Les immobilisations sont des biens durables acquis ou crées non dans un but spéculatif, mais pour favoriser dans l’immédiat la réalisation de l’objet commercial de l’entreprise. A ce titre, elles constituent un investissement.
SECTION 1 : Notions d’investissement
L’investissement est défini sous un triple aspect.
L‘investissement est la création ou l’acquisition d’un
capital fixe : c'est-à-dire une accumulation de facteurs physiques, principalement de production et commercialisation.
L’investissement s’analyse comme l’affection de
monnaie à l’acquisition d’actifs industriels ou financiers, c’est une décision d’immobilisation des capitaux, c’est-à-dire, l’engager à une dépense immédiate dans le but d’entretien un gain sur plusieurs périodes successives.
Cette conception élargit sensiblement la notion d’investissement. Elle concerne non seulement les dépenses de création d’actifs physiques et financiers, mais toutes les dépenses qui ne contribuent pas immédiatement : formation du personnel, recherche et développement.
La notion d’investissement est directement rattachée à
l’affectation de dépense aux rubriques d’affectif immobilisé.
En pratique, l’entreprise va le plus souvent élargir le point de vue comptable en se penchant sur le critère
1 1P. CONSO : La gestion financière de l’entreprise, éd. DUNOD. Paris, 1989, p.416
d’immobilisation des capitaux à long terme. (Propres et empruntés).
Elle range alors dans les investissements, outre les immobilisations, les besoins de financements du cycle d’exploitation et les pertes inhérentes du lancement de nouvelles activités.
L’investissement est l’acte premier que accomplit tout entrepreneur dans le premier temps, parce qu’il s’agit de l’investissement initial ou d’un investissement d’expansion, de modernisation ou simplement de remplacement, il engage l’avenir de l’entreprise.[1]
Aussi, l’investissement est-il l’acte essentiel de l’entrepreneur et surtout l’investissement au sens strict l’immobilisation, par ce qu’il oriente produit, par tel procédé, le choix du produit, du procédé de fabrication conditionnant la réussite au l’échec de l’entreprise, sa prospérité ou sa ruine. Les choix des hommes qui auront à diriger sont aussi importants dans l’entreprise.
Il y a trois catégories d’investissements :
C’est un investissement destiné à la production des
biens et services.
Ex : construction d’une usine brassicole, ou tabassicole.
C’est un investissement qui consiste à l’acquisition de
participation dans les entreprises.
C’est un investissement qui consiste à l’acquisition ou la
construction des immeubles résidentiels. Rappelons qu’il s’agit de l’investissement industriel qu’ou distingue.
Ce sont des investissements qui visent la mise au point des nouveaux produits ou nouveaux procédés de fabrication de produits et qui apportent les changements substantiels aux produits existants. Ce sont les investissements offensifs qui visent à prendre la part du marché des concurrents.
Ce sont ceux qui visent l’augmentation de la
production ou chiffre d’affaires.
Ils sont offensifs et s’attaquent à la concurrence. C’est
le cas lorsque l’entreprise veut grandir ses usines et produire d’avantage pour gagner plus, elle doit créer d’autres débouchés ou d’autres marchés.
Ce sont des investissements qui visent à réduire les coûts de production de l’entreprise et des dépenses de la part du marché. Ce sont les investissements de rationalisation ou de modernisation.
Ils sont des investissements défensif c'est-à-dire
l’entreprise cherche à produire mieux aux moindre coûts. Ce sont les investissements qui coûtent extrêmement chers.
Ce sont des investissements dont la rentabilité propre
est difficile à calculer mais qui correspondent aux objectifs de la politique générale de l’entreprise (sécurité de l’entreprise, préoccupation sociale).
SECTION 2 : NOTIONS DES IMMOBILISATIONS
A la lumière de ce qui vient d’être dit, nous pouvons affirmer que l’investissement comprend l’ensemble des valeurs actives d’une entreprise. Mais de façon restrictive, les investissements s’apparentent plutôt aux valeurs immobilisées.
L’immobilisation est un bien dont l’utilisation est un bien dont l’utilisation est durable et répétitive, un élément dont l’entreprise se sert durablement pour financier ses dépenses.[3]
Elle est un bien corporel et incorporel dont l’entreprise
est propriétaire et qui a trois caractéristiques essentiels ;
Les valeurs immobilisées regroupent les biens de toute
matière, meubles ou immeubles, corporels ou incorporels ainsi que les valeurs financières acquises ou transformées, mais pour être utilisés d’une manière durable comme instrument d’exploitation.[4]
Elles sont représentées par la classe 2 dans le plan comptable congolais et comprend toutes les immobilisations se trouvant dans le patrimoine de l’entreprise qu’elles soient affectées ou non aux opérations professionnelles et même si elles sont encore en service ou susceptibles d’être cédées.
Elle comprend alors le mobilier de bureau, les
bâtiments, le matériel de transport, les terrains, les brevets, les titres de participations, les fonds de commerce, les machines, les titres mobilières, les immeubles.
