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INTRODUCTION

Au sein du règne animal, les  arthropodes (du grec arthron : articulation et podos : pied), sont caractérisés comme leur nom l’indique par des pattes articulées et par une cuticule formant un squelette externe. Parmi eux, on trouve entre autres les crustacés (crabes, crevettes…), les arachnides (araignées, acariens…), les myriapodes (mille-pattes) et l’immense classe des insectes qui représente à elle seule près de 40% des espèces animales connues, soit environ un million (les mammifères dont nous faisons partie font pauvre figure à côté avec seulement quelques 5.000 espèces) (KIM, 2014). Les membres de cette classe d’arthropodes se reconnaissent au stade adulte à la séparation nette - quoique pas toujours visible à l’œil nu - entre tête, thorax et abdomen, à leurs trois paires de pattes, et à leurs deux paires d’ailes pour ceux qui en sont pourvus. L’ordre des diptères constitue donc l’exception puisque les 200.000 espèces qui le composent n’ont qu’une seule paire d’ailes (DUCLOUX, 2004).

A coté des interventions très bien connues de ces précieux amis invertébrés au bénéfice de l’Homme (telle que la pollinisation, la fertilisation des sols, la prédation des espèces nuisibles, etc.), les insectes constituent également une précieuse source de nutriments à laquelle l’espèce humaine a recouru depuis des millénaires. C’est le cas notamment de Rhynchophorus phoenicis, insecte coléoptère qui fera l’objet de la présente étude.

En effet, la présente étude se propose de s’inscrire modestement dans la problématique de la contribution de cet insecte dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dont souffre une partie significative de la population du pays. L’objectif poursuivi ici est double : d’abord tester la réponse de ce Curculionidae aux conditions d’élevage qui lui seront proposées afin de déterminer celle qui offre les meilleurs résultats ; ensuite, par une série d’enquêtes auprès des ménages, mettre en lumière la place des insectes comestibles dans les pratiques alimentaires et éclairer certaines zones d’ombre au sujet des attitudes face aux insectes produits ex situ.

Pour ce faire ; en dehors de l’introduction qui démarre ce travail et de la conclusion qui le clôture, la présente étude sera subdivisée en trois parties :

  • Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les insectes et sur l’entomophagie,
  • Le deuxième chapitre présente le milieu, matériel et méthodes utilisés, et ;
  • Le troisième chapitre présente les résultats et reprend la discussion que nous en faisons.

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