Aspect fiscal de l’amortissement
En raison de l’incertitude qui entoure l’amortissement administration fiscale est amené à définir les durées de vie et les taux d’amortissements qui en découlent.
Ces solutions « fiscales » ne touche qu’indirectement la comptabilité qui se doit enregistrer l’amortissement économique, justifiant, nonobstant les solutions différentes retenues par le fixe.
Le plus souvent, l’entreprise retient l’hypothèse d’une vie d’utilisation égale à la durée de vie, avec R= 0. Ces durées de vie probables sont appréciées sur le plan économique : (durée de vie économique) plus que sur le plan technique, ainsi retient on durée de vie de quatre à cinq ans pour un véhicule, alors même que, techniquement, il pourrait être utilisé six ou sept ans.
Les durées de vie probables sont très variables selon la nature des biens amortissables, de deux à trois ans pour certains matériels légers, à dix ans pour des matériels lourds installations, voir 50 ans l’immeubles.
Cette simplification est commode et ne font pas sensiblement les calculs : en fait, il est rare que la valeur résiduelle soit exactement égale à nulle.
Les modalités calcul « du chemin »faisant passer la valeur de V à K(cf schéma ci-dessus) sont diverses :
Amortissement linéaire Valeur comptable nette
Valeur nette comptable
Parfois, l’amortissement est calculé chaque année, à postérieure (et non plus par avance dans un plan d’amortissement) sur la base d’observation économique faite enfin d’exercices :
Dans ce cas, le « plan d’amortissement » ne peut alors de l’acquisition de bien, que faire référence à ce mode particulier de calcul mais pré calculer les amortissements annuels, mais doit être prédéfini par chaque immobilisation lors de son entrer et ne peut ultérieurement )être modifié (principe de permanence des méthodes)
Il doit en outre, être identique pour des biens des matières économiques et le mode semblables.
L’amortissement linéaire est dans le mode le plus répandu, toutes fois, parce qu’il est fiscalement avantageux et économiquement acceptable, les entreprises utilisent, principalement pour les biens pour lesquels il est autorisé, l’amortissement dégressif.
Section 3 : Les méthodes d’amortissement[6]
Il existe plus de quatre façon de repartir le coût d’une immobilisation sur sa durée probable d’utilisation, les quatre méthodes les mieux connues et les plus populaires :
La méthode de l’amortissement linéaire consiste à calculer l’annuité d’amortissement en visant la valeur d’acquisition de l’immobilisation à amortit cette immobilisation sera utilisée.
Caractères de cette méthode
Selon la date de mis en service, la période
d’amortissement s’étends de la date de mis en service à la date de clôture de l’exercice est décomposée en jours (mois de 30 jours et année de 360 jours) et l’annuité est égale à :
A = Valeur d’origine X
Selon cette méthode, il faut additionner les années au cours des quelles une immobilisation rendra service, si par exemple la durée d’utilisation est de 5 ans, on additionne les chiffres 1, 2, 3, 4,5 ce qui donne un total de 15. Ce total devient alors le dénominateur de fractions utilisées pour calculer l’amortissement annuel.
La numération de cette fraction est le chiffre des
années pris dans l’ordre. Ainsi dans l’exercice précédent, les fractions utilisées pour chacun de ces cinq exercices sont dans l’ordre :
On peut également y arriver en appliquant les formules
ci-après :
a
af= f* a1
Il consiste à calculer l’annuité en fonction de service
effectivement rendu par l’immobilisation à l’issue d’une année.
Formule
Annuité =
L’amortissement dégressif ou décroissant a pour caractéristique d’imputer à chaque exercice un montant qui s’abaisse graduellement à mesure qu’approche le terme d’utilisation de l’immobilisation :
Cette méthode comprend trois variétés :
Elle consiste à déterminer l’amortissement en fonction
du montant à l’amortissement de l’immobilisation à l’aide d’un rapport dont le numérateur correspond au nombre d’années, y compris l’année en cours, qui doivent s’écouler d’ici à la fin de la durée d’utilisation, et dont le dénominateur est égal à la somme de nombres successifs représentant la durée d’utilisation en année.
Elle consiste à calculer l’annuité d’amortissement en
appliquant un taux constant à la valeur nette comptable (celle-ci correspond à la valeur d’origine pour le calcul de la première annuité)
Le taux constant est égal au produit du taux d’amortissement linéaire correspond à la durée normale d’utilisation de l’immobilisation par l’un de trois coefficients réglementaires suivants :
Cette variante est dite « exceptionnelle » car la Direction Générale des impôts (DGI), l’administration fiscale, ne l’autorise à titre d’aide fiscale à l’investissement qu’à certaines entreprises industrielles fabriquant le produits finis ou semi-ouvrés remplissant certaines conditions pour les éléments amortissable bien déterminés.
Peuvent donner lieu à l’amortissement dégressif
exceptionnel ou mixte le bien d’équivalent acquis ou fabriqués par l’entreprise, tels :
Les entreprises industrielles qui sont autorisées à appliquer cette méthode sont celles dont les ventes nettes à l’exportation représentent au moins 20% du chiffre d’affaires net global.
Certes, elles doivent remplir les conditions ci-après :
Les modalités de calcul pour cette méthode
d’amortissement sont les suivantes :
L’immobilisation concernée est amortie de 60% au
terme de la première année de sa mise ne service, bien entendu que le 60% sont appliqués sur la valeur d’origine ou réévaluée.