Nous pouvons donc parler de biens matériels et droits
acquis par l’entreprise pour son infrastructure et pour réaliser son Object social. Elles sont destinées à être gardées et restées pendant plus d’une année.
Généralement, les valeurs immobilisées ne sont vendues (cédées) qu’à la liquidation de l’entreprise. Ou occasionnellement quand elles cessent d’avoir une valeur économique dans l’entreprise.
Ce sont des postes d’actifs les moins liquidés parce
qu’ils ne sont pas directement transformables en argent liquide.
Place des valeurs immobilisées au bilan :
Actif |
Passif |
Actif immobilisé |
Capitaux propres |
Eléments dont l’entreprise se sert durablement pour activer son objet social (immobilisation corporelles incorporelles et financières) |
Capitaux qui restent durablement en permanence à la disposition de l’entreprise (capital social, résultat). |
Actif circulant Bons et créances n’ayant pas restées durablement dans l’entreprise (stock, banque, caisse,…) |
Dettes financières (moyen et long terme) dettes crées à l’exploitation et qui sont constatées pour une durée longue, supérieure à un an. Dettes d’exploitation (un an et qui sont rapidement remboursées, dettes circulantes). |
Les valeurs immobilisées comprennent les immobilisations dites : incorporelles, les immobilisations corporelles et les immobilisations financières ou valeurs engagées.[5]
Le plan comptable général congolais enregistre les
mouvements de ces immobilisations dans le compte 20.
Ce compte enregistre des éléments incorporels existants ou en cours de contribution et destinés d’une manière durable directement ou indirectement. Il concerne les actifs réels suivants :
Le fonds de commerce, le droit de bail, les brevets, les licences, marques procédées, modèles, dessins, concessions, droits de concession sur terrain et les études et recherches immobilisations.
C’est à ce titre que les terrains acquis par les entreprises
privées sont enregistrés dans le compte 20 par le fait que sol et le sous-sol appartient à l’Etat.
Les immobilisations incorporelles possèdent une valeur objective d’échange et exercent une influence durable sur l’exploitation. Les immobilisations incorporelles posent les problèmes d’évaluation les plus délicats.
Ce sont les choses sur les quelles s’exerce un droit de
propriété comme pour les immobilisations incorporelles les biens classés en immobilisations corporelles sont uniquement ceux dont l’entreprise est propriétaire.
Les immobilisations corporelles sont constituées des
biens acquis ou crées par l’entreprise, non pour être vendus ou transformés, mais pour être utilisés d’une manière durable en tant qu’outil de production. Ils comprennent les biens fixes corporels suivants.
Il enregistre uniquement la valeur des terrains domaniaux affectés par l’Etat congolais à un agent économique public.
Il constitue une immobilisation non amortissable.
Ce compte enregistre les mouvements des autres
immobilisations corporelles ci-après :
Les immeubles non résidentiels, immeubles de rapport,
autres constructions de travaux de mise en valeur des terres et d’aménagement des plantations pérennes, matériels de transport mobilier, machine et autres matériels, immobilisation animale.
C’est dans ce compte que les matériels d’emballage (emballages immobilisés) utilisés par l’entreprise pour ses besoins internes figurerant au bilan pour leurs valeurs d’acquisition ou pour leurs coût de production, qui représentant la valeur d’origine.
Il sera donc amorti, il est le matériel réservé au logement
et au conditionnement des matières, produits et marchandises, n’est pas destiné à être livré aux clients.
Ce compte en reste de valeurs des immobilisations
corporelles non déterminées, appartenant à l’agent économique à la clôture de la période. Si ces immobilisations sont construites ou fabriquées par l’entreprise elle-même, ou va inscrire dans les comptes des charges respectives (classe 6) toutes les dépenses effectivement engagées au fur et à mesure qu’elles apparaissent.
Les immobilisations corporelles en cours ne sont pas
amortissables. Une fois achetées, elles sont virées aux comptes des autres immobilisations corporelles et commencent à être amorties.
Ce sont des droits et obligations acquis par l’entreprise
pour atteindre son objet social.
On peut citer à titre exemplatif, la participation, les
titres à plus an, les prêts à plus d’un an, etc…
Ces valeurs financières de l’entreprise sont disposées à un endroit précis non pas pour circuler mais pour rester durablement, tel est le cas par exemple ; de l’entreprise qui dispose d’une participation dans le capital de l’autre (action, obligation).
[1] Société royale chambre Belge des comptables C.B.C-Bruxelles : Investissement, le coût de financement et la politique de dividende, p.IIV IVa-1
[2] LOFELE BOMPONGE cours de gestion financière, 3e graduat, ISC-Kinshasa, 2005-2006, p.72-73
[3] WWW.Wikipedia.org, cours gratuit dc comptabilité.
[4] CPGC :plan comptable général Congolais, 1ère éd.1978
[5] P.V. KINZONZI M et C.PEROCHO : comptabilité générale élémentaire, tomel, édition Foucher et cpcc, paris 1989, p.65