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INTRODUCTION

La grossesse et l’accouchement ont depuis l’origine des temps fait courir à la femme un risque mortel. Cette assertion de RIVIERE reste une vérité non seulement de son temps, mais aussi de nos jours : Ce risque qui hante chaque obstétricien explique les recherches continues afin de réaliser les conditions les meilleures pour une issue favorable de la grossesse et de l’accouchement. Ainsi, on pourrait expliquer l’introduction de la césarienne comme technique obstétricale, intervention consistant en l’ouverture chirurgicale de l’utérus pour l’évacuation rapide du produit de conception (foetus) (1).

La césarienne est une intervention chirurgicale qui permet d’extraire le fœtus par voie abdominale après incision de la paroi abdominale (laparotomie) et de l’utérus (hystérotomie) (2).

Le grand progrès réalisé en chirurgie obstétricale, en anesthésie, en asepsie et dans les matériels opératoires font que, de nos jours, la césarienne est devenue une intervention standardisée, codifiée, beaucoup plus sûre et grâce à des procédures bien précises, ces complications sont devenues exceptionnelles (3).

L’organisation mondiale de la santé propose d’utiliser le taux de césarienne comme l’un des indicateurs de surveillance des services obstétricaux à cause de risque que présente un recours abusif à la césarienne .

Ce taux est supérieur à celui proposé par l’OMS qui, depuis 1985, la communauté internationale de la santé considère que le taux de césarienne idéal se situe entre 10 % et 15 % (4).

Si le niveau minimum n’est pas atteint, c’est-à-dire si moins de 5% des accouchements sont fait par césarienne, on pourra en conclure que les femmes, qui auraient besoins d’une césarienne, ne bénéficient pas de cette intervention. Si le niveau maximum est dépassé, c’est-à-dire si plus de 15% des accouchements se font par césarienne, on pourra en conclure que certaines césariennes sont faites inutilement (3).

Dans le monde, de 2001 à 2006, le taux de césarienne était de 17% de tous les accouchements : notamment aux USA, le taux est estimé à 20% et en France, le taux est estimé à 14,3%.

Il n y a pas d’indications d’une augmentation des taux de césariennes en Afrique, mais les chiffres sont déjà supérieurs à 5% dans beaucoup de régions urbaines de l’Afrique de l’est et du Sud. La situation est différente en Afrique de l’Ouest où seul le Ghana à des chiffres de plus de 5% dans les régions urbaines.

La République Démocratique du Congo ne détaille pas les raisons qui expliquent ce phénomène mais elle note tout de même plus de 10 à 12%.

Cependant, les hôpitaux étudiés étaient poussés à pratiquer d’interventions chirurgicales.

Au niveau de notre province du Sud-Kivu, la proportion est de 17% des accouchements par césarienne selon le rapport de l’atelier sur la revue annuelle des activités sanitaires de 2011 de l’IPS (5)

Le présent travail se fixe comme objectif général de déterminer les principales indications de césarienne dans les 8 hôpitaux urbano-ruraux la ville de Bukavu et d’établir le profil épidémiologique de la femme césarisée dans ces hôpitaux.

Les objectifs spécifiques sont :

  • Déterminer la fréquence de la césarienne pendant la période d’étude.
  • Déterminer les indications de la césarienne pendant la période d’étude.
  • Déterminer les pronostics foeto-maternels.
  • Formuler les recommandations en vue d’améliorer la prise en charge des parturientes.

Ce nous permettra de vérifier ces différentes hypothèses

  • Le taux de césariennes semble être élevé à Bukavu c’est-à-dire supérieur à 15%
  • La souffrance fœtale aiguë semble être la principale indication de la césarienne.
  • La primipare semble être plus la plus touchée.
  • La complication redoutable serait le décès maternel.

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