Pour le reste des années on applique à la lettre la
méthode de l’amortissement dégressif % fixe sur la valeur nette comptable en utilisant les taux dégressif obtenus avec de coefficient indiqués ci-haut.
SECTION 4 : LA COMPTABILISATION DES AMORTISSEMENTS
Outre les comptes des immobilisations concernent, les
comptes ci-après qui interviennent dans la comptabilisation des amortissements : « 28 amortissements et provisions pour dépréciation des comptes de la classe 2 », « 78 reprise sur amortissements et provisions « et « 88 mouvements des amortissements et provisions de la période ».
Les fonctionnements de comptes qui vont les intitulés ou les principes qui sont tirés du PCGC « Plan Comptable Général Congolais » dans les pages 47, 90,100 et 113.
EST DEBITE |
PAR LE CREDIT |
1. Des variations en diminution des amortissements (et provision) pour dépréciation des comptes de la classe 2 2. La valeur des amortissements aux éléments entièrement amortis retirés de l’actif par mise hors service, mise à rebut ou disparition sans indemnité |
1. Du compte 78 reprise sur amortissement (et provision ou du compte 88 mouvement des amortissements et provision de la période lorsque ce dernier est utilisé 2. Du compte d’immobilisation concerné 3. Du compte 84 résultat sur |
Ce compte enregistre le montant des amortissements et des provisions afférents aux comptes de la valeur immobilisées et engagées.
Ce compte enregistre les charges « calculées » de la
période qu’il s’agisse de consommation dues à l’usage.
On a l’obsolescence (amortissement), des couvertures de risques charges et pertes à prévoir ou de « manquant à encaisser » probables suite à dépréciation des éléments d’actif (provisions).
Il EST DEBITE |
PAR CREDIT |
Du montant des dotations de la période Par crédit 1. Du compte 82 résultat brut d’exploitation et hors exportation 2. Du compte 83 résultat net d’exploitation et hors exploitation |
Soit des comptes 18, 28, 38, 48,58 soit du compte 88 « mouvements des amortissements » (et des provisions) de la période lorsque ce dernier est utilisé Il est crédit 1. Du montant des dotations de la période aux provisions exigibles 2. Du montant des dotations de la période aux amortissements 3. Du montant des dotations de la période aux provisions exigibles et aux amortissements |
Ce compte enregistre la régularisation des
amortissements (et des provisions) comptabilisées au cours des périodes antérieures. On utilise le plus souvent le compte hors exploitation.
Ses reprises sur amortissements permettent de ramener
les amortissements à leur valeur normale si l’on constate qu’au cours des périodes antérieures amortissements excessifs.
Les reprises sur les provisions constatent soit la diminution
de la provision existante ramenée à un montant inférieur soit sa réintégration dans les résultats de l’agent économique à la suite de sa réalisation ou de la disparition de sa raison d’être.
EST DEBITE |
PAR LE CREDIT |
Soit de comptes 18, 28, 38,50 du compte 88 lorsque ce dernier est utilisé. Il est débité 1. De montant des reprises de la période sur la provision exigible 2. Du montant des reprises de la période sur amortissements 3. Du montant des reprises de la période sur la provision non exigible |
Des reprises sur amortissements des ajustements ou baisse des provisions et des provisions et des utilisations ou annulations des provisions 1. Du compte *82 résultat net hors exploitation 2. Du compte 83 résultat net d’exploitation et hors exploitation (exceptionnellement ou *83 résultat net hors exploitation) 3. Du compte * résultat net hors exploitation |
Ce compte enregistre les mouvements d’amortissements et de provisions de la période si l’agent économique choisit d’utiliser ce procédé.
Section 5 : Rôles de l’amortissement
L’amortissement joue quatre rôles à savoir : rôle
comptable, rôle économique, rôle financier et rôle fiscal.[7]
L’amortissement constate la dépréciation des
immobilisations amortissables et régularise ainsi le bilan, l’absence d’amortissement conduirait à un bilan inexact dont l’actif serait surestimé et résultat faussé (bénéfice fictif)
L’amortissement permet de rattacher sur l’ensemble
des exercices aux quels l’immobilisation servira à la consommation que représente l’utilisation de cette immobilisation.
Il est donc considéré comme la consommation
progressive d’un facteur de producteur
Le rôle financier de l’amortissement est de conserver les
ressources nécessaires au renouvellement des immobilisations en exploitation.
Dans la mesure où il est accepté par l’administration
fiscale (DGI). Cet amortissement constitue une charge déductible de la base imposable.
[1] C PEROCHON : comptabilité Générale, Ed. Faucher, Paris, 1995, P.286.
[2] Bet’on LOKOTUZOLANA et Louis SAMBA ZAMAMBU : Comptabilité Analytique, Afrique collection, Kinshasa 2000/P.377
[3] Idem. P.404
[4] C PEROCHUN : Op. Cit. P.287.
[5] C PEROCHUN : Op. Cit. PP.288-296
[6] MUKALARIHIA a KAMBALE : Note de cours de Comptabilité Générale, 1° Graduat, ISC-Kinshasa, 2005-2006
[7] J.Antoine et J.P Comil : Lexique Thématique de la comptabilité Générale,édition de Boeck, Universités Bruxelles.1998.9.9 226-227